Max

  LE PORTRAIT de . . . . . . . .

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 AVANT-PROPOS :

 

Roy

 

« …Attack ships on fire off the shoulder of Orion.
I watched C-beams glitter in the dark near the Tannhauser gate.
All those moments will be lost in time.
Like tears in rain.
Time to die… »

 

« …J’ai vu des choses que vous autres ne croiriez pas… Des vaisseaux en flammes sur le Baudrier d’Orion… J’ai vu des rayons cosmiques scintiller près de la porte de Tannhaüser… Tous ces instants seront perdus dans le temps, comme les larmes dans la pluie… C’est le temps de mourir »

        (derniers mots de Roy Batty -Rutger Hauer- réplicant, dans Blade Runner… Ridley Scott)

 

 

Oeil

 

 

Me voici donc dans cette galerie des portraits. Brrr ! Vais-je me faire peur ? Vais-je vous faire peur ? Je ne peux pas m’empêcher de penser à une galerie de portraits accrochés dans le hall d’un vieux manoir écossais… Chez les Mc quelque chose. Vais-je prendre une place parmi des fantômes ? Vais-je prendre une place parmi des vivants ? Et, au milieu, n’y aurait-il pas une place, ma propre place ? Mon portrait, si portrait il devait il y avoir, je voudrais donc qu’il ressemble alors au portrait de Magritte « l’homme au chapeau melon », que voici…

 

 

Portrait

 

 

Le « jeu » consiste à se présenter…

Que vous dire que vous ne sachiez déjà car on se connaît tous très vite, les uns et les autres, au bout de quelques lignes écrites sur le blog de notre amie Ossiane ?

Je ne cherche rien, je ne rêve de rien, je ne désire rien, je ne veux rien, je n’espère rien, car, si on écrit ces mots -ces verbes- si on les conjugue au présent ou à d’autres temps, on est alors dans la souffrance, dans le manque, dans l’absence, dans le vide.

J’ai tout. Je n’ai rien.

Je suis tout. Je ne suis rien.

Dans mon jardin secret il y a un bel arbre, rejet de celui qui était dans le jardin « d’Éden ». Un pommier ? Je me marre, parce que je ne peux pas m’empêcher de penser à Chirac en 95 et à son « mangez des pommes !!! ». L’arbre de la connaissance du bien et du mal, cela me paraît trop superfétatoire… Alors, lequel ? Un olivier, un saule pleureur, un bouleau, un charme (hum !), un tremble (parfois), un chêne, un séquoïa gigantea (j’en ai un dans mon bois), un pin des landes (mon pays), un tilleul ? Non, un arbre sans nom tout simplement, comme celui-là…

 

Arbre

 

J’ai ma cabane dans cet arbre. Je peux y rester des heures et des siècles, sans bouger, car j’ai tout à portée de main. Le monde entier est dans mon arbre. Les fruits les plus extraordinaires sont dans mon arbre (mille fois mieux que ceux du jardin des Hespérides) les fruits les plus exquis sont dans mon arbre, les fruits les plus amers sont dans mon arbre, les fruits les plus vénéneux sont dans mon arbre. Je ne peux pas vous les nommer. Prévert, avec « sa liste », est « dépassé » à côté de mon arbre car, des milliers de fruits différents sont accrochés aux branches, à tout moment de l’année !
Parfois je joue au jeu du « preneur masqué ». Bandeau sur les yeux, bien calé sur une branche. Je tends ma main et je saisis un fruit au hasard.
Je vous dirais simplement – dans le désordre – les derniers fruits saisis, il y a quelques heures à peine, lorsque je jouais… Ces fruits saisis se nomment : Anner Blysma et le prélude de la première suite pour violoncelle seul de JSB, Arcade Fire, Enya, les tournesols de Vincent, Marguerite Porete, le château de Montségur, le phare de Cordouan, la couleur verte, Sitting Bull, la photo de cette femme juive que l’on traîne, vivante, terrorisée et nue, par les cheveux, dans les rues de Riga en 1942, un magnifique étalon pur sang arabe zaïn, la poésie d’Abd El Kader et celle de René Guy Cadou, une plage des Landes du côté de Contis l’hiver, pas loin de chez moi, l’œil de ce dauphin contre mon masque, avec lequel j’ai nagé il y a peu à Mayotte, des cadavres de clandestins échoués sur la plage de Kani-Kéli à Mayotte, une (autre) cabane en bois que je possède dans mon champ, Yeba, village non pas abandonné mais deshabitado comme on dit, en Aragon – Mont Perdu-, le Québec, mon pays de cœur, les immensités du Larzac, Christian Bobin et Pascal Quignard, « la » Binoche, un super camembert au lait cru (il faut sauver le « vrai » camembert), moulé à la louche, décroché il y a une heure à peine et dégusté avec un Bordeaux que « fait » mon petit neveu, vigneron à la Réole, Pic de la Mirandole, la mécanique quantique, mon pupitre de cancre total à l’école (Pennac, « enfant de chœur »… lui, n’a pas été viré définitivement), le discours de Malraux aux Glières , le chant des partisans, le chant des baleines, le chant des quasars dans l’espace intersidéral, l’air du génie du froid de Purcell dans l’incroyable interprétation de Klaus Nomi, un veau que j’avais tué lorsque j’étais tueur en abattoir, le chant de la légion étrangère « les oies sauvages » lorsque j’étais militaire, les visages de Jack Kerouac et de Neal Cassady, le bouquin de Jack « Sur la route », que j’avais dans mon sac à dos quand j’étais, moi aussi, sur la route, la belle barbe blanche de Lanza del Vasto, la « Ballade des pendus » de mon frère François, les « Fiorettis » de mon autre frère François, Anne Vanderlove, Tintin et Milou, Corto et Blueberry, mon pote Woody Guthrie et ses 3 chansons définitivement inscrites dans ma moelle : What did the deep sea say ? Brown eyes et This land is my land, this land is your land, la musique cajun, l’Acadie, un peu de tabac à rouler, mes bottes québécoises « Kodiack » vieilles de 30 ans, toujours fidèles, de la poussière « d’or » dans un rai de lumière, dans mon salon, un môme errant dans les poubelles, dans les rues favelas de Mamoudzou, Ayers Rock « Uluru » plein cœur du centre rouge de l’Australie, que j’ai gravi, où j’ai rêvé, le temple de Borobudur, que j’ai gravi, où j’ai rêvé, un marae perdu sur le motu piti utu, près de Pora-Pora (et non pas Bora-Bora) où j’ai rêvé après une traversée solitaire en pirogue, au petit matin, Hélène Cadou… Hélène de René, Brocéliande et le Val sans Retour, le village de Tréhorenteuc et celui, incroyable, de Néant ( ?!), Padre Pio, mon cher Padre Pio, tant aimé, Maître Philippe de Lyon, Daniel Boone, Brassens et « les Passantes » que je mets et remets et remets encore comme Arcade Fire, Radiohead, le boss Springsteen et Nebraska, Stivell et Brian Boru, le divin Ali Farka Touré, encore un bouquin, l’Homme qui plantait des arbres de Giono, les Dialogues avec l’Ange, Angelus Silesius, une photo du mont Kailash, Ramana Maharshi et son enseignement sur « le silence » -mauna dikshâ- , Andreï Roublev et Tarkovski, Dersou Ouzala, Le Macchu Pichu et « Aguirre » d’Herzog, le visage de mon vieil ami Jean qui était encore guérisseur à 100 ans passés, mon chat « Titi » qui est en vérité une chatte, le chapeau qui « vole » dans Miller’s Crossing, 2001 Space Odyssey que je mets et remets et remets encore……………………….C’est tout, ce sont les derniers fruits cueillis en 24 heures…..chrono, sans l’aide de Jack !

 

Vous pouvez m’écrire si vous le souhaitez, mais sans garantie de réponse car, vous le savez comme moi, sur 100 mots écrits ou prononcés, 99 sont inutiles, et ce n’est vous faire injure, ce n’est pas ne pas vous aimer que d’écrire cela…

« Parle si tu as des mots plus forts que le silence, ou garde le silence »
                                                                                                  Euripide

 

A bientôt, chers amis inconnus, je vous embrasse, max

 

Pour terminer, je vous présente les armoiries de mon village :

Un écu sur fond de gueule portant arc & flèche de Cupidon avec devise en occitan :

AMOU QUE SOY
( que l’on peut traduire par « Je suis Amour »)

 

 

Blason

 

 

Pour m’écrire

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