respiration
panache de la vie
au-dessus du volcan
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breath
plume of life
above the volcano
L'Oeil Ouvert : photo et poésie
Haïkus et calligrammes, rêverie sur le monde… le voyage imaginaire d'Ossiane
respiration
panache de la vie
au-dessus du volcan
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breath
plume of life
above the volcano
de la mer au ciel
la montagne furieuse
tel un appel sourd
Parade du soir
Dans le silence des volcans
Hermine et topaze
Ciel pommelé
Et soucoupe fumante
génie es-tu là?
Les mots bouillonnent
Dans l’encrier en tête
L’urgence est telle
Que se vider la tête
Et se ressourcer dehors
Relève son assommé
Pour cueillir la lumière
C’est elle qui donne l’éclat
Les pépites aux yeux
Rêves qui s’accrochent
Cumulus sur les sommets
Porteurs d’espérance
L’espoir fait *levivre
Et même si parfois bouillir
Frise l’insupportable
En attentes, en déceptions
Cela vaut le coup encore
De se nourrir d’espoirs
Décor de théâtre
Dans la somptuosité
Entre bleu et blanc
Pour une entrée des acteurs
Sur un parterre de lumière
Le bleu pour tout horizon
Du bleu du ciel au bleu cobalt des montagnes
Couleur divine disait Van Gogh
Du bleu de l’eau aux nuages azurés
Coton et satin blanc lumière des dieux
La nature a revêtu ses plus beaux atours
Il règne au-dessus des eaux comme un parfum de sérénité
Une émanation de beauté, de pureté et de fraîcheur
Adieux volcans qu’on voudrait à jamais éteints
Pour garder cette pure et belle nature dans ce bain de candeur
« Le bleu de cobalt est une couleur divine et il n’y a rien de plus beau pour installer une atmosphère » Vincent Van Gogh
A travers ce magnifique cliché tu as su, Ossiane nous insuffler justement cette « atmosphère » de poésie et de beauté, c’est vraiment très joli et tes mots sont le reflet exact des sensations que cette image fait naître, vol en deltaplane au-dessus du merveilleux.
Le nez du roc se trémousse
Chatouillé par la brume
Son petit cœur tout chaud
Se bat tendrement ses tous doux
bonjour à tous de chacun,
profitez si vous êtes en vacances,
courage à ceux au travail…
l’été est long ses jolis, *et c’est fort bon à *levivre…
TENDRESSES pour vous tous.
Parce qu’ il y a au monde encore des endroits privilégiés comme celui-ci la beauté, le silence, le bonheur ne peuvent que plus être appréciés sans pour autant ne pas être effondrés devant tout ce qui se trame dans le monde en horreur et cruauté….
____
l’âme du poète
Au coeur des diversités
Crie à plein poumon
Entends l’écho de sa voix
Perçois ses joies, ses douleurs.
____
Merci Annick pour toute cette tendresse offerte
Rien n’est d’un bloc et tout se disperse
mais de la convection mantellique
montent des ascendances qui créeront des descendances
tant la fertilité peut venir des éléments minéraux
qui n’attendent plus que d’être lessivés et de se dissoudre
Dans la confusion
De tout magma de pensées
Reste la beauté
La nature en sauvegarde
Le pare-feu du désespoir
Chaque enfant mérite
Des cœurs leurs chauds
De la douceur en couette
Le baiser du parent
De la chaleur du bonheur
Ce pourquoi la vie est
Et quand la guerre se donne
De toutes ses larmes de mers
La vie est trop cruelle
Pour le sort de l’Humain
Une prière en silence
Pour que la paix sur terre
A bas les conflits brutes
La vie peut être si belle
D’un je vous aime
Même ceux qu’on connaît pas
Mais s’incliner son humble
Sur ce laid sol de terre
Baiser et implorer
Pour que l’amour ses riches
Le seul défi sur terre
Aimer aimer aimer
Son prochain c’est son frère
Les rocs sortis de terre
Dans des bruits leurs immenses
Et l’eau qui coule murmure
Depuis la nuit de temps
Ce fut un jour sur terre
La création du ciel
Et l’Humain son petit
Regarde ce spectacle
Qui devrait le faire vivre
Car c’est bon que *levivre
A se mettre sous les dents
Pour se croquer palais
Dans la douceur des temps
Pétrissage des tréfonds de la terre
de ta nature informe tu exhortes
et après l’exhaure qui montre ta face
tu roules des rougeoiements en tout sens
la pression est ton moteur
et tu ne coupes pas tes efforts
boules de feu sans traits mis
inonde la pleine de ton flot cohésif
exhales ta puissance qui dévale les pentes
là où tu passes il n’y a pas d’immédiate rente
Vulcain en ses forges se forgea un temps une conviction
attiser le feu au coeur des minéraux serait une vocation
Tout est départ.
Du mouvement il n’y a pas à démordre.
Du mouvement dans l’azur ou l’asphalte, les volcans ou les glaces.
Le moindre geste a semé des étoiles sur la terre.
Qui ne sent la cavalcade, le carnaval, la migration des corps et des pierres ?
Le moindre écart a jeté des outrages au ciel.
Qui n’accueille les cahots, les blasphèmes, les caresses et les traces ?
Le moindre pas a levé d’autres horizons.
Qui ne vit d’alertes, de temps anéantis, de souffles brûlants et d’ombres ?
Tout est dépense.
Tout est désert.
Au grand miroir de nos mains vides.
André Velter, La vie en dansant, Gallimard, 2000, p. 11.
Des nuages de vapeurs froides et blanches
Sortent des braises du volcan éteint
Vulcain retient son souffle
Maintient le feu dans les profondeurs de la terre
Oui l’ami qui le cite ici, sa tâche se poursuit
Et l’honorable Dieu à sa forge s’attèle sans fin
Continue d’entretenir la flamme souterraine
Elle se consume sans relâche à l’abri des regards
Maintient la tension d’une ferveur sans faille
Foyer vivant au cœur même de ses entrailles
Dans la froideur apparente d’ici-bas
La montagne respire, j’entends battre son cœur,
Que lui importe le temps du feu qui l’a faite vivre
Puisque celui-ci ne s’éteindra qu’à la fin du monde
un nuage rabotant la pierre
qu’emporte-t-il ?
le parfum des cimes
Passent au-dessus des anciens volcans des nuages porteurs de lumière
Le silence offre une certaine atmosphère de tranquillite toute apparente.
Chacun connaît le calme apres la tempête aujourd’hui disparue oubliée
Mais ne peut se résoudre à croire toute espérence gardée au calme éternel
Puisqu’en son ventre le feu sans cesse entretenu continue de bruler
.Quand a ses pied coulent paisibles les eaux glacées balayees par les vents
Tout n’est que cruelle mascarade la nature tient en elle une force insoupçonnable
Combien de strates et d’écoulements
provoquant parfois force éboulements
ce ne sont pas des trombes au lit
si le magma informe sur la santé des profondeurs
il fait jaillir dans l’éclat de la matière molle et coulante
des couleurs qui animent les grands soirs
le volcan chatouillé a soudain éternué
il n’était pas encore si ardent
mais tout au long de ces arpents
on voit la trace ravinée des coulées fumantes
les bombes ont tracé dans le ciel
des figures improbables
demain que restera t il
entre cendres et fumerolles
La brume rase
Les hauts sommets
Et la montagne à vues
Se donne ses géants
L’ouate si douce
Le roc si dur
Contraste saisissant de la vie
L’eau emprisonnée dans les roches en fusion
relâche des grandes quantités de vapeur
quand la pression baisse et que les gaz
reprennent leur droit en chemin
il n’y a pas de confusion possible
sous la mince croute craquelée
un océan de lave attend son heure
il fait rouler les plaques
et dériver les continents
des points chauds amorcent
des arcs volcaniques
sur la grande ceinture du pacifique
Au bout du monde la terre prisonnière
Dans son moule de magma séché
Enferme le silence et garde le mystère
L’eau court alentour pour lécher
Les flancs toujours vivants du volcan
Quand sur les sommets arrondis par les vents
Planent d’impassibles et beaux nuages blancs
Ainsi l’homme dans sa carapace aux traits durcis
Où se cache un cœur tendre en fusionnement constant
Ne sait si le silence et cette apparente bonhomie
Ne seront pas un jour, qui sait ? frappés du réveil violent
D’un volcan qui sommeille au cœur même des eaux tranquilles
A l’avant dernier vers, il aurait mieux valu réveil « fébrile » pour ce réveil « violent » donnant ainsi une rime même pauvre à tranquille mais le mot intempestif aurait été également plus juste pour signifier la soupape d’une cocotte minute de ce qui bouillonne parfois au fond de soi et finit par exploser… -;) comme un volcan qui un jour se réveille et dépose sa lave comme un torrent de colère.
et je vous lis, attendrie,
merci vos plumes de vous qui sont vous de chacun, Là!
je vous embrasse.
Stagne le magma
Les nuages pris au piège
l’engourdissement
Comme une respiration
Il jaillit de son âme
Du magma en fusion
Des éclairs des vertiges
Comme la vie est bonne
Quand elle se donne désir
Complices d’amour de vie
L’intérieur se tapisse
De ses plus doux effets
Les plus seyants les beaux
Ceux du nu de son âme
Respiration comme une haleine de vie qui
s’attarde dans l’azur
Il respire depuis tant de millions d’années
proche est mon coeur
de sa fournaise
Se propulser vers ces eaux bleues pour atteindre au-delà de ce carcan des montagnes la lumière et la légèreté, entre les bosses des volcans décrocher les nuages, sentir monter en soi cette force, s’envelopper dans leur panache blanc planer le temps d’un rêve, parenthèse, bien-être… tel est le voyage et le détour sur ton blog Ossiane où mots et images donnent des ailes…
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En apesanteur
Souffle à peine retenu
La relaxation
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Fin du mois d’Août demain, j’accueille ce premier jour de septembre et le souhaite beau pour chacun
il fut beau, Monique, j’espère le tien, et celui de chacun, pour le meilleur de chacun et tous…
Comme un dessert offert aux regards qui s’attardent chocolat bleu sous mousseline de coton sur le nappage bleuté des eaux…
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Dans le bleu des monts
D’une géologie âpre
Surgit la beauté
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Oui Annick j’espère qu’il fut beau ce premier jour de septembre, il marque un retour pour beaucoup comme un nouveau départ avec dans la tête pour quelques uns des souvenirs de vacances , une nouvelle saison à l’horizon et la fin prochaine des beaux jours mais dans le coeur et dans le corps pour tous reste un potentiel de chaleur et de soleil ….
Monique j’ai pensé à toi, j’étais à Blois et la Loire était bien belle
pas d’éruption en vue, même pas cutanée,
les moustiques ne m’attaquent pas cette année
ah !!! La Loire !!! elle est toujours belle la sauvageonne !!! merci Thierry
La Loire, cette beauté…
tu me fais rire, Thierry,
ici peu de moustiques au combat, aussi…
mais bon, j’ai cette chance de ne pas les attirer…sourire!
Longtemps j’ai cru en voyant des volcans dont la surface de la terre est piquetée par endroits que c’était une histoire d’envers et même d’enfer et que l’alacrité de certaines bouffées méphitiques n’enflaient pas seulement cet épiderme tourmenté de secousses incessantes
ces panaches ne tombaient pas comme des haches mais le moteur à combustion interne n’était pas en panne et le foyer central alimentait correctement toutes ces bouches à et en feu qui n’avaient de cesse de recracher force scories et autres débris si variés
un grand feu intérieur nous rongerait il donc qui nous ferait songer au danger immédiat d’éternuer ardentes et moins volatiles qu’il n’y parait et tandis que se repait du spectacle futur l’observateur avisé qui s’est éloigné du cratère de peur que ne vomissent des humeurs mortelles et des gaz asphyxiants
dis donc Thierry tu carbures « grave » en terres volcaniques il s’agit de se méfier où l’on pose ses pieds -;) car qui sait ce qu’il advient si des profondis le cruel Héphaïstos venait à reparaître !!!
gare au x infidèles… il pourrait leur en cuire…
même les amateurs de pastis ne souhaitent pas être vulcanisés
on peut être tétanisé par tant de beauté brutale et irrépressible
le carborundum n’est pas en guise d’addendum
terra del foc disaient les potiers d’Olot
tout en produisant des terres sombres et flammées
de tous temps les volcans ont enflammé l’imagination des hommes
la terre n’était pas l’ home sweet home mais l’écobuage n’attendait pas
la chute des bolides ou la foudre de Jupiter capitolin
Cendres et poussières émanaient de ces poudrières
la terre se reliait au ciel de manière explosive
dans des surjections cataclysmique qui abolissaient
la mémoire des paysages environnants ne laissant
que des ruines fumantes et des troncs calcinés
sol noir
poudre blanche
cône hic
Coulent les eaux bleues
L’encre du ciel s’y dissout
Mais les mots s’y noient
Sous une plume fébrile
Les volcans gardent le silence
Elle se poudre de brume
Se cache en éventail
Tremble un peu sur ses pieds
Sa vie la vacille tendre
En amour tellement
Et son âme émue
Volcanise son âtre
Qui rougit ses deux joues
Gaïa est anagrammatique
ce n’est pas la dame de Tanagra
les élèments composés sortent en vrac
on surprend le centre de tout la main dans le sac
On décèle des murmures et des préliminaires amoureux
avant que ne gonfle l’organe qui comme l’orgue va souffler
ces désordres dans le même vacarme
pas de petites lucarnes
Christian Wander
comme un courant d’air
drum and bass
Magma de Christian Wander ah oui ! Thierry Volcanique !
Irruption débordante
Sous les baguettes les sons jaillissent
Magma sonore grandiose
c’est que j en apprends avec vous tous,
je viens de découvrir Christian Wander, merci,
c’est incroyable de ses doigts allongés…
doux soir à chacun,
j ‘espère que tu vas mieux, Ossiane,
ma kiné annulée hier pour aujourd’hui,
c’est tout bon de bon…derrière!
Quand la terre tremble ce n’est pas au hasard, mais jamais au petit bonheur la chance
C’est Isthme qui ne veut pas dire son nom ni même son origine
Dans les confins de l’Anatolie certains étaient encore au lit
Quand la terre a fait entendre ses premières mesures
Et sur les flancs du massif montagneux pas si loin de l’Elbrouz
Ce n’était pas du cinéma, pas de détail on n’a pas fait dans l’esbroufe
C’est de tout qu’ils manquent comme à l’Aquila en son temps
Ces craquements ignobles qui ont jeté à bas les habitants
Hier c’était, dans l’Arménie proche, le tour terrible de Leninakan
Puis peu après dans l’Iran diverse, la forteresse de Bam, jetée à bas
Aujourd’hui c’est Van qui rend les armes si près d’Ispahan
Comment peut-on se hisser dans ses parages redoutables
Cette terre est faillée et ses populations défaillent
Pourtant on attend d’autres manifestations
Dans des lieux bien plus actifs et exposés
Demain ce sera peut être la mer de Marmara
Qui résonnera du son sinistre d’un ras de marée
Et pourquoi pas Istanbul la grande engloutie à moitié
Qui ne se roulerait plus en boule depuis la corne d’or
La sainte porte et ses ponts à travers le détroit
L’Hellespont bien loin d’Edesse où l’on ne flatte déesse
Les failles sont actives, elles s’enfoncent en coin
Et font bouger les lieux, troublent le sommeil des dieux
Depuis les champs péléens, et l’Olympe calme
ôlala, Thierry, que de mots…j’ai besoin de lire et de relire…
Brassage basaltique
laves cordées
rêves encordés
espoirs encodés
brasage métallique
tout vire du rouge
et puis tout bouge
le mouvement vient du sol
on le croyait solide
mais il s’agite
et nous bouge
On nous parle beaucoup de Mars mais voila nous avons ici su terre notre Olympus mons il était seulement caché…sous l’eau , voici l’adresse d’un article en anglais
http://www.nature.com/news/underwater-volcano-is-earth-s-biggest-1.13680
c’est joli, Thierry, cela remue,
bon week à ceux qui le commence…
Tout est calme et tranquille
Sous un ciel de nuages bas
Pas un souffle de vent
Pas même un rayon de soleil
L’atmosphère est étrange
Noyée dans le silence
Et la douceur d’une aura bleutée
L’esprit se laisse porter
Vers cet ailleurs plein de rêves
Belle aurore d’un été finissant
Pour savourer encore avec béatitude
Cet instant magique du petit matin.
Quand on est sur la réserve
tout vire au rouge
ce ne sont pas des indiens
il n’y a pas de flèches
pour indiquer la direction
les signes précurseurs
indiquent le flot moteur
on ne pourra couper
l’image une fois déchaînée
la force des gaz est telle
que tous les bouchons
vont alors sauter
personne ne coincera
de bulles ici bas
Quand gronde la montagne
Et qu’elle tremble sous nos pas
Il semble sourdre de terre des voix lugubres
Quand descendent les nuages
Et que les crêtes des volcans s’y noient
On ne sait plus très bien ce que l’on voit
Quand les eaux deviennent sombres
Et que la nuit plonge le monde dans le noir
On cherche désespérément une petite lueur
Tout vacille et tout va incroyablement vite
On cherche des repères, on trouve des crevasses,
Des bords de précipices et des falaises trop hautes ;
Vu de très loin tout semble facile, si facile,
Un magma recouvre l’indéchiffrable, l’incompréhensible
Même les nuages blancs semblent vouloir masquer les fumeroles
Mais au fond de tout cela il y a un amalgame de questions
Qui plonge qui s’y attarde dans la méconnaissance et le désarroi.
Tout se trame dans le silence, rien ne dort, on attend, on tremble,
La peur nous ronge et pourtant face à l’impuissance, la vie continue…
Le sol vit et n’y aurait il que ces légers
frémissements qui parcourent son échine
qu’on ne pourrait douter de sa vitalité
rentrée et parfois si expressive
le débordement de la gueule du diable
défourne prestement ses scories noirâtres
le plancher oscille et nous sentons la bascule
mus et émus par ces forces sur humaines
qui nous dépassent tellement même dans
l’entendement, des infra sons et des craquements
l’écriture du volcan
n’est pas celle de Lowry
mais c’est comme un palimpseste
pas une histoire de lobby
des couches en rang
….des strates en quelque sorte où chaque commentaire apporte son quota de rêves ou de références intéressantes. Tout autour du volcan après ce magma de paroles il émane des vapeurs volcaniques d’une grande intensité qui ne font qu’alimenter notre mémoire ou notre curiosité « Les dessous du volcan » trouve ici une place fort bien choisie bravo Thierry et cela me donne envie de le lire.
oh pardon Au-dessous du volcan et non les dessous du volcan
Sous son chapeau de mousquetaire
Dans son grand manteau de drap bleu
Voyez comme la montagne est fière
Elle pose sous le regard des dieux
La mer est à ses pieds, pour elle
Déploie son grand tapis d’argent
Elle devient fort ou citadelle
Propriété de l’océan
Sirène au ventre gonflé du feu
Elle retient en ses flancs la peur
Mascarade d’un volcan trop vieux
Pour une comédie sans acteurs
Face au public boudant les lieux
Peut on dévoiler les dessous du volcan
il n’a pas de vertugadin mais en vertu
de la gravité on peut prendre des gadins
pourtant il y a aussi des gradins à parcourir
dans les caldeiras ou les strates se superposent
La montagne se poudre
De brumes fort jolies
Elle s’expose le nez
Aux rayons du soleil
Et les caresses belles
Lui font de bien belles aises
Elle est cette coquine
Qui aime se laisser aimer
bien bon mercredi pour chacun.
Géothermie et minéraux vernis
ils ne sont pas tous ternis
ils sont les héros de la mine
mais pas pour l’éternité
et s’ils sont durs et cassants
amphibole, péridot et olivine
voilà qu’on en devine en sourdine
bien d’autres et quelques diamants
le filon attend le courage
alors ne fuyons pas trop tôt
Ossiane, dis nous que ton silence n’a rien d’inquiétant et que où tu sois tu peux nous lire.
Si tel est le cas je t’embrasse et ose noter que tu nous manques.
je te rejoins, Monique, je t’embrasse,
un silence peut tellement inquiéter à raison ou à tort, parfois…
youps j ai envoyé trop vite,
je t’embrasse Ossiane, et je vous embrasse chacun, doux jour je vous souhaite.
Coucou Annick je t’embrasse également
___
Comme si la terre s’était arrêtée de tourner
La montagne, à ne pas y regarder de trop près
S’immobilise sous son ombrelle de nuages
Le silence à peine troublé par le vent
Emplit l’espace et le rend encore plus impénétrable
Et moi, petite bonne femme émue par cette intemporalité
Je reste là muette savourant l’instant de grâce
Cette atmosphère ne devrait pas s’encombrer de mots
Ni s’alourdir de pensées et réflexions trop complexes
Je crois même qu’un simple haïku aurait suffi
A peindre ce côté magique et merveilleux de la situation
Quand plus rien ne bouge
Laisse le silence t’envahir
Respire et c’est tout
C’était peut-être la leçon qu’il fallait retenir
Quand dans un endroit si beau si épuré du monde
Tout nous est offert pour apprendre à savourer
c’est fort joli, Monique,
c’est ce que je ressens tellement souvent ici, dans ce petit bourg et alentour, et en bords de mer…
La beauté la serre l’ inonde
Elle se laisse faire si doux silence
Communion précieuse larespire
Pas de panique, tout va bien ! Vous comprendrez aisément que je ne peux pas être disponible à tout moment, à 100% ! Bises et merci à tous, à bientôt !
A vos ordres mon capitaine, sourire,
c’est heureux de vous savoir capitaines de pleins de navires au long cours, sourire…
mais bon, quand on lit dans commentaires récents, les noms,
heu de nous, hein, nous trois,
Thierry, Monique, Annick, fidèles à l abordage…
mais k’sont passés les ôt matelots…encore sur leur îles de vacances…sourire…
BISES! clin d’oeil et patatou…
Souvent je me fais le reproche non d’être trop proche
mais trop présent et sans doute parfois pesant, étouffant
et je me dis qu’il est temps de mettre une sourdine
de faire de la place aux autres et que l’appel d’air neuf
et du large fera que comme la nature a horreur du vide
et bien d’autres viendront à nouveau mêler leurs mots aux
nôtres, ce qui fait avancer le navire c’est moins la quantité
que la diversité des éclairages et je garde une telle nostalgie
d’un période où plus timide j’étais plus rare
J’espère que tu vas bien Ossiane et que tu reviens dans le jeu
de tes multiples activités et occupations
je te suivrai bientôt pour la rééducation
du même bras droit
une malédiction !
Bise Ossiane, c’est entendu et aucun problème, nous comprenons absolument et aisément pour reprendre tes mots. Bon courage et à bientôt nous continuerons de jeter l’ancre sur l’oeil ouvert et donc de jeter l’encre par delà les volcans, par delà les mers peut-être même au coeur des nuages à l’écoute et à la découverte des mots de chacun anciens et nouveaux passagers sur ce blog et en « respirant le parfum des cimes » comme les nuages dans le haïku d’Emmanuel
PETIT POEME RECAPITULATIF DES NOTES DU MOIS D’AOÛT
Sur le PONT des amours
Quand l’horizon se ferme
Sur les eaux déjà NOIRES de la mer
Dans les dernières lueurs ROUGES du CREPUSCULE
Les amoureux dans un MAGMA de pensées douces
S’enlacent et se parlent à voix basse.
les vents d’automne
passent au-dessus du volcan
et rien d’autre
Respiración
Penacho de la vida
Por encima del volcán
😉
Enigme de l’absence
– à contre vent.
Dans un vacarme absolu.
Regarde, des anges diffusent à travers l’espace
leurs sentiments qui ne cessent jamais.
Notre incandescence leur serait froideur.
Regarde, des anges rougeoient à travers l’espace.
Cependant qu’à nous, qui n’en savons rien d’autre,
tantôt une chose se refuse, tantôt une autre échoit en vain,
eux marchent, enthousiasmés par ce qu’ils ont à accomplir,
à travers leur domaine pleinement achevé.
–
Les Poèmes à la nuit ( traduction Gabrielle Althen et Jean- Yves Masson) ont été offerts par Rilke à Rudolf Kassner en 1916 et sont l ‘ une des étapes essentielles de la genèse des Elégies de Duino
Avec une préface de Marguerite Yourcenar et le tout aux éditions Verdier (1994)
merci Mathilde pour cette belle et intéressante référence pour qui pénètre dans le domaine poétique de Rilke erre au pays des anges.
Un nuage s’est posé sur un volcan
pourtant tous les nuages ne viennent il pas de volcans
un retour en arrière pour une bouche à feu mais pas à sang
Il est un brasier
Dont les laves courent encore
Tout en profondeur
D’un magma indestructible
Diabolique nourriture
Lors d’un entretien de François Cheng concernant la place importante qu’il donne à la métaphore :
« Il est vrai que j’ai souvent recours à la métaphore. J’y vois une influence de la poésie chinoise. Même si la métaphore est un fait universel, dans la poésie chinoise, elle est particulièrement fréquente – on pourrait presque parler de « métaphore généralisée » – parce que les poètes chinois répugnent à exprimer directement leurs sentiments. A un discours assertif, ils préfèrent un langage métaphorique. Cela par pudeur sans doute, mais aussi par le fait qu’ils trouvent la métaphore plus riche et plus efficace. Je pense à ce quatrain de Wang Wei que j’ai analysé dans un article[7]. Le thème du poème est la séparation de deux époux en raison du départ en voyage du mari. Donc, le poème décrit la scène où l’on voit la femme – c’est elle qui parle – demeurant sur la berge tandis que l’homme s’éloigne en barque sur un lac. Le dernier vers est un « arrêt sur image » : «MONTAGNE VERTE ENTOUREE DE NUAGES BLANCS». L’interprétation de ces deux métaphores amène à rappeler que, au premier abord, la montagne verte désigne la femme demeurant sur la berge et le nuage blanc, l’homme qui s’éloigne. A un degré plus profond, on sait que, selon les principes du Yin et du Yang, la montagne (Yang) désigne, en général, l’homme et le nuage (Yin), la femme. Auquel cas, le vers semble faire dire à l’homme : « Je pars mais je demeure » et à la femme : « je reste mais ma pensée se fait voyageuse avec toi ». Mais, à un degré plus profond encore, on sait le lien intime qui relie la montagne et le nuage, dans la mesure où, selon l’imaginaire chinois, les nuages naissent des entrailles de la montagne. Puis vont « féconder » la montagne sous forme de pluie. A ce degré le plus profond, c’est l’ensemble des liens charnels qui sont en jeu.
Ecoute le calme
Il émane des nuages
Se répand sur nous
Survolant les crêtes
En quête de mots à venir
J’ai vu l’horizon
test
Problème technique sans doute sur la plate-forme du Monde! Les commentaires ont été coupés sans que je ne puisse intervenir pour les remettre accessibles, désolée de cet incident. Je vais tenter une nouvelle publication demain depuis le temps que le navire est à quai. Bonne nuit à tous et merci de votre patience et gentillesse!
Juste inquiétude face au silence et à l’impossible accès
rassuré et content d’avoir de tes nouvelles
Rassurant en effet mais confiante et si heureuse de retrouver notre capitaine à bord et de voir bientôt sur le pont s’agiter les crayons. Je t’embrasse Ossiane et peut-être une nouvelle publication sous peu, qui sait ? je te souhaite de voir un terme à ce contre-temps mais ne t’inquiète pas l’équipage tient bon…
Aujourd’hui au sommet du Mont Ventoux :
J’ai vu ce jour dans la brillance du soleil
Planer les nuages au-dessus des sommets
Briller les pierres blanches comme la neige
Et dans le ciel d’azur se dessiner la terre
J’ai vu une petite fleur jaune
Au milieu d’une mer de roches concassées
Perdue, égarée, tel un lambeau de soleil
J’ai cru toucher le ciel atteindre l’infini
J’aurais voulu être un oiseau,
Et faire mon nid dans les nuages.