Lecture du Haïku Calligramme: horizontale, oblique haut, oblique bas.
Miroir de glace
Je craque une allumette
Mes doigts réchauffés
Une pensée chaleureuse à Sven, à sa belle poésie
et à tout ce qu’il met en oeuvre pour aider les autres.
L'Oeil Ouvert : photo et poésie
Haïkus et calligrammes, rêverie sur le monde… le voyage imaginaire d'Ossiane
Lecture du Haïku Calligramme: horizontale, oblique haut, oblique bas.
Miroir de glace
Je craque une allumette
Mes doigts réchauffés
Une pensée chaleureuse à Sven, à sa belle poésie
et à tout ce qu’il met en oeuvre pour aider les autres.
il est fort beau le calligramme, le haiku aussi, et l’image..J’aime fort, mais cela tout le monde le sait!
Je te souhaite une bien belle nuit, Ossiane.
Merlin l’Enchanteur
Nous aurait-il donc légué
Son bâton magique ?
D’autres prétendront
Que notre Dame du Lac
Réclame un Monarque.
Ou que Lancelot
Refusât de trop ramer
Sur le fleuve Amour.
…A tout avouer,
Seule l’amarre nia
L’Appel de la Lune.
Froid.
Ici, à São Paulo, la chaleur risque de ne pas permettre le sommeil.
Aujourd’hui : 33°C.
Il faut donner des éventails pour les muses.
À ce moment il pleut, une pluie « calme et douce ».
C’est très bon pour rafraîchir un peu.
Et l’été ni même a commencé!
Seul au monde (29/06/2005)
« Amarré à la nuit dans un parfum d’absence,
Je berne l’horizon d’un regard oublieux
Que s’ancre le Soleil aux confins de mes bleus
Marquant les ricochets de cette vie d’errance.
Sous les sabots du vent mes sanglots se fiancent
Portant mes souvenirs à l’écume des lieux ;
Et j’entends le roulis de mes voeux silencieux
S’échouer solitaire en un cri de faïence.
L’illusion d’un foyer ne berce que l’enfant
Mais l’Espoir disparaît quand s’écope le Temps.
Je respire le vide et deviens son empire !
La marée a couvert chaque amour éperdu
Dans un monde d’abstrait pour contester le pire :
Une larme d’ardeur à mes yeux de pendu. »
Seuls au Monde ( 28 Février 1456)
A qui est cette lune fidèle sous son encre
Qui dans sa soif de mourir jamais de s’étanche
Et qui se manifeste de jour et qui toujours demeure
Dans l’atrium la bohême triste d’une attrition pour lui seul
Ricoche ses souvenirs sur le fil du temps qui n’est plus date
Et s’échouent masqués prés de l’amarre sur la rive du leurre
Fut il tenté de travestir ou comme Viviane d’apprendre le dernier
Pour ce chien loup dans ses lunes pleines maintenant lumineuses
Cet Août en Décembre, ce coquelicot enneigé, nous reliant au pire…
… à moi seul ?
Il avait beau frotter la suface de l’eau, l’allumette refusait de s’enflammer…
rompre le glacier
faire jaillir la source vive
un imprévu comme un signe
miroir de ma vie
au diable les bâtons d’encens
c’est la dernière cigarette
Merci Ossiane, pour l’espace d’expression que tu m’as offert, pour ces quelques mots que tu m’as permis de remonter du fond de moi, pour tous nos échanges sur ce blog, pour le reste ,il y a tant et tant à faire… et il faut malgré le froid qui mord, continuer de craquer nos allumettes même si, certaines prennent l’eau, même si …toute la boîte y passe…sur la surface de la glace qui reflète le ciel parce que c’est notre seule façon à nous les hommes de ne pas couler… et de se réchauffer le coeur.
outil de fortune
tracer le cercle de survie
faire rempart contre le froid
rédemption
miroir de ma vie
au diable les bâtons d’encens
c’est la dernière cigarette
outil de fortune
tracer le cercle de survie
faire rempart contre le froid
rompre le glacier
faire jaillir la source vive
un imprévu comme un signe
« je tracerai une ligne et ce sera la vie », aurait dit Hokusaï
une à une : dans l’eau
deux à deux : reflets miroités
trois à trois : allumette + doigts + élévation
enfin
feu présent
eau fondu
Dans cette allumette,
une part de toi, une part de moi…
mon coeur a ses secrets
ta vie ses mystères
j’ai marché si souvent près de toi
et pourtant solitaire…
tant de fois j’ai parcouru
l’ombre de ta peau
dans tes yeux j’ai bu
la mémoire de l’eau
j’ai murmuré au fond de moi
les mots que tu n’entends pas…
sans bruit, je t’ai façonné
dans le doute et la poussière
rien que pour que tu te dénudes
pour que tu passes de l’ombre à la lumière…
je garderai mon chagrin et ma solitude.
Et si tout était à refaire
je continuerai de me taire.
Wow ! ! Je dois dire que ta photographie et ton calligramme sont d’une beauté et d’une pureté. Jeu de lignes, un travail superbe ! ! !
Je t’embrasse Ossiane
dans le froid du vide
approcher l’incertitude
scarification d’une vie
fendre le silence
impatience de l’écriture
stylet comme une plume d’acier
Ossiane, je me joins à Bruno pour souligner la beauté de ton travail. Là tu fais très fort, vraiment magnifique !
Je t’embrasse
Tous solidaires!
Beau cantique en ces temps de frimas; de le dire, ce n’est rien; c’est le faire qui serait bien.
Tous solidaires, aussi, pour dire et répéter la beauté du travail d’Ossiane. Une petite flamme éclairant la solitude. Merci Ossiane.
Mon rêve miroir
Sur la surface glacée
Glisse et se brise
Une flèche lancée
Briser l’indifférence
La glace rompue
Lame fatale
la main au ras des songes
une douceur d’eau
et elle prit
tout au fond
de la boite
la dernière
allumette
bois parfumé
et
tendrement
la fit glisser
sur la surface
l’allumette rougit
la main la serra
prit une autre main
et
offrit toute sa chaleur.
Signe
Calligraphie céleste
Vigueur du trait
Fragilité de son reflet
Partage médian.
Comme une barque dérivant
Frêle esquif
Nos pensées courent l’onde
Sereines fuyant l’ombre.
Clé du bonheur partagé
Ossiane,
ton calligramme est un bien beau tableau, sur lequel l’oeil surfe et s’émerveille, ses petits pas glissent doucement, et comme il sent qu’il tombe, il se raccroche à l’allumette, et l’oeil et l’allumette rient comme des petits fous, si heureux d’être ensemble, dans les bras l’un de l’autre, l’autre oeil dans le regard de l’un…
Je quitte l’écran un certain temps et retrouve tant de jolis mots posés…même si parfois envahis de tristesse.. alors je craque une allumette, prend les petits mots en douleur dans le creux de main et l’allumette se rapproche et les réchauffe..
comme c’est joli encore jeandler, comme pour vous tous, j’aime tant partager avec vous, c’est mon Noël à moi, bien fort, dans le secret de moi, ce fut fort difficile ma coupure d’internet de trois semaines, mais qd cela tombe comme cela, il faut avec cette vie qui parfois.grr..donne bien trop de boutons. Je vous embrasse tous… et toi aussi, Ossiane,
j aime la douceur de cett eau immobile qui attend l’allumette pour s’émulsionner, prendre vie, monter en température…
elle est fort belle ta photo… il s’en dégage des pleins, des rêveries, des songes, des calmes, des douces folies, de la vie! merci!
>les larmes du Phoenix :
Merci beaucoup pour ces deux beaux poèmes. Amarre de bateau ou bâton magique, tu peux y voir ce que tu veux. Bien à toi.
>Neyde :
Oui Neyde, contraste très fort de nos deux situations géographiques; il gèle ici avec un grand soleil 😉 Pas facile pour toi d’évoquer le froid en poésie. Je croyais que tu étais en plein cœur de l’été. Une pluie de gouttes fraîcheur vers Sao Paulo.
>… :
Un petit clin d’œil au poème précédent en forme de ricochet. Merci pour cette belle évocation de la lune. J’ai toujours un peu de mal à te commenter plus longuement et à m’immerger dans ton style d’écriture. Il me faut laisser le temps. Je préfère ne pas déformer tes pensées pour l’instant. Bien à toi.
>bonbonze :
Et si c’est de la glace, as-tu déjà essayé ? Merci.
>Bouldegom :
Cette photo provoque de multiples lectures en toi. C’est une pluie de poèmes courts et de visions fortes. Tout est très bien senti et en plus c’est très humain. Belle phrase d’Hokusai. Un seul trait dans l’espace fait jaillir cet élan vers la vie. J’aime les choses très épurées qui disent beaucoup avec peu. Bises.
>Sven :
Ta venue sur ce blog est un cadeau. Je suis très heureuse que tu parviennes à faire remonter de l’intérieur ce qui t’étreint. La photo des deux cordons rouges de tentes de SDF le long du Canal Saint-Martin immobile m’a beaucoup frappée et émue. Elle a déclenché le haïku, le calligramme, mon clin d’œil vers toi et le travail social que tu fais pour remettre les gens debout. Je trouve que l’allumette (objet en voie de disparition) est un symbole fort. Bises chaleureuses.
>lilly :
Ca ne m’étonne pas que tu viennes commenter cette note. Je connais ton inclination pour les choses simples et épurées 😉 Tu sais bien compter, lilly. L’élévation de l’esprit et la chaleur du feu sont en principe au bout de cette allumette en danseuse sur la glace. Bulles de feu vers Paris.
>Sven :
Voilà un beau poème d’amour contenu, Sven. Comme toujours, beaucoup d’émotion passe dans tes mots autour de cette solitude et de ces secrets gardés au fond du cœur. De très belles images autour des yeux, de la peau, de l’ombre et de la lumière. Ta poésie est lumineuse malgré ce chagrin que tu décris. Je t’embrasse.
>Bruno :
Tu sembles plus en forme ce matin qu’hier soir 😉 Très touchée de ta remarque. Les lignes étaient toutes prêtes et ne demandaient qu’à s’exprimer. Je t’embrasse !
>bouldegom :
Ces deux derniers haïkus incisifs font allusion aux traces, déchirures ou signes apposés sur le papier. Bravo.
.
.
>>>>> A tout à lheure pour la suite des commentaires ….
.
.
sur le plan ridé
surgissement du bois
et géométrie
miroir de l’âme
s’élever vers le ciel
troubles des profondeurs
Une allumette allumée
Vient réchauffer
Ce jour gris
Il a même plut
Juste un peu
Mais tous ces mots
Qui sont si doux
Nous donnent dans nos esprits
Une lumiére trés spéciale
Et chassent la tristesse!
Pensées amicales pour Sven
Dont sa poèsie est si belle
sven,
c’est bien délicat, que Ossiane, ait posé ton doux nom, sous son calligramme,
et il est bien tendre ton dernier écrit, je gratouille un allumette, sa flamme danse nos regards, c’est la force du partage, et c’est fort bon!
la vapeur infinie
prend la plume jolie
et inscrit de doux mots
à la surface de l’Ô
miroir aux allumettes
feu contre
les flots
ma bouche ouverte
un appel figé dans l’air
dessiner le flot des mots
>feu roméo :
Très beau cette opposition entre la lame/l’arme coupante et l’eau douce. Un bel haïku. Merci !
>Daniel :
Touchée, Daniel 😉 Bises également.
>Pierre (2) :
Touchée aussi 😉 C’est vrai qu’il est plus facile de dénoncer que de passer à l’action et de trouver des solutions. Cependant, il n’y a rien de pire que l’indifférence; c’est déjà ça.
– Un haïku pathétique avec ce rêve qui vole en éclats.
– Le deuxième haïku rejoint ma pensée ci-dessus. Superbe également.
– Un beau poème calligraphique et imaginaire. Quel talent d’écriture et de renouvellement tu possèdes ! Beaucoup de précision, de force et de sensibilité dans tes mots. Tu t’envoles de jour en jour 😉 Merci pour tout. Je t’embrasse.
>Annick :
Merci Annick pour ta touchante présence, ton envie de partage et tes poèmes plein de légèreté et de gravité. Toujours des belles surprises en lisant tous vos écrits. Je ne m’attendais pas à des réactions si positives. Beaucoup de choses exprimées au travers de tous ces poèmes déposés, amour, joie, tristesse, humour, rien que de l’humain et des choses sincères. Ca se sent. Ne vois-tu pas les vibrations de cette eau dans l’allumette réfléchie ? Bises à la rêveuse que tu es 😉
>brigetoun :
Un petit haïku à la brigetoun 😉 C’est vrai, tu as une façon bien à toi de t’exprimer. Des mots simples, condensés et justes qui font qu’on se dit « Et bien oui, c’est ça ! » Merci pour ta fidélité.
>sam etegal :
Contente de te voir revenir 😉 Deux plans bien séparés dans ton haïku qui expriment ce désir d’élévation (je suppose, que c’est dû à ce morceau de bois) et à ce passé qu’on porte en nous. Merci beaucoup, c’est bien vu.
>Cristian M :
La belle balade poétique et chaleureuse de Cristina 😉 Oui, une petite lueur d’espoir dans la terrible grisaille et dureté du monde. Merci pour ces mots réconfortants.
>mélusine :
Bonjour et bienvenue parmi nous 😉 Tu as bien fait de briser la glace 😉 Merci pour les sentiments que tu exprimes. J’avais envie dès le début que ce blog qui parle simplement des choses de la vie, gaies ou tristes, soit une parenthèse apaisante pour y poser ses pensées le temps d’une pause. Reviens quand tu veux. Amitié.
> sam etegal :
Joli jeu de mots qu’on peut interpréter de bien des façons 😉 Merci.
>bouldegom :
Ca me fait plaisir de te voir jeter sur la glace toutes ces poésies avec autant de gourmandise 😉 Très chouette aussi celui-là. Une bouche ouverte, un cri lancé; je pense à Munch. Sera-t-il entendu ? Merci.
sisi Ossiane, j ai vu et beaucoup aimé les vibrations de l eau de l allumette réfléchie, c’est fort sensible de délicatesse.. fort grâcieux……vraiment une très belle image……
Pic en plein coeur
Fer de lance arrêté
Au royaume de glace
Le roi se meurt
Sa dame le pleure
aérospatial
vu l’angle de réflexion
vol sans nuages assuré
Oui cela va mieux merci hier Pfff , mais le soir tu me connais , j ‘ ai difficile de rester sur l’ordi après le dîner je lis … mais l’écran j’ai mal au yeux … enfin on verra ;-))
Bises Ossiane
Un témoin oublié
Du relais de l’amitié,
Abandonné du monde.
Seul son reflet dans l’onde
Et quelques souvenirs
Semblent le soutenir.
Il attend d’être pris,
Porté et retransmis.
Qui tendra le bras
Et le recueillera,
Avant que le temps
Glacé par le vent
De l’indifférence
Nous réduise au silence ?
reflet improbable
à l’encre du lac
d’un crayon qui écrit
Fleur étrange
Qui dérange,
Un peu folle,
Sans corolle,
Elle pousse
Sur l’eau douce,
Blanche tige
Au reflet
Argenté.
Le lac
Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages,
Dans la nuit éternelle emportés sans retour,
Ne pourrons-nous jamais sur l’océan des âges
Jeter l’ancre un seul jour?
Ô lac ! l’année à peine a fini sa carrière,
Et près des flots chéris qu’elle devait revoir,
Regarde ! je viens seul m’asseoir sur cette pierre
Où tu la vis s’asseoir !
Tu mugissais ainsi sous ces roches profondes,
Ainsi tu te brisais sur leurs flancs déchirés,
Ainsi le vent jetait l’écume de tes ondes
Sur ses pieds adorés.
Un soir, t’en souvient-il ? nous voguions en silence;
On n’entendait au loin, sur l’onde et sous les cieux,
Que le bruit des rameurs qui frappaient en cadence
Tes flots harmonieux.
Tout à coup des accents inconnus à la terre
Du rivage charmé frappèrent les échos
Le flot fut attentif, et la voix qui m’est chère
Laissa tomber ces mots :
« Ô temps ! suspends ton vol, et vous, heures propices !
Suspendez votre cours :
Laissez-nous savourer les rapides délices
Des plus beaux de nos jours !
« Assez de malheureux ici-bas vous implorent,
Coulez, coulez pour eux;
Prenez avec leurs jours les soins qui les dévorent,
Oubliez les heureux.
« Mais je demande en vain quelques moments encore,
Le temps m’échappe et fuit;
Je dis à cette nuit : Sois plus lente; et l’aurore
Va dissiper la nuit.
« Aimons donc, aimons donc ! de l’heure fugitive,
Hâtons-nous, jouissons !
L’homme n’a point de port, le temps n’a point de rive;
Il coule, et nous passons ! »
Temps jaloux, se peut-il que ces moments d’ivresse,
Où l’amour à longs flots nous verse le bonheur,
S’envolent loin de nous de la même vitesse
Que les jours de malheur ?
Eh quoi ! n’en pourrons-nous fixer au moins la trace ?
Quoi ! passés pour jamais ! quoi ! tout entiers perdus !
Ce temps qui les donna, ce temps qui les efface,
Ne nous les rendra plus !
Éternité, néant, passé, sombres abîmes,
Que faites-vous des jours que vous engloutissez ?
Parlez : nous rendrez-vous ces extases sublimes
Que vous nous ravissez ?
Ô lac ! rochers muets ! grottes ! forêt obscure !
Vous, que le temps épargne ou qu’il peut rajeunir,
Gardez de cette nuit, gardez, belle nature,
Au moins le souvenir !
Qu’il soit dans ton repos, qu’il soit dans tes orages,
Beau lac, et dans l’aspect de tes riants coteaux,
Et dans ces noirs sapins, et dans ces rocs sauvages
Qui pendent sur tes eaux.
Qu’il soit dans le zéphyr qui frémit et qui passe,
Dans les bruits de tes bords par tes bords répétés,
Dans l’astre au front d’argent qui blanchit ta surface
De ses molles clartés.
Que le vent qui gémit, le roseau qui soupire,
Que les parfums légers de ton air embaumé,
Que tout ce qu’on entend, l’on voit ou l’on respire,
Tout dise : Ils ont aimé !
Alphonse de Lamartine
Méditations poétiques, 1820.
>L’oeil vagabond/antiblouz:
Superbe! Un poème qui frappe en plein coeur, Chris. Ce n’est pas dans tes habitudes d’être si brutale;-) C’est très bien écrit. Merci.
>bouldefom:
Ta pluie depuis ce matin me ravit;-) Plus ça va, plus on va dans l’abstrait. Merci.
>Bruno, tu t’écoutes trop;-)
>Anne-Marie:
Un beau poème généreux. Une très bonne idée ce bâton témoin abandonné qui attend d’être pris. Prendre le relais pour oublier l’indifférence. C’est là que le bâts blesse. Bonne soirée, Anne-Marie. Merci à toi.
>sam etegal:
Que de visions différentes autour de ce bout de bois tout simple. J’aime beaucoup cette idée de crayon. Il ne reste plus qu’à retrouver les mots perdus dans l’eau. Tu es très énergique aujourd’hui, un grand merci à toi.
>Anne-Marie:
Une vision plus douce et pleine de fantaisie. Je crois que ça existe des fleurs comme ça. Bises.
>bouldegom:
Que dis-je? C’est un véritable déluge ;-)) … pour le bonheur de tous. Bonne idée d’avoir remis ce beau poème à l’honneur.
Dans l’angle de mon oeil
s’étale un ciel coupable
de gris d’acier de glace
d’indifférence plane.
C’est l’effroi qui me griffe
ouvre ma plaie
exsangue
déchirure brûlure
bissectrice d’images
de ses doigts invisibles.
L’épieu mal équarri
s’enfonce en symétrie,
impossible équilibre.
Je sens venir vers moi des ombres parallèles,
harcelé de ses angles,
j’ai froid d’un froid cuisant.
Comme un point de phosphore
j’existe en cicatrice
En silence, en surface,
avant, après,
faut-il que je m’estompe?
Suis-je un pâle reflet
qui tremble de lumière?
Dans la fièvre marchande
je me souviens de contes
et rêve fantastique,
qu’une main de géante,
réchauffera mon coeur.
et le petit bonhomme
il courait il courait
il courait vers son île
il courait tellement
qu’il en perdit sa jambe
sa belle sur l’autre berge
se mit à l’eau
nagea
saisit la jambe
lui apporta une part manquante
qui vise le plus loin a gagné
tralalère
qui vise le plus près a perdu
tralala
et ils visèrent
d’un coup d’un seul
même si tous deux
au même instant
regard de quatre oeils
et leurs deux allumettes
pointèrent le même port
l’une par dessus
l’autre par dessous
undeux gagné
untralalère
deuxtralala
ils étaient tous assis, paisibles, la danse de l’allumette pouvait commencer…la musique se mit à vibrer.. l’eau eut des frissons délicieux.. l’allumette se tordit le bâton..le phosphore enflamma sa jolie tête, et la petite danseuse, glissa, vola sur l’eau… les regards ébahis, les mains réchauffées, les enfants muets.. et la jolie danseuse continuait cette danse allumée sur son petit bout de bâton de vie si tendre…….
Cassure de branches
Echalas de rencontre
Des pensées d’hiver
Spendide haîku, ça réchauffe effectivement.
L’hiver à nos portes, on a envie de chaleur.
Merci. Bonsoir Ossiane
Bonsoir Ossiane,
je viens de voir ta dernière production, tu sembles m’avoir copié , tu me dois des droits d’auteurs!!!!
http://blog.bretagne-balades.org/index.php/2006/12/20/746-quiet-time
Ah j’ai pris ce cliché au début du mois de décembre, le plagiat semble évident… C’est bon pour cette fois… je ne dirais rien !
: )
>Bernard:
Un très beau poème sur le froid, le coprs qui subit et les rêves qui tentent de remplacer la chaleur! Ta première partie est saisissante avec ces termes relatifs aux angles, au gris métallique, aux déchirures. J’en ai froid dans le dos… Puis, ce froid pénètre dans le corps de façon perçante et insidieuse. Belle image le point de phosphore. Que devient le corps une fois le froid en lui… Cette évocation émouvante est très bien construite et ressentie. Je pense bien sûr à ceux qui vivent ces sensations terribles au quotidien. Merci beaucoup pour la beauté de ton écriture et de tes pensées. Je t’embrasse.
>Annick:
L’air de rien, tu évoques aussi à ta manière ces gens qui ont perdu pied. Ton image de jambe manquante me fait frémir. Merci à toi.
>Maurice:
Un haïku plus triste et de circonstance. Tu y évoques la cassure et la maigreur. Originale association de mots entre échalas et rencontre. Ton poème est très imagé. Un grand merci et bonne soirée au chaud.
>shyboy:
Coincidence amusante (il en existe beaucoup sur les blogs) Je crois comprendre que tu plaisantes car ce n’est pas dans mes habitudes de faire du plagiat 😉 J’ai l’impression que ton bout de bois est fiché à la verticale dans un mur alors que le mien est fiché dans l’eau;-) Bien à toi et bonne soirée!
Théorème
Dans un triangle
Si c’est droit l’angle,
Bien sûr,
le carré de l’hypoténuse
c’est normal
d’être comme,
d’être égal,
à la somme
des carrés
dessinés
des deux autres côtés.
C’est heureux
Pythagore
D’être encore
Rappelé
Au vision
D’un triangle
Rectangle
Formé
Par un bâton
Posé
Au fond d’un lac
Au miroir de l’eau
Le théorème est beau.
Rectificatif:
A mon poème de tout à l’heure, il manquait une jambe, comme au petit bonhomme d’Annick! Alors moi aussi je nage, et lui redonne son vers manquant…
Fleur étrange
Qui dérange,
Un peu folle,
Sans corolle,
Elle pousse
Sur l’eau douce,
Blanche tige
Née du givre,
Au reflet
Argenté.
>Neyde:
Et voilà un cours de maths qui me remet loin en arrière 😉 On aura tout vu sur ce petit plan d’eau;-)Je t’écoute religieusement car je n’ai jamais été très bonne en math et géométrie;-) Ton théorème est très beau, je confirme! Tu es décidément capable de parler de tout en français. Bises.
>la JD:
Bonsoir et bienvenue. Merci de ta visite et de ta gentille remarque. Bonne soirée.
>Anne-Marie:
Ok pour la jambe retrouvée;-)
Bonsoir Ossiane,
Il est très beau ton haïku du jour… Ce matin dans le métro je me suis attardée d’un oeil distret sur les brèves poésies affichées en tête de wagon… et cela m’a fait pensé à tes haikus.
Le shiatsu est basé sur la médecine chinoise, japonaise… l’énergie circule dans le corps (le chi)… ces massages permettent à l’énergie de circuler sans blocages. J’aime ces préceptes où l’air que l’on respire est aussi important que notre nourriture.
Très bonne soirée.
Bonsoir Ossiane,
Après des mois d’absence sur le blog, pris dans la tourmente professionnelle, qu’il est bon de prendre à nouveau son temps pour une ballade photographique toujours aussi passionnante.
Je vois que tu te tiens toujours aux notes quotidiennes…
Félicitations, c’est vraiment fantastique…
Osiris (back from hell)
>Marie-José:
Amusant d’imaginer que tu penses à ces haïkus dans le métro;-) Bienfaisants ces massages pour libérer l’énergie et débloquer les corps contractés. Merci pour ta petite respiration du jour qui donne envie. Bonne fin de soirée.
>Osiris:
Quelle surprise de te voir débarquer après tous ces mois d’absence!! Mon pauvre Osiris, ta signature laisse à penser que tu as vécu une période de stress terrible. Je suis très contente de te voir de retour:-) J’espère que celle-ci sera la bonne et que tu pourras reprendre ton blog avec plus de sérénité et de plaisir. Je vais passer te voir. Mais tu sais , j’ai un peu ralenti le rythme. Je ne publie que tous les deux jours maintenant pour arriver à tout concilier. J’espère que tu ne bosses pas ce soir. Je t’embrasse.
57 ème position ce soir !!!
Mais ce n’est pas parce que je suis dans les derniers que je me tairai.
Ossiane, magicienne, tu donnes une grande chaleur ces images. Nos doigts et nos coeur s’y réchauffe.
Bises de nuit.
Un simple bâton
Et le lac tout en entier
Est un cadran solaire
Qui à sa façon
Dans l’eau claire et glacée
Nous indique
Le temps qu’il fait
Chaque seconde
Est un poisson qui glisse
Les heures tournent
Avec le reflet du piquet
Tandis que chantent
En nos cœurs
Les sirènes des rêves
Que le soleil brille
Ou palisse dans le ciel
Toujours l’horloge des eaux
Découpe de ses ciseaux
Les jours qui passent
Dont les échos s’envolent
Aux quatre vents
Quand vient la nuit
Le bâton sous l’étoile polaire
Semble si phosphorescent
Allumette des fées frottée
Sur la froide étendue
Qu’on dirait qu’il va
Incendier ce miroir de glace
sven,
J’aime beaucoup ta poèsie.
Pour toi des pensées chaleureuses.
Du Brésil je t’embrasse fort.
Amichel
j’ai bien aimé ton horloge d’eau.
c »est très charmant ton poème!
le métronome
du lac charmant
donnent le tempo
aux gouttes d’eau
Neyde
Moi non plus je n’étais pas bonne en maths,
mais si j’avais eu un prof comme toi,
pour décrire ainsi le théorème…
et pour voir de la poésie
là où je ne voyais
que des « problèmes » exposés
tout exprés pour « moi »…
j’aurais pu mieux profiter de ces cours!
Bonne nuit Ossiane,
Que le sommeil te soit
Doux et réposant
Et que ta nouvelle journée
S’ annonce belle et gaie
Comme ici
D’où je t’envoie des bises australiennes
mordre à l’hameçon
pêche aux trésors en eau vive
se fondre au point de rencontre
Ossiane, Neyde, Christine M.,Annick …
Il y a des journées qui partent en fumée…
Il y a des journées comme çà…
où on a l’impression d’être de trop, de n’avoir pas sa place, de servir à rien dans cette vie là… il y a des jours qu’on a écrits et bien trop raturés… faudrait pouvoir les tenir dans ses mains et les froisser comme du papier, comme un brouillon et à la fin les brûler, pour tout oublier et tout recommencer… Pourtant personne, personne ne te demande d’écrire le livre de ta vie.
Non personne personne ne te demande d’écrire le livre de ta vie, parce que quelqu’un quelque part … l’écris pour toi.
Bise hivernales mais chaleureuses Sven
Dans l’oblique nue
De tes yeux je crois en toi
Regard bleu aimant
belle journée, Ossiane, cela commence si fort chez toi encore ce matin.
je sors pour des obligés et reviendrai, et voilà que mes mots m’envolent….
je reviendrai
je reviendrai
toujours,
auprès de toi,
qui crois en moi
toutjour.
bises de brouillard qui voit clair loin, ton album étincelle de tant.belle journée.
Deux côtés,
un angle … une pointe ?
un axe de symétrie … une trajectoire ?
une flèche piquée là, perdue ?
mais venant d’où ?
Un signe ?
Un SOS ?
Trouver l’allumette
A gratter sur l’onde ;
Plonger dans la quête
Des mystères du monde ;
Sécher l’humide,
Humidifier le sec,
Epouser le vide,
Abolir l’échec.
Alors cesseront nos maux,
Alors cesseront nos duels.
De la surface des eaux
Jaillira l’étincelle.
Qui croi’s’ en moi, merci de corriger mon étourderie, Osianne.
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Le soir bleu
Où ton regard s’étire
vagabond de nature tu marches dans tes yeux.
Le longtemps s’écarquille,
l’encre de nos pensées jetées en taches d’ombres
accrochent des envols, des pauvres destinées
aux cieux des arbres morts.
Hiver le froid te bise
tu grelottes aux dents, tu sonnes tes godasses
et le fer de leurs clous
résonne dans l’espace.
Lueur d’après-midi,
lavis trempé de pluies.
Esseulé en chemin,
tu gardes cet amour, ce cri de liberté.
Mourir, encore un jour,
te sentir en voyage,
en suivant cette touche, ton âme noire, enfuie là-bas,
entre deux troncs,
un peu plus tard, sur l’horizon,
……………………………………..Ta vie comme un instant.
Ossiane,
Je ne me lasse pas de lire ton haïku… J’ai reçu un mail d’un créateur de haïku au Brésil, pour lequel j’avais également manifesté mon admiration !
Pour moi, aujourd’hui est à l’heure des récits, bien plus qu’à la poésie… mais cela m’a donné envie de lire des haïkus sur le site d’Anthologie, et de relire les poèmes que j’ai écrit par le passé. Actuellement je publie sur mon blog un billet sur les défis… une performance qui lie musique et peinture… (ton avis m’intérresse aussi…) et dans mes poèmes il y en a un tout spécialement sur le défi… peut-être vais-je me laisser aller à le publier en échos à tous tes beaux haïkus.
Pour revenir au Shiatsu… c’est un vrai moment de détente… et j’aime par période en profiter…
Mais c’est aussi une façon de soigner certains maux, au vu de témoignages… je suis intimement persuadée que notre médecine traditionnelle occidentale + le shiatsu (et les préceptes qui entourent le shiatsu) pourraient aider de très nombreuses personnes.
Je sollicite chacun à en profiter à titre préventif… J’ai d’ailleurs une cousine avec qui nous avions souvent échangé sur les bienfaits du shiatsu, et qui aujourd’hui après avoir été infirmière a poursuivi ses études pour ouvrir un cabinet de réflexologie plantaire et de shiatsu à l’étranger.
Je te souhaite une très bonne journée
>james :
Toujours une petite place pour toi. Tu as raison de ne pas te laisser intimider 😉 Tu peux faire autant de bruit que tu veux. Merci pour la chaleur de ton commentaire. Bises de jour.
>amichel :
Un beau poème ! Riche idée ce cadran solaire et ces aiguilles qui marquent les heures et les jours qui s’envolent ! Cela n’a pas été évoqué. J’aime beaucoup l’image du poisson qui glisse avec la seconde qui passe ainsi que celle des ciseaux. Magie de ton poème de relier l’éclat du bout de bois par l’étoile polaire et d’opposer la glace et le feu. Merci beaucoup Michel pour ta belle écriture en pleine forme. Je t’embrasse.
>Annick :
Très joli poème, Annick. Ton idée d’accompagner le métronome avec le bruit des gouttes est superbe. Tu as raison, ça démarre très fort ce matin. Belle journée dans la brume.
>Cristina M :
Tu passes à une heure inhabituelle 😉 Merci pour tes vœux que je n’ai découvert que ce matin. Bises de France.
>bouldegom :
Je crois que ce sera ta note de l’année, celle sur laquelle tu te seras le plus exprimée 😉 Très beau poème une nouvelle fois. Merci.
>Sven :
Voilà un beau morceau de prose sur ces journées qui partent en fumée, Sven. Superbes images que tu utilises pour les décrire. Des jours gâchés où on n’arrive pas à trouver sa place et à faire quelques chose de positif. Des faux départs. C’est peut-être ces jours là qui permettent de repartir sur d’autres pistes. Le brouillon de la vie plein de corrections qui permet d’aboutir. Pensées chaleureuses vers toi.
>Pierre (2) :
Superbe haïku ! En plus tu fais un double sens sur aimant. C’est comme ça que je le vois. Merci, quelle plume ! Bises.
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>>>>>> La suite des commentaires tout à l’heure ….. Bon appétit !
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je crrrrrrrrrrrrr……ack une allumette
crrrrrrrrrrrrrrrr……E moi!
‘suite’ pour pas trop avoir l’air trop bête……
je cr………..ackE une allumette
cr!!!!!!!!!!!!!!ockE moi!
et son allumette une fois craquée,
elle se sentit bien mieux,
sous la surface de ses ondes……..
>Michel (2) :
Je reconnais bien là ton attirance pour tous les signes mystérieux. Beaucoup d’interprétations de ta part 😉 Quant à l’origine de ce pieu, la main de l’homme ou l’effet du hasard peut-être. A moins que … Bon après-midi, merci de ton passage.
>Daniel :
Superbe poème qui joue sur sur les contrastes, le sec, l’humide, le vide, le plein, le bonheur, le malheur. Tes mots sont pleins de profondeur et de sensibilité. Que cette étincelle sorte de l’eau. Merci beaucoup pour la génrosité de tes mots. Belle après-midi.
>Bernard :
Un très beau poème également plein d’émotion pour décrire ce froid qui s’empare du corps, les pensées sombres qui s’ensuivent, les sensations de solitude, de noirceur et de pluie. La vie en sursis. Tes mots résonnent fort dans la grande étendue glacée. Un grand merci à toi. Je t’embrasse.
>Marie-José :
Merci Marie-José pour cette lecture approfondie 😉 Sur le site d’Anthologie, tu as accès aux haïkus de la terre entière. Dès que j’ai une minute, je viendrai lire sur ton blog ce billet sur les défis. Comme tu es si sensible à l’écriture, tu devrais publier tes poèmes sur ton blog pour les partager. Pour ce qui est du shiatsu, je t’écoute et ne peux rebondir car je ne connais pas bien ce sujet. Cette philosophie semble avoir vraiment transformé ta vie. Merci pour ton éclairage intéressant. Bonne après-midi !
>Annick :
Ton poème sonore en trois temps est délicieux 😉 Il m’a bien amusée. Ne te fais pas croquer trop fort et prends soin de toi.
quel hiver a figé l’eau et éteint le feu?
dehors rien ne bouge…
dedans est-ce une belle au bois dormant?
est-ce qu’un printemps viendra?
qui teintera d’or le paysage?
quelle flamme empourprera la scène?
le bois s’effiloche
sur le miroir des eaux grises
eh mec t’as du feu
>Candide:
Des questions comme tu aimes bien en poser sans attendre forcément de réponse;-) C’est vrai qu’on aimerait un peu de rouge dans tout ce blanc immaculé. Merci à toi, je t’embrasse.
>Yves:
Tu as toujours l’art d’arracher un sourire à la fin de tes haïkus;-) Pourtant, tu ne l’as pas vécu celui-là;-) Merci beaucoup et bonne nuit.
Salut. Je n’ai pas un emploi du temps de ministre mais je suis en retard de lecture de Haïku de deux jours. C’est beaucoup de retard. Je pense que pour Noël si je pouvais avoir un ordinateur portable, je pourrai t’emener partout. Dans le bus, au marché, au bord de mer. Je vais le commender on ne sait jamais. Mais c’est une bonne idée pour être inséparable toute la vie même pendant les vacances. Merçi pour ces beautés d’écritures. De toute façon je rattrape toujours mes retards tu en as eu la preuve. Et je travaille de nuit aussi alors lecture garantie. Je t’embrasse très fort.
superbe ce blog de poésie, haiku, et photos,
flash dans la nuit,
tes yeux piégés
pour notre éternité,
je reviendrai, sans faute, framboisine
>Merci Framboisine, tu es la bienvenue ici et tu sembes aimer la poésie vu ce que tu écris. Au plaisir de te revoir. Bonne fêtes.
Je suis passée ici si souvent, à la fin d’une journée toute de fatigue, que je voulais te remercier pour ce que j’y trouve toujours, un monde différent, l’art de le dire,et celui de le montrer…
je t’embrasse Ossiane , tendrement
marie
>Marie:
Marie, merci d’être venue me dire cela. Ca me touche vraiment. Je fais la même chose de mon côté pour m’imprégner de tes sculptures en devenir et de tes pensées en mouvement. Profonde tendresse vers toi, Marie.
Le froid
C’est le froid pénétrant qui fige les cellules
Celui qui gèle le sang et vous laisse blanc de peau
Le froid de la prison de la triste cellule
Celui qui tétanise et vous donne le frisson
le grand froid de l’hiver qui pénètre la chair
Avec ses dents de loups et sa mâchoire de fer
Les mille petites épingles de la bise qui cingle
Qui vous bleuit les doigts et vous laisse l’onglée
Le froid qui paralyse le froid de l’analyse
De la loi qui condamne et vous jette à la rue
La rigueur de l’hiver qu’on croyait disparu
Le froid des sans foyer de ces nouveaux damnés
Qui n’ont rien pour payer et que la loi condamne
A marcher dans la rue comme des prisonniers
Alain