92 réflexions sur « Pâleur »

  1. Peu à peu effacer les couleurs
    Et retrouver le blanc
    Pour que naissent les nouveaux mots
    Pour que coulent de nouvelles encres.
    Doucement ranger les blessures rouges
    Dans le fil de la marge
    Et prendre tout le blanc de la page
    Pour inventer les nouveaux rêves.

    Catherine

  2. Langueurs océanes
    Mélancolie sans couleur
    La vie sans saveur.

    Voilà pourquoi je ne me suis jamais sentie « chez moi » en Gironde. Ce ne sont pas mes couleurs. Je reste persuadée que ces couleurs, que je trouve ternes et mortes, influent sur le moral des habitants, en tout cas sur le mien ! Peut-être que cela m’inspirerait des poêmes neurasthéniques mais beaux, qui sait !!! ;o)
    Le poême de Catherine est riche de couleurs et de rythme, pourtant. Bravo.
    Pensées amicales de mon île. Je pars aux Marquises après-demain. Je te souhaite de joyeuses fêtes de Noel. Rendez-vous dans 15 jours !

  3. cette pâleur n’est pas mienne non plus, mais j’aime la tempête dans un verre d’eau, où j’essaie de ne jamais me noyer… je pars ce matin en Algérie, là où la mère est couleur d’indigo, et le ciel intense. Retour lundi, retrouver ton blog et le plaisir des formes épurées, ces images où se découvrent des structures, comme une archéologie, tu sais, quand vu d’avion apparaissent les traces de villes enfouies. A lundi…

  4. L’ eau en vert viridian a rejoint l’ Odyssée des Grecs … Et glisse la frêle embarcation aux cheveux d’ argent d’ Ariane … Les cordages devenus frêles et précieux se teintent de tendresse et d’ attente …
    Promis, Ossiane, je te prends la main pour la plongée sous eau … Mais rassure-toi, les revenants rencontrés sont de coeur et d’ Amour tissés … J’ aime cette photo, elle me rapproche du Pôle …

  5. Dans une tempête dans un vers d’ eau …

    Brise marine

    La chair est triste, hélas ! et j’ai lu tous les livres.
    Fuir ! là-bas fuir! Je sens que des oiseaux sont ivres
    D’être parmi l’écume inconnue et les cieux !
    Rien, ni les vieux jardins reflétés par les yeux
    Ne retiendra ce coeur qui dans la mer se trempe
    Ô nuits ! ni la clarté déserte de ma lampe
    Sur le vide papier que la blancheur défend
    Et ni la jeune femme allaitant son enfant.
    Je partirai ! Steamer balançant ta mâture,
    Lève l’ancre pour une exotique nature !

    Un Ennui, désolé par les cruels espoirs,
    Croit encore à l’adieu suprême des mouchoirs !
    Et, peut-être, les mâts, invitant les orages,
    Sont-ils de ceux qu’un vent penche sur les naufrages
    Perdus, sans mâts, sans mâts, ni fertiles îlots …
    Mais, ô mon coeur, entends le chant des matelots !

    Mallarmé

    Bises de tout coeur Ossiane

  6. ultime trésor

    dans le sable liquide
    et les algues mourantes
    qui se bercent immobiles
    dans le murmure des eaux
    roule la perle de nacre
    que tu viendras ceuillir

  7. Andante et con moto
    Ce vert d’eau me berce.
    C’est écrit, je ne l’invente point,
    En haïku tout aquarellé.
    Après la tempête
    L’eau se retire
    Abandonnant sa lie.

    > Bruno, lis le premier vers de Mallarmé et enchaîne aussitôt avec le dernier. Il y a un effet de télescopage magnifique et qui résonne longtemps aux oreilles.

  8. elle est extrêmement émouvante, cette photo, Ossiane,
    et très sensible aux mots qui sont déposés sur ta petite crique adorée…je te souhaite un beau début de journée, avance, viens, je te tends ma main… tout doucement….

  9. je ne peux pas m empêcher de redire avant de commencer ma journée, que ces petits grains si délicieusement posés, par la magie de plumes que j’apprécie bien fort, me laisse un doux vertige….merci à vous et belle journée.

  10. >Catherine :
    Un très joli poème avec ce thème de la naissance de l’écriture qui t’est cher. La blancheur efface les douleurs et devient la terre de nouveaux rêves. Merci pour la beauté de tes images et de tes mots. Je t’embrasse.

    >Annie-Claude :
    Ton haïku est au plus près de ta pensée et de tes aspirations 😉 Tu aimes les couleurs qui claquent et chantent 😉 Pour ma part, j’aime bien un peu des deux; ça dépend de l’humeur du moment. Tu pars en reconnaissance pour UU ? En tout cas je te souhaite de très bonnes vacances dans ce lieu paradisiaque où on ne doit jamais avoir l’impression d’être à Noël. Je t’embrasse.

    >vietdom :
    Décidément, l’heure des grandes migrations a commencé et vers une destination où la mer est bien bleue. Les pays sur lesquels tu travailles sont pleins de couleurs chatoyantes. Cette pâleur est pour les gens du nord comme moi 😉 J’aime bien ton idée de traces de villes enfouies. Bon week-end au sud et fais le plein de soleil pour lundi. Je t’embrasse.

    >Kaïkan :
    Oui ce vert nacré nous emporte vers le nord et les glaces. Je reconnais la peintre que tu es avec cette évocation du vert viridian. Je ne connaissais pas ce vert et il correspond bien à la couleur de cette eau. Tu y ajoutes ce bateau aux cheveux d’argent et le paysage se transforme en désir d’évasion. Je suis rassurée sur les intentions de tes revenants 😉 Merci pour cette odyssée marine, capitaine Kaïkan. Je t’embrasse.

    >bonbonze :
    Tu arrives trop tard; il ne reste plus que les arêtes sur la rive;-) Bises.

    >Fred (de Toulouse) :
    Voilà quelqu’un d’heureux les deux pieds dans la vase 😉 Je comprends ce sentiment de liberté intense. Bises du nord et merci.

    >>>> la suite tout à l’heure ….

  11. Aigue-Marine que gemme

    J’aime ton élégance, et ton collier de mots
    enlaçant de graphismes les confins de ta peau
    De ton voile de soie, en moires vert de gris,
    je soupire aux caresses de fines vaguelettes,
    de replis satinés. Effleure au bord des lèvres
    mon rivage de sable.
    Je suis riches d’esquifs, de débris inventés,
    de graviers clairsemés.
    Je m’ infiltre de toi
    aux frontières incertaines.
    Trace des fils d’argent
    marqués de pierres blanches
    afin que tes signaux tout contre moi se penchent.
    Tu imbibes ma terre, et ta grâce fragile
    se dresse stylisée, en charmantes griffures.
    Comme une ombre portée, aux racines enfouies
    le motif de nos jeux est en douceur deux tons.
    Approche innocemment
    Sur ton visage lisse je bois tes pleurs d’enfant.

  12. Il y a des jours
    Aux couleurs si intenses
    Que ce tableau
    Aux douces couleurs
    Vient nous réposer,
    Ainsi que ces moments de poésies.

  13. Un voyage prend fin
    L’horizon est à leurs pieds
    Leur reflet se ride

    Belle série, Ossiane, qui nous rappelle les limites et les passages, le mouvement même dans ce qui nous parraît immobile…

  14. tempête dans un verre d’eau

    jeter des pincées de sable
    submerger de marigot
    dessiner des toboggans
    pour faire lever la mer
    lancer au fond du gouffre
    des perles une à une
    collier de vie défaite

    observer la plongée
    quand cesse la bourrasque
    puis voir le tourbillon
    quand le vent se déchaîne

    observations provisoires
    les perles cessent leur voyage
    et se nichent en silence
    quand dort l’eau qui les porte
    les perles comme des astres
    poursuivent leur danse folle
    sous l’ardeur des tempêtes

    résultat certain de l’expérience
    quand souffle la tourmente
    l’eau du verre tourne en rond

  15. Et bien soit,pars,puisque le large t’appelle
    de ses voix de sirènes ,de cordes,de sel

    mais ne reviens un jour que le coeur gonflé d’or
    de mélopées d’amour,d’histoires,de trésors

    car tu quémanderas plus fort que la tempête
    la chaleur de mes bras ,alors ta seule quête

    pars donc puisque le vent t’y pousse,fier marin
    lève tous tes haubans,affronte tous les grains

    partir,partir,credo des hommes ,leur cercueil,
    pour qui force toujours rime avec orgueil

  16. >Bruno :
    Bien vu ! Le poème de Mallarmé et son air de désolation fonctionnent particulièrement bien sur la photo et j’aime aussi beaucoup ce petit poème de Basho. Tu as associé deux types de poésie très différents et ça marche ! Brise de tout cœur Bruno et bises du large;-)

    >bouldegom :
    Moi aussi, j’ai pensé à la nacre mais je n’ai pas réussi à aller très loin. Belle idée ce trésor enfoui. Merci.

    >Alain de la communauté :
    Dommage, Alain ! Je ne cherche pas pourtant pas à te mettre le moral à plat 😉 J’y trouve de l’harmonie; j’ai l’humeur assez aquatique en ce moment 😉 Si vous trouvez que je traîne trop sur cette série beaucoup plus longue que d’habitude, il faut me le dire. Je peux toujours y revenir plus tard. Je ne veux pas épuiser votre imagination. Courage Alain, garde le moral, je t’embrasse.

    >Pierre (2) :
    La lie suit son cours mais d’une autre manière;-) Merci pour ce joli poème teinté d’humour qui se balance au fil de l’eau et des mots. Bises aquarellées.

    >Annick :
    Je pense aussi qu’on peut dire pas mal de choses sur cette photo mi triste mi zen. Tu le fais bien sentir dans la suite de tes commentaires. Tu es bien en vie avec toute la palette des émotions qui t’habitent. Ta poésie est très humaine. Je t’envoie un coucou ensoleillé.

    >Brigetoun :
    Bien vu aussi Brigitte, j’y retrouve deux mots que j’ai hésité à prendre. « Coulée » et « laiteuse ». Merci pour la douceur de ton haïku.

    >Guess who :
    Beaucoup de beaux haïkus aujourd’hui 😉 J’aime bien ton troisième vers qui ouvre le champ des possibles. Un petit air d’été au cœur de décembre. Merci à toi, je t’embrasse.

    >Bernard :
    Décidément, je retrouve au travers de pas mal de poèmes des mots sur lesquels j’allais partir. Là, il s’agit de l’aigue-marine mais j’ai abandonné car il me semble que cette pierre est bleue. Mais peu importe, tu as une nouvelle fois écrit un magnifique poème plein de sensualité, d’amour, de douceur, de jeux de mots autour de cette pierre que tu compares à un corps de femme. Tu as très bien tiré parti des signes graphiques de la photo. J’aime beaucoup ces pierres blanches, ces fils, ces griffures. Bravo pour la richesse de ta poésie. Je t’embrasse.

    >Cristina M :
    Tu te laisses bercer toi aussi 😉 Couleurs douces qui invitent à la sérénité. Bises de France. Merci à toi.

    >Fugitive :
    Le chemin à l’envers. La fin du voyage cette fois. Comme toujours, tu cernes très bien le sens profond des choses. J’aime ce mouvement immobile avec ses départs et ses arrivées. Bien à toi, je t’embrasse.

    >bouldegom :
    Beau rebondissement sur la tempête;-) A partir des petits détails de la photo, tu as construit cette fantaisie poétique. Pas toujours facile de poser des mots précis sur ce genre de sensations visuelles. Les perles et le collier sont toujours là et je les vois. Ta dernière strophe frappe fort. elle témoigne de ton humour et de ta faculté à prendre du recul par rapport aux choses. Merci bouldegom, je t’embrasse.

    >feu roméo :
    Merci pour cette belle invitation au départ et à ce désir de conquêtes. La mer, l’horizon l’attendent. Malgré les tempêtes, le marin est près à sacrifier sa vie pour prouver sa puissance. J’espère tout de même qu’il reviendra sain et sauf auprès de sa belle. Bonne après-midi et merci.

  17. Salut à tous les blogueurs et poètes. Je lie depuis tout à l’heure et je trouve tout ces écrit formidables mais quelle mouche t’a piqué, tu as un génie en toi. Un génie malicieux, un génie intelligent, un génie amoureux. Aurait-tu trouvé la lampe d’aladin et frotté cette lampe a faire sortir le grand génie qui est en toi. Je trouve que bientôt tu seras un surhomme. Tu connais l’homme qui valait trois milliards et bien moi je t’estime au double et bien même le triple et peut être le quadruple …etc Mais de jours en jours je suis épatée, moi je ne trouve pas que je fais autant de progrès que toi mais c’est normale je suis une fainéante et je me presse pas trop, j’ai toute la vie devant moi et je trouve que tu devrais économiser un peu tes neuronnes pour les prochains jours. Car tu risques d’épuiser ton stock de poèmes et tu sais que j’en ai encore besoin pour d’ici plusieurs années. Alors économise tes forces et tes mots de douceurs mon petit et des bisous pour la route du bonheur.

  18. Je m’absente l’aprem plusieurs heures en extérieur, et l’album grossit, grossit que mon oeil en explose,
    ah, je souffle et j’apprécie de lire tout cela!
    je suis sous le charme, dedans lui, et cette image reposante calme mes tits poumons ailés qui viennent un peu se reposer, tremper le doigt de pied, cela fait du bien…..

  19. Sur l’eau verte de la rivière
    se penchent des lavandières
    et passent quelques canards…
    Le poète à dos de mulet
    entre pas à pas
    dans le paysage de son poème.

  20. Ca va, Ca va,
    le temps est si court
    et si long,
    encore une histoire de temps,
    m’aime sur une île déserte…
    mais la bouteille avance au gré du temps
    qui avance son temps…
    et je sais qu’elle avance
    et je souffle le vent
    et je remue l’eau calme
    et je pousse a little
    sur les ailes du vent…

    elle est jolie cette aigue marine, Bernard, votre poême est fort délicieux aussi, comme les autres d’ailleurs, comme j’aime vos plumes, je vole, je m’envole, j’ai fini d’atterrir, je suis devenue un grain de vent qui se pose sur vos poêmes, aspire, inspire, expire.. mmHHH.. délicieux..et j’attends le beaujolais nouveau…

  21. Magnifique, Miomodus, bon allez, je sors a little, c’est joli et plus joli encore et encore! je vous dis merci à tous! et à toi Elisanne!

  22. j’avance ma petite tête,
    je lance mes petites brindilles
    je jette mes petits cailloux
    je caresse la tête des pieds dans l’eau

    et je repars jouer à la dinette
    et je me retourne une fois encore
    et j’ai pas envie qu’ils disparaissent
    et je les photographie du regard

    les cailloux pour montrer le chemin
    les brindilles pour faire un petit lit
    les pieds dans l’eau pour porter ma bouteille
    les images pour mémoriser la piste à suivre

    tout semble calme
    tout semble plat
    tout attend patiemment
    tout prépare Noël dans son secret

  23. >MioModus:
    Un joli clin d’oeil au poète. C’est peut-être toi sur le dos du mulet;-) En tout cas, le paysage de ton poème est vivant. Bonne soirée et merci.

    >Annick:
    C’est donc une bouteille de beaujolais que tu attends;-) Tu as raison, tout est si calme que ça en est étrange. N’oublie pas de rentrer chez toi. Bises.

  24. une bouteille de beaujolais nouveau
    qui contient un joli parchemin
    aux bords rouillés de traverser
    et dans son creux de ventre
    de jolies bulles palpitantes…
    qui gazent l’eau vapeur lie de vin
    les poissons ivres sur la bouteille
    petits messagers de cette fin d’année..

  25. pâle heure,contradictoire, en cette périodes de lumières ,il en est ainsi pour celui dont la petite flamme intérieure diminue de plus en plus et cesse petit à petit de brûler… » et l’on y peu rien « 

  26. Gris, le blanc est gris,
    Le vent assourdit
    Nos sens en folie.

    Bleu, le blanc est bleu,
    Sable silencieux
    Sous nos pas d’adieu.

    Vert, le blanc est vert,
    Printemps en hiver,
    Douceur éphémère.

    Vois, le blanc s’irise
    Sous les vocalises
    De la tendre brise…

  27. Rêves échoués d’un monde sans rivages
    Formes inachevées d’une eau trouble et sauvage
    Sous mes pas s’enfuient le temps et ses visages
    Gisent sur le sol les débris d’un marécage……

  28. >Annick:
    Ton rivage commence à s’animer dangereusement;-) Bonne nuit.

    >Bruno:
    Mais que fais-tu à cette heure-ci sur les blogs;-) Il me semblait que tu ne surfais pas le soir… (sourire…) Merci pour ta visite.

    >francis:
    On peut le voir ainsi évidemment mais aussi d’une autre façon plus positive. Une pâleur apparente mais une flamme intérieure qui ne s’éteint jamais. J’essaie de te remonter le moral 😉 Merci de ton passage.

    >Anne-Marie:
    Une jolie symphonie de couleurs en camaïeu. Pour reprendre tes mots, Des teintes douces, assourdies et silencieuses. Le blanc qui est la conjonction de ces couleurs chante sous le vent. J »espère ne pas avoir déformé ta pensée. Merci pour ta plume légère. Je t’embrasse.

    >pierre b:
    Patite innovation de ta part;-) Tu prends un chemin de traverse ce soir avec ce beau poème en alexandrins. Ce n’est pas dans tes habitudes;-) Ta poésie reflète bien cette idée d’abandon, d’inachevé, de destruction. Poser ses rêves et ses pas mais surtout ne pas se noyer. Merci pour ces mots émouvants. Je t’embrasse.

  29. Oh, non, je n’ai pas vraiment d’heure pour surfer, même si le soir je réflechis beaucoup ! Je viens voir les belles choses, tout simplement, sans mots superflus, juste dire ce que je pense (ah oui, tu as compris que je dis toujours ce que je pense !!! Sourire).

    Bon week-end. Je pars à la chasse aux photos en Vendée.

  30. >ღ♥ღ♥ßяÜй♂ ღ♥ღ:
    Pas de problème, la porte est ouverte 24 h sur 24. Merci de ta visite et bonne chasse photographique.

    >Maurice:
    Merci pour ces petits haïkus qui prennent de plus en plus de la profondeur. Du cousu main;-) Bon week-end !

    >Pierre (2):
    Bonne idée ces îles à la dérive; ça existe peut-être vraiment…
    Merci pour tes mots quotidiens déposés sur ce sable. Ca me fait culpabiliser, tu sais;-) Je t’embrasse.

  31. Jamais captives,
    Les îles dérivent
    Avec délice
    Selon les caprices
    De leur fantaisie,
    De nos rêveries…
    Elles se fâchent avec la terre,
    Partent bouder outremer,
    Passer l’été
    Sous les alizés,
    Dans un lagon,
    Sous la mousson…
    De petites querelles
    Elles font des archipels,
    De verts et de bleus
    Tissent un camaïeu,
    Se font des colliers
    De sables dorés…
    Enfin, de leurs fredaines
    Repues, elles reviennent.
    Elles sont toujours là
    Où l’on ne les attend pas,
    Au coin d’un rêve secret,
    D’une envie de liberté…

  32. Ossiane,
    Peux tu s’il te plaît remplacer
    Puis, repues de leurs fredaines
    Toujours elles reviennent.
    par
    Enfin, de leurs fredaines
    Repues, elles reviennent.
    Merci!
    Annemarie

  33. Ne culpabilise surtout pas: j’ai tout mon temps, moi, que j’ai honte de le dire!
    Et Annemarie, le vent en poupe, reprend l’idée des îles dérivantes et nous entraîne sous les alizés.
    Ne sont-ce pas eux qui soufflent amenant les vaguelettes mourir au bord de ton image?
    J’admire ton ardeur, à la ferme comme au moulin! Bon courage.
    Je t’embrasse.
    Promis, je reste maintenant, jusqu’à la prochaine note, silencieux pour ne pas augmenter ton taux d’adrénaline.

  34. >Anne-Marie:
    Un petit ricochet sur l’île à la dérive de Pierre et hop nous voilà partis en voyage poétique avec des mots et des images tout en délicatesse. Des images à faire tomber par terre en plein coeur de l’hiver. On se prend à rêver délicieusement de bleu lagon, à dériver aussi sur le sable doré. Merci beaucoup pour ta belle poésie. Je t’embrasse en bleu.

    >Pierre (2):
    Me voilà rassurée, Pierre;-) Viens ici autant que tu veux si tu y prends plaisir. Le taux d’aldrénaline ne montera pas. Je voulais saluer ta fidélité, ton attachement à mon blog et toujours la grande qualité de tes commentaires. Bises.

  35. on dirait que je suis sur un transat
    on dirait que je bulle une menthe à l’Ô
    on dirait que je regarde l’imperceptible
    on dirait que..

  36. Un jour de pluie

    étrange et solitaire
    la goutte d’eau
    qui glisse sans fin
    un jour de pluie

    sur la vitre
    elle trace son chemin
    mais rien ne peut l’empêcher
    de tomber

    et moi
    où va mon destin ?
    étrange et solitaire
    il glisse entre mes mains

    mais rien
    rien ne peut l’empêcher
    lentement de glisser
    vers sa fin

  37. >Annick:
    Tu as de la chance de parvenir à si bien t’évader, Annick;-) Bulles d’amitié vers toi.

    >feu roméo:
    Tu égrennes toute une série de mots bien mystérieux;-) Magie de la fée Mélusine et arrivée probable d’une sorcière, non;-) L’eau verdit de plus en plus. Bonne soirée.

    >bruno 53:
    Je t’ai réservé une petite case en bas à gauche de l’écran;-) Je ne comprends pas ta question sur les proses ???

    >Sven:
    Toujours beaucoup d’émotion à te lire, Sven. Il est vrai que cette surface d’eau peut évoquer des moments comme celui que tu décris. Il est possible de changer le tracé de cette inéluctable chute si on pose le doigt en dessous pour l’empêcher de tomber si brutalement. Merci beaucoup pour la beauté de ton écriture toujours très émouvante. Je t’embrasse chaleureusement.

    PS: As-tu vu le petit mot qu’Annie-Claude a laissé à ton intention sur la note précédente?

  38. … un peu en écho à temporel… cette photo est si belle tout semble en léthargie entre l’air et l’eau et flotter comme en apesanteur… rien ne semble peser…même les perles se posent délicatement sur le sable…

  39. Pâleur

    La lune,
    Romantique,
    Pâleur de Pierrot
    Langueur de Colombine,
    Laisse couler
    Doucement
    Sur nous
    Poussière nacrée
    Lumière perlée
    Où est Arlequin?

  40. Heureux chère Ossiane de constater que ce lieu est toujours animé de la même Passion… et d’y revenir après quelques temps d’absence pour apporter mon humble contribution.

    Il en faudrait plusieurs des comme vous ! 😉

  41. >Neyde:
    Et voilà que tu nous fais monter au ciel pour voir la lune grâce au reflet dans l’eau;-) Ton poème est un petit bijou de perfection. Quelle plume et quelle patte. Un 100% sans aune réserve;-) Bonne soirée. Je t’embrasse.

    >Les Larmes du Phoenix:
    C’est ce qu’on appelle un retour en fanfare avec tous ces beaux haïkus qui fusent de toutes parts. Je vois que tu n’as pas perdu la main. Comme tu vois, la vie du blog continue toujours aussi passionnément avec ses départs, ses arrivées et ses retours. Bien à toi.

  42. Comme j’aimerais
    Mouiller le papier
    Juste comme il faut…
    Tremper mon pinceau
    Préféré, le petit gris,
    Ni trop gros, ni trop petit,
    Dans les bleus céruléen,
    De Delft et océan,
    Peut-être un peu de gris argent…
    Passer un lavis très fin,
    Retenir un peu mon geste
    Pour, de quelques caresses,
    Avec assez de savoir-faire,
    Préserver les perles de lumière…
    Puis,d’un soupçon de jaune
    Passer du bleu à l’émeraude…
    Vert de mai, vert océan,
    Quelques touches de viridian ?
    Jouer avec la couleur
    En traînées pleines de douceur…
    Enfin, de quelques traits
    Légèrement diffusés
    D’encre de Chine,
    Dessiner les herbes fines,
    Les souligner d’un coup de pouce
    D’un peu de vert mousse…
    Comme j’aimerais…

  43. >Anne-Marie:
    Là, tu touches ma corde sensible avec ce poème sur les couleurs, les encres et la peinture. Tu reviens sans doute de chez Pierre;-) Tu parles de cet acte de peindre avec beaucoup de sensibilité et de gourmandise comme si tu l’avais déjà expérimenté. Qu’est-ce qui nous empêche de mouiller ce papier et d’y esquisser quelques traits à l’encre de chine? Il suffit de laisser aller le pinceau. Un grand merci pour ta riche palette de poèmes. Je t’embrasse.

  44. Oui, je reviens de chez Pierre. Et de chez Jeandler. Et tout ce que vous nous donnez à voir fait envie…Oui, j’aime jouer de l’aquarelle, en Bretagne, où le ciel et la mer sont une inspiration permanente. Non, il ne suffit pas de laisser aller le pinceau. Car l’aquarelle est belle, mais libre et parfois rétive. C’est ce qui fait pour moi son charme. Elle fait ce qu’elle veut, et pas souvent ce que je veux! Il faut beaucoup de temps pour l’apprivoiser… Un peu comme les enfants…
    Je t’embrasse, merci pour tout.

  45. Cherche pas à comprendre , j’avais encore fumé la moquette , quelle image je dois donner ;-))) merci pour la case 53 … encore que … je préfere la … mais par mail … je ne voudrais pas disjoncté ton blog … rire à prendre au second degrés ! ! !

    Les proses, rapport à mes commentaires qui n’ont rien à voir avec le talent des gens qui écrivent des poèmes chez toi ou je suis en admiration ! ! ! Pour l’instant je casse les vers en écriture automatique .
    Tient un exemple : sans réfléchir : en dérpose de lumière en casse douceur de anges enivré d’Aurélia de Nerval j’exulte les fantasmes en ivresses de mon psyché tourbillonné de l’encre bleu de rêves roses de ma folie en névrose psychose déjantée les cieux des mondes des épaves oubliée dans l’univers ombragé de ma nuit enivrée

    Voilà je ne corrige rien

    Je t’embrasse
    Ps : tu peux l’effacer si il fait tâche ;-)))

  46. Bonjour Ossiane
    oui j’ai laissé un petit mot sur le blog d’AnniClaude mais il me semble qu’elle part aux Iles Marquises quelques temps ? dimanche pluvieux et froid bises hivernales

  47. >Anne-Marie:
    Je ne m’étais pas trompée;-) Tu as raison, l’aquarelle n’est pas une technique facile. Je pensais davantage à la calligraphie et à l’esquisse spontanée de signes au pinceau. Bon dimanche!

    >Bruno 53:
    Pas de souci, Bruno, tu es ici comme chez toi. Pas question que j’efface;-) Les poèmes déposés ici sont très beaux et riches mais tu as ta place également avec ton écriture plus déstructurée et enfiévrée. J’aime la coexistence des ces expressions différentes. A chacun de picorer ce qui lui plait et de zapper ce qui le choque. Merci pour cette déprose de lumière inspirée. Je me demande comment tu arrives à mettre à bout à bout tous ces mots les uns à la file des autres;-) La bise au poète énivré.

    >Sven:
    Bonjour Sven, J’ai lu la dernière note d’Annie-Claude. Il semblerait qu’elle parte aux Marquises pour trois semaines. Je pense que cela n’empêche pas une prise de contact avec elle puisque tu ne pars qu’à la mi-janvier. Elle verra certainement ton message. Je ne sais pas dans quelle région tu vis mais je peux te dire que de mon côté, il y a un grand soleil radieux et un beau ciel bleu. Je t’en envoie quelques morceaux pour dégriser ton horizon. Bises chaleureuses.

  48. >…:
    Bonsoir Trois petits points;-) J’ai un petit souci pour réagir à ton premier haïku car je n’ai pas lu cette pièce de Beckett. Je veux bien que tu m’éclaires;-)

    Un très bel haïku que le deuxième et auquel j’adhère. Je suis toujours très surprise par les thèmes que ces photos peuvent vous inspirer. Merci beaucoup pour ta belle plume. Bonne fin de dimanche.

  49. Neyde,

    Arlequin est caché
    Sous une perle, il guette.
    Il sait qu’il ne peut rivaliser
    Avec Pierrot le poète
    Avant que le soleil levé
    Sur Colombine ne jette
    Ses rayons colorés.
    Alors, d’une pirouette
    Il fera étinceler
    De lumière et de paillettes
    Le sable ensommeillé
    L’eau, les algues et les mouettes
    Et Colombine, émerveillée,
    En oubliera peut-être
    Son amant du secret..

  50. >lilly bulle:
    Clin de paupière
    Au coeur de la nuit froide
    Etoile vers toi

    >Anne-Marie:
    Tu es décidément la reine des ricochets;-) A 6000 kilomètres de là, Neyde appréciera ton joli rebond poétique à propos de la perche qu’elle avait tendue. Un beau jeu de ballon sur cette toile de fils tissés entre nous. C’est très sympa. Bonne nuit, Anne-Marie, que les étoiles veillent sur toi.

  51. Je ramasse les miettes de la prêche
    Pécheresse des temps nouveaux

    Sur quelle prière marche aujourd’hui
    Le meilleur funambule
    pour l’or le plus beau des podiums

    Ainsi fera l’acrobate, le musicien, le peintre…
    Mais sous la perle secrète l’arlequin d’uNe IL

  52. Sous le galbe hâve
    Des apparences sans faille
    La fresque étincelle.

    D’un mot, d’un silence,
    Chaque âme éveille la Toile
    De sa Poésie.

  53. Chère Ossiane, je peux me fourvoyer mais il me semble que le terme « Eleutheria » peut dans le cas ci-dessus être assimilé au mot « Liberté ». Ayant passé quelques temps cet Eté à Santorin (iles Grecques), j’ai pu apprendre des locaux la signification de leur drapeau « eleutheria ê thanatos » autrement dit « La Liberté ou la Mort ».
    Je te souhaite une belle nuit ! 😉

  54. Chère Ossiane

    Cette période est assez difficile pour les personnes que je cotoie, sans logis, sans papiers, dans la rue avec des enfants… seuls, tout cet éclat, toutes ces lumières, toutes ces paillettes, je me demande toujours si cela les fait rêver un peu, ou bien accentue leur sentiment d’exclusion… je me demande toujours ces jours de fête sont vraiment une trève dans le gris de leur existence… je me souviens des jours anciens où… ma famille était encore unie,… bon, j’accepte Ossiane tes mosaïques de ciel bleu, ces petits morceaux du temps cristallisé de nos mémoires emballés comme des cadeaux pour que la vie nous sourie encore sous le pied du sapin… Ici à Toulouse il fait très froid ce matin mais quelque part cela réchauffe le coeur que quelqu’un quelque part pense à vous…

  55. ils sont beaux vos mots sven, je pense idem,
    et je pense qu’encore une fois, l’Homme n’étant pas un modèle unique, il y a le tout et le rien, et tous les entre deux..
    je pense que cerains doivent fort souffrir plus encore, en ces temps de lumière supercielle,
    et je pense que pr d’autres cela doit donner une petite lumière intérieure..
    Et oui que oui, ce qui réchauffe le plus , c’est de savoir qu’un aimé fort apprécié admiré pour lui en lui,pense à nous,
    et c’est ce que je souhaite en ce temps de fêtes,
    que chacun ait au fond de soi, un aimé qui l aime ardemment si fort plus fort encore, car l amour c’est si bon! et l Amour permet des traversées rudes, car l’Amour donne de la force à qui donne et reçoit!

  56. Chers pointillés, ne voyez dans mon ricochet que la traduction de l’image d’Ossiane sous un angle différent : l’amertume aura délavé les couleurs d’un visage, quelque peu ridé – rappel des stries sur une eau qui semble calme. Ainsi les larmes libératrices effacent sous leur légèreté le poids du Coeur. J’avoue avoir pris au passage le flot du NIL que vous évoquiez lors de votre dernière note. Ayant un attrait tout particulier pour les Mythes de l’Egypte Ancienne (mon pseudonyme en étant l’exemple le plus probant), vous comprendrez sans mal que j’ai pu saisir si belle occasion ! 😉
    Loin de moi l’idée de vouloir enfermer qui que ce soit dans ce qui ne serait que quiproquo.
    Bien à vous.

  57. >… :
    J’ai besoin que tu m’éclaires aussi sur ce poème 😉 Pardonne-moi.

    >Les Larmes du Phoenix :
    Merci pour cette pluie de beaux haïkus et pour cette possible explication.

  58. >Sven:
    Oui, je comprends ce choc entre les paillettes clinquantes et la souffrance au quoitdien de famille exclues. Cet écart saute aux yeux et fait mal. Si tu côtoies cet univers quotidiennement, je perçois maintenant un peu mieux maintenant les pensées et l’état d’esprit qui t’agitent. Travailles-tu dans le secteur social ? Difficile pour moi d’imaginer à distance ce que tu peux vivre tous les jours. Je t’ai envoyé ces éclats de ciel bleu mais j’étais sans doute à côté de ce que tu voulais faire passer. Pardonne-moi.

    Ps: Connais-tu le bog plein d’humanité d’Alain? On ne sait jamais. Ca peut t’intéresser. http://rabelais.blog.lemonde.fr/rabelais/

  59. Oui je travaille à remettre les gens « debout »…dans une association caritative internationale mais je reçois tellement en retour…

  60. >Sven:
    Merci d’avoir bien voulu répondre à ma question. Je perçois un peu mieux tes contours, le fond de tes pensées, tes préoccupations. Tu veux dire que tu réinsères les gens dans la vie sociale lorsqu’ils en sont exclus. Lorsque tu parviens à remettre les gens debout, les échanges doivent être très forts des deux côtés. Tu dois avoir le sentiment de faire avancer et bouger les choses un petit peu. N’hésite pas parler davantage de cette expérience si tu as envie de partager. Bien à toi, Sven; je t’embrasse.

  61. Je découvre ce blog en cherchant des exemples de haikus pour mes cours de calligraphie

    Ce blog est éblouissant !!! Quel talent !!!!!!!!!!
    on voudrait tout garder pour le relire tranquillement

    rédigé par Monique: le 27 Août 2013

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