* Lecture du Haïku Calligramme: de bas en haut.
Sentier de nulle part
Silence de la forêt
Un portail grince
* Accès à la Villa del Balbianello sur le lac de Côme. Cette magnifique villa est
située sur le promontoire de Lavedo et construite sur les ruines d’un monastère.
un paradis que cet endroit… le rêve de tout grand romantique! s’assoir en face du lac de côme, du lever au coucher du jour… et mourir… enfin, pas au premier coucher de soleil quand-même!
merci de m’avoir fait découvrir ton amie Anne-Laure 🙂
seuil
garde bien tes chaînes
entretiens tes grincements
ton sentier mène nulle part
je prends un autre chemin
Encore merci de nous ouvrir cette porte sur ce monde ensoleillé. Juste envie de repartir en vacances maintenant, ah c’est malin 😉
Bonne nuit à toi.
Je vais …
La grille grince et
S’ouvre
En grand sur le chemin
Un arbre sentinelle immobile
Me regarde passer
Je vais sur le sentier :
Il n’est pas de bonheur plus simple et plus tranquille
D’aller sans savoir où sans but dans la forêt
Sur un petit chemin rêveur quittant l’orée
Pour fuir les tourbillons et le bruit de la ville
Les frondes des fougères se courbent et saluent
L’automne sous les pieds roule un tapis de feuilles
Le silence du bois est une fleur qu’on cueille
Un rayon de soleil un éclair d’absolu
Les pensées semblent avoir les ailes des oiseaux
Et tournent dans la tête avec des mots de vent
Une paix profonde tel un bonheur fervent
Rend le poids le plus lourd plus léger qu’un roseau
Je suis sur le sentier
Loin des portes qui grincent
Des raisons sentinelles
Des chemins balisés
Je marche en liberté
je vais
Vain espoir
Il y a longtemps
Que je t’attends
Au portail.
Vain espoir.
Tu ne viendras pas
Pour faire le chemin
Avec moi.
Déjà le jour s’en va.
Petit à petit,
La nuit s’installe.
Rien que les étoiles
Pour me guider
Les pas
Sans toi.
Je vais t’attendre
Au bout du chemin.
Mais,
Je ne sais pas
Si tu viendras.
La nuit
Le vide
Avec moi
Sans toi
Viens Ossiane, prend moi la main et partons…
Avant que le temps
avant que le temps nous emporte
pareille à la feuille morte
avant qu’il ne soit demain
prend-moi par la main
courons parmi les herbes folles
avant que nos désirs s’étiolent
sur les chemins perdus
qu’on n’empreinte plus
avant que la vie se retire
a pas feutrés de danse
avant de refermer le livre
sur les rêves de l’enfance
prend-moi par la main
avant qu’il ne soit demain
courons sur les chemins perdus
des sentiers du temps
qu’on n’empreinte plus…
nous qui sommes inconstants
et qui nous détruisons
inconscients et légers
dans nos cages dorées
comme bulles de savon.
solitude
je pensais aller vers la lumière
et voilà que le chemin n’est plus sûr
tout est confus tout s’obscurcit
je pensais te trouver dans la lumière
et voilà que l’absence est au bout
tout est vide et solitude
je pensais aller vers ta demeure
et voilà que tout m’éloigne
tu n’es pas là sur mon chemin
Chemin du coeur
au Vert d’espèrance
Sentier dessinant la Vie
aux pépites lumineux
Rencontre avec Soi
aux bulles d’Osmossiane
ce petit matin, je découvre cette jolie image, et puis ton haiku, Ossiane, et puis les si jolis textes qui suivent..er de suite une pensée s’envole…
Viens,
Donne moi la main
Dit l’arbre sur le chemin
Ne crains rien
Je suis Là
Toujours là
Près de toi
Ne reste pas seul
Fais un petit bout de chemin
En me donnant la main
Serre là, savoure ce partage
Ne crains rien
Dit la vie sur le chemin
Donne moi la main
Viens
je suis là
j’ai toujoujours été là
mais j aime tant
le chemin de l’autre fort libre
que parfois je m’éclipse
et peux faire peur
mais ne crains rien
ne doûte plus jamais
je suis là
éternellement
si tu aimes notre force
la vie qui s’en dégage
mais surtout n’oublie pas
jamais
que je suis là
que ma parole est foi
viens et blottis toi
nos vies une telle force
« Va où je vais, le Magnifique! »
Et le portail grinça
S’ouvrant magiquement
Sur un chemin montant
Ondoyant
Entre les arbres
Vers le palais de le belle endormie.
BALADE SUR LE
Comme il est doux d’écouter les feuilles frémir,
Haut ces arbres centenaires semblant sourire,
Emouvant ces chants d’oiseaux lors de cette promenade,
Main dans la main, les coeurs battent la chamade,
Incroyable vision, cette villa aux mille merveilles,
N’arrêtons pas nos pas, la vie brille sous le soleil.
Chère Ossiane, n’as-tu pas reçu mon mail ? j’attends un OUI ou un NON, merci.
Boudegom, magnifique !
Michel, je t’attends…
Je vous embrasse,
OLIVIER
Qu’il est bon de partir
espérant revenir
cependant que tout change
défiant notre absence
retour parfois trop tard
triste comme un départ
ainsi la nostalgie
force de repartir
J’ arpente le sentier, méditatif…
La porte grince et s’ ouvre sur un univers d’ apparat que je ne reconnais pas…Sonnent les cloches, résonne en mon âme matines, odes, la vie des simples…
Guidé par le chant, je passe outre le décor et retourne aux fondations de ma celule d’ antan…
Matines, odes, prières…
C’ est désormais de sous terre et au rythme des saisons que , à l’ unisson, s’élèveront au ciel prières d’ ermite et frémissements arborés…
Ne vous effrayez pas si de nuit, remontent de terre des psaumes ensevelis…
Je conserve la clef du lieu, plus jamais cette grille ne se fermera…
Veille le passé, chante l’ instant…
Ce que sera l’ avenir, le temps le dévoilera…
Mutent les lieux…
Monologuent les fantômes…
Le chemin est bien plus important que la destination.
On l’oublie particulièrement de nos jours.
Société de l’instantané, de la vitesse.
Où bien peu de gens s’arrêtent
Pour prendre le temps
De sentir ou cueillir
Les fleurs le long de leur chemin.
Une illustration poétique de ma pensée, avec un poème d’Antonio Machado, poète espagnol.
Caminante, son tus huellas
el camino, y nada mas;
caminante, no hay camino,
se hace camino al andar.
Al andar se hace camino,
y al volver la vista atrâs
se ve la senda que nunca
se ha de volver a pisar.
Caminante, no hay camino,
sino estelas en la mar.
Voyageur, ton chemin est l’empreinte de tes pas,
et rien d’autre;
Voyageur, il n’y a pas de chemin,
c’est en avançant que l’on trace sa route
et, en regardant en arrière, on peut voir la voie
sur laquelle on ne marchera pas deux fois.
Voyageur, il n’y a pas de chemin,
mais un sillage dans la mer.
Pour en savoir plus sur ce poème
[en espagnol]
http://babelnet.sbg.ac.at/Carlitos/escenario5/poetas/machado/mach-caminante.htm
Pour en savoir plus sur Antonio Machado
[en français]
http://fr.wikipedia.org/wiki/Antonio_Machado
il est magnifique de vérité ce poème uu, merci de le partager…je souhaite une excellente journée à tous….
Annick>> merci ;o)
Quand je l’avais lu il y a quelques années, j’avais commencé tout juste à faire mon « chemin »… Et il m’avait beaucoup marqué, au point qu’il ressurgit spontanément aujourd’hui grâce à l’évocation d’Ossiane.
Bon ouikende à toi et à tous les autres…
coucou uu,
bon week à toi aussi…
mon souci est, que je lis, et ma mémoire, youpsssss, elle oublie…le texte..
cela me donne envie d’ouvrir un cahier, avec des beaux textes,
celui là sera le premier…
merci encore à toi pour ton partage,
et puis aussi, évidemment à Ossiane, qui nous libère de l’espace, une petite clairière à nous au milieu de la forêt, pour nous rencontrer et nous serrer la main…doux et léger week, pour toi, Ossiane..
passé le portail
chemin et tronc blancs filent
vers la lumière.
Oui très beau le poème de Machado
J’ai suivi les ombres
Mouvante écorce d’un arbre
Le chemin m’échappe
Quel arbre majestueux celui de la première photo… des chemins, toujours des chemins, des bifurcations, des décisions.
>A vous tous:
Très belles contibutions aujourd’hui souvent émouvantes. Je ne pourrais vous commenter qu’en fin d’après-midi. N’hésitez surtout pas à vous commenter entre vous si vous en ressentez l’envie. Je vois que ça a déjà commencé;-) A tout à l’heure.
Ossiane
Avoir à faire la distinction
perdue éperdue perdrix
des symboles et des bois
quand les chansons de nos amis
enferment le désir de se taire
dedans.
Toujours à la même
fraternité merveilleuse
avancer sa douleur
comme on tourne les pages
des paupières brûlées d’amour.
Petite fenêtre du deuil
et des mémoires faciles…
Et les voyageurs gardent le souvenir
enfin délivré. A croire la vérité
plus innocente que réelle.
Au loin des poteaux télégraphiques
et la mer.
1989
Georges Pierre Vittorio ADORNI-SVONKASEK
…En ombre de chêne sur fond de pierres croquées. En esquisse de formes éphémères découpées de filets d’anges en éclair brillance brume évaporée de sublimation condensée, se marque sur les pales châssis en terre de feu sur fond de cornes de brume, enlacé de pente glycine, en coup de crayon dessiné…
Juste un petit texte que je préparais pour un prochain post
Je t’embrasse et Bon début de WK
Comme c’est une ébauches ;-)tu rectifiras : pierre’s croquées, cornes… vraiment désolé j’ai été trop vite, mais tu me connais ;-))
Tout en haut de l’arbre
A droite de son oeil doux
Le visage de son ami
Qui veille
L’un et l’autre se serrent
Dans l’ombre de chacun
Et c’est fort émouvant
>Camille :
Tu te balades beaucoup la nuit toi aussi 😉
De grands romantiques ont séjourné au bord du lac de Côme pour trouver de l’inspiration. Mais de là à y mourir… pas tout de suite 😉 Bon week-end !
>bouldegom :
Je me doutais que cette histoire de grincement te plairait 😉 Il n’y a pas d’autre chemin à moins de faire demi-tour boudegom 😉
Ton deuxième poème est sans doute axé sur le calligramme qui t’inspire des pensées plus sombres sur la solitude. Il est vrai que ces forêts silencieuses peuvent soit angoisser soit apaiser. Cela dépend de l’état du moment. Merci pour ta plume sensible, je t’embrasse chaleureusement pour te détendre 😉
>james :
Il est bon de se blottir dans les souvenirs ensoleillés de l’été. Tu peux y voyager autant que tu veux. Pas besoin de regarder la météo. Bon voyage dans le réel pour ce week-end. A bientôt de te lire.
>amichel :
Voilà un poème fait pour bouldegom ! Michel, tu fais fi des portails qui grincent et plonges avec bonheur dans le silence et la fraîcheur végétale sans te demander où tu vas. Tu avances le cœur léger et saluent les fougères sur son passage. La paix entre dans ton cœur, tu vas. Ce chemin de nulle part devient un chemin de liberté. Merci pour cette belle promenade poétique insouciante. Je t’embrasse.
>Neyde :
Un beau poème plein d’émotion, Neyde. Le vide, la solitude, l’attente, un chemin que l’on empruntera seul. Ouverture ou fermeture. Les portes sont aussi des symboles qui déclenchent des pensées sombres. J’espère que tu vas bien tout de même 😉 Mes pensées affectueuses vers ton Brésil.
Feu vert :
Taux de réussite 100% . Un grand bravo pour la performance 😉
>Sven :
Je te prends par la main Sven et t’accompagne dans la lecture de cette poésie 😉 Merci pour cette invitation. et pour cette belle course éperdue sur le chemin du temps qui passe. Mordre la vie à pleine dents avant qu’elle ne se retire et ne pas se réfugier dans nos bulles. Plein d’émotion également dans tes mots. Ravie de ce partage. Bon week-end !
>lilly :
Rien ne me fait plus plaisir que de te voir dessiner ce sentier lumineux de mots plein de vie et d’espoir. Je viens à ta rencontre avec mes bulles d’Ô sur ce chemin du cœur, miss lilly rose. Merci pour la justesse de ton regard et la chaleur qui se dégage de tes mots. Baisers ossiens.
>Annick :
Les chemins éveillent toujours beaucoup de choses dont l’idée de partage, d’amour et de solidarité. La main tendue pour faire un bout de chemin ensemble, soutenir, rassurer. Une belle évocation, Annick dans tes deux poèmes. Je t’embrasse.
>Pierre (2) :
Je ne sais pas s’il y a une belle endormie mais tu devines bien l’atmosphère de cet endroit du bout du monde. C’est un peu dans cet état d’esprit que je me suis rendue là-bas 😉 Bises du soir et un grand merci pour tes mots.
>Olivier :
Un poème plein d’entrain et de gaieté, Olivier. Merci beaucoup pour cette douce balade poétique à faire rêver. Bonne soirée, je t’embrasse.
>feu roméo :
Hésitations qui nous assaillent sur le sens à donner à sa vie. Doutes sur la signification d’un départ ou d’un retour. Partir pour mieux revenir ou tristesse du retour face au changement opéré pendant l’absence. Cette évocation du retour et du départ me fait un peu penser à toi puisque te voilà revenu pour notre plus grand plaisir, enfin j’espère;-) Bien à toi Roméo, je t’embrasse.
>Kaïkan :
Chapeau Kaïkan pour ce superbe morceau d’écriture autour de ce chant de prière sur les terres de cet ancien monastère. Un thème souterrain qui te colle à la peau et t’inspire des pensées venues de la profondeur de la terre et du passé. Un grand bravo pour ton imagination fertile et ta belle écriture ! Bonne soirée, petite sœur des abysses.
>UU :
Splendide UU toute la réflexion que tu mènes en ce moment autour de ce thème du chemin. Tu en parles formidablement bien tout comme ce beau poème de Machado. Il y a comme des correspondances entre nos deux blogs en ce moment. J’invite d’ailleurs les visiteurs à aller te lire car tu y accomplis le voyage poétique émouvant de ton retour vers ton pays natal le Vietnam. Je te suis avec beaucoup d’attention et d’émotion, tu sais ;-). Bises vers toi et poursuis ce chemin de délivrance avec sérénité.
http://huuan.blog.lemonde.fr/huuan/
>adjaya :
Un bon condensé. Il y a effectivement un peu de tout cela dans cet endroit. Mystère et ambiguité planent sur ton joli haïku.. Un grand merci à toi. Bon week-end !
>brigetoun :
Merci pour ce haïku optimiste. Une belle façon d’illuster ce chemin de lumière avec le verbe « filer ». Bon week-end, Brigitte, je t’embrasse.
>Fugitive :
Tu as une façon bien particulière de t’emparer de cette photo. Le paysage mouvant s’impose à toi et tu ne peux le maîtriser. Un très bel haïku une fois de plus. Je t’embrasse et te remercie.
>reflex :
Je ne me souviens plus le nom de cet arbre mais c’est vrai que c’est lui qui m’a accroché le regard avec les douces ombres qui parcourent le tronc. Au premier plan, il permet de donner de la profondeur à la photo avec ce sentier qui file au loin. Tu as raison de souligner l’aspect « choix à faire » en parlant des chemins. Merci pour ton passage, reçois mon amitié.
>Bruno :
Je suis très honoré que tu me fasses cadeau de ces mots à peine posés sur tes pages. C’est vrai que ces mots esquissés à la manière d’un croquis s’adaptent bien à la note. Je parie que tu as commencé à prendre tes cours de dessin 😉 Un grand merci, un bon WK, je t’embrasse.
>Annick :
Deux yeux dans les arbres, je les vois maintenant 😉 Il s’en passe des choses dans cette forêt;-) Merci à toi, bonne soirée.
Je suis l’arbre au bord du chemin
Mes branches jouent avec le soleil du matin,
Filtrent la lumière et couvre la route secrète,
Ombragée, sinueuse, méconnue, elle est ainsi faite,
Je suis l’arbre qui contemple les humains,
Qui marchent à la rencontre de leur destin !
Leurs pensées montent, volent vers moi,
De leurs doutes je suis le muet témoin.
Mon amie la porte s’ouvre doucement,
Pour laisser passer ceux aux pas lents,
Ces humains qui savent lentement marcher,
Sur eux-même se recentrer , la nature contempler
Le chemin se fait en marchant,
J’aime être l’arbre témoin, l’arbre des serments,
L’arbre qui protège les pas,les pensées d’enfant petits et grands
L’arbre qui veille sur tout et sur tous, silencieusement…
Bises Yo-cox
http://photo-passion.blogspot.com/
c’est fort joli yo cox…bises…
Promontoire des délices
A force de prières
D’ascèses et de maturations
Le jardin d’Eden est reparu.
Ossiane l’a rencontré
Au Lavedo
L’austère monastère d’hier
Mué en une demeure princière.
Plus que le Palais
Le jardin m’attire
Jardins des Hespérides
Jardin des tentations.
Nous l’avons vu hier.
De terrasses en terrasses
Il s’étage et se coule jusqu’au lac.
Deux portes – débarcadaires discrets –
Attendent incognito les visiteurs
De ce lieu
Voué aux plaisirs des yeux et des sens.
Mais aujourd’hui
De la terre ferme
Ossiane sous les traits d’Ariane
Nous en montre le chemin
Et nous prend par la main.
Suivons-la.
Il mène au Paradis.
>Yo-cox:
Quel beau poème, yo-cox! Je crois que tu es fin prête l’initiative que je relancerai quand je serai plus disponible car en ce moment je suis très bousculée. C’est une bonne idée de t’être focalisée autour de cet arbre protecteur et contemplateur des humains qui marchent sur ce chemin ainsi que sur cette porte qui ne s’ouvre que pour les sages. Ca me plait beaucoup car tes mots sont pleins de bon sens et de tranquilité. Bien à toi, yo-cox, tu es définitivement intronisée;-) Bon week-end et merci.
>Pierre (2):
Tu l’as bien compris; ces jardins à venir m’ont complètement conquise;-) Ce fut pour moi le jardin des délices visuels et artistiques à cause de son architecture, de la paix, de la beauté et la fraîcheur qui y règnent. On dirait que tu y es allé;-) Merci beaucoup pour ce beau et long poème qui sert donc d’entrée en matière à une petite visite que je déclinerai par thèmes et en plusieurs fois. Je veille à ne pas vous lasser, tu sais;-) Bonne nuit à toi, je t’embrasse.
pour vous, un texte que j’ai commencé
à écrire sur
http://antiblouz.blog.lemonde.fr/
et que j’ai retravaillé…
………………………….
Chemin de la Merlière
Le chemin prend sa virée
Là où le cœur battait si fort
Lorsque dans la nuit noire
Il fallait chercher le pain
Chantant à tue-tête
Pour étourdir les oreilles
Chasser les mystères cachés
Derrière le vent des platanes
Le chemin passe devant le lavoir
Entouré de murmurantes ruisselles
Qui ne retient plus l’eau de source
Et qui se laisse chaque fois envahir
Par les ronces les orties et pissenlits
Où se perd toujours l’unique ballon
Quand l’aboiement rustique du chien
Fait prendre la poudre d’escampette
Le chemin s’enroule autour du tilleul
Dont les racines offrent le temps d’une pause
Le loisir des bavardages hasardeux
Les fourmis y élisent domicile
Et mettent fin par leurs cheminements
A la halte nappée de senteurs sucrées
Près de la grange débordant de paille dorée
Gardée par les charrues et autres vestiges
Le chemin longe les enclos
Des ânes des vaches ou des chèvres
A l’affût du sel de nos mains tendues
Gris doux blanc noir ou fauve
Au tableau s’ajoute les senteurs de crottin
Et les pieds égrènent ces traces semées
Tout au long des touffes de sauge bleue
Abritant en bouquets les pucerons mielleux
Le chemin va plus loin
Là où grandit l’étendue de maïs
Qui secoue ses feuilles élancées
Accompagnant le bruit de l’air
Séchant ses épis au chant du grillon
Qui masque les volte-face en sourdine
Des lièvres des chevreuils et leurs biches
Des faisanes dorées et des rongeurs de nuit
Le chemin grimpe aux grottes idylliques
Où sont gravées les cœurs improbables
Portant les signes des rendez-vous
Du temps des parenthèses floues
Et où s’accumulent le sable doux
Remplissant chaque été les bacs à jeux
De toute une vallée de jardins
Aidée par des vieux en brouette
Le chemin pousse jusqu’à la masure
Où le pisé et les pierres laissent deviner
Les vestiges de vies passées
Enrobées du parfum des violettes
A l’ombre du souvenir d’un verger
Le temps pris pour mêler patiemment
Les pétales blanches ou mauves
Reste toujours du temps gagné
Le chemin traverse le sous-bois
Et se retrouve près du château des rois
Celui qui a deux ou trois tours
Qui n’a vu à ce jour âme qui vive
Tout au long des quatre de nos saisons
Gardant ses volet fermés à la curiosité
Mais se laissant emporter dans les rêves
Prêt à être occupé par l’édit de l’enfance
Le chemin peut rebrousser chemin
Et conduit qui veut bien l’aventure
Au pays d’un autre palais idéal
Celui d’un marcheur de campagne
Cueillant chaque jour dans sa besace bleue
Les pierres de mollasse lentement sculptées
Aux tours de coquillages de mers reculées
Mêlant avec passion les traces d’humanité
Le chemin peut prendre la traverse
Pour venir en détours jusqu’à nous
Il se charge des parfums de poésie
Il se plaît au jeu de la cachette
Où les trésors enfouis par la vie
Sont à rechercher avec persévérance
Pour faire pétiller la braise gardée
Dans le secret des corps et des cœurs
bouldegom
20.05.06
Chemin faisant
à l’ombre de toi
Sérènité
superbe lumière sur la première image, d’une grande délicatesse.
Je la savais abandonnée
Sur le chemin, mes pensées j’ai semé
Deux piliers avec une couronne ciselée
L’entrée d’une forêt enchantée….
Je la rêvais mystérieuse
Silhouette diffuse et trompeuse
L’attrait d’une ensorceleuse
Belle, étrange et silencieuse…
Doucement je me suis rapproché
La bruyère et les pierres sèches j’ai longé
Contre elle je me suis abandonné
La maison de mon enfance oubliée….
Par effraction je suis entré
Portes et fenêtres depuis longtemps envolés
J’y ai trouvé des coeurs gravés
Les empreintes d’histoires effacées…
Sur les marches je me suis installé
Rêve et réalité réconciliés
Ma vie je l’ai réinventé
A ma mère j’ai pensé…….
Qu’importe le palais
Sur le sentier j’irai
Je défierai le temps
Je braverai le vent
A l’ombre du grand chêne
N’aurai aucune peine
>boudegom:
Un grand merci bouldegom de nous faire partager ce long chemin d’écriture dans lequel tu nous fais découvrir diverses facettes de ce mot. Chemin d’aventure, chemin en spirale, le bout du chemin, chemin grimpant, chemin de traverse, chemin du retour voilà quelques piste de cette belle quête poétique au sein de la nature. Ce poème est très différent dans sa construction et son contenu de ce que tu as fait jusqu’à présent. Chercherais-tu à explorer d’autres pistes? En tout cas bravo pour ce beau cheminement. Je t’embrasse.
>Vi:
Très chouette Vi. Tu dépasses le chemin du réel pour t’enfoncer sur le sentier de l’imagination intérieure. J’aime beaucoup. La bise du week-end.
>Raphaëlle:
Je te suis là-dessus. Ce sont ces ombres mouvantes qui m’ont attiré l’oeil. Merci à toi.
>Pierre b:
Contente de te revoir;-) Un superbe poème plein de nostalgie et d’émotion pour ce retour sur le chemin de l’enfance et de son paradis perdu. Tu joues habilement avec les mots et les images puisqu’on croit au début qu’il s’agit de l’être aimé. C’est un poème très cinématographique. J’imagine la caméra longer les murs, s’avancer petit à petit et pénétrer au coeur du passé. Une belle quête là aussi vers les empreintes qui marquent à jamais et permettent de construire un vrai chemin de vie. Un grand bravo à toi, c’est très beau. Bon week-end, je t’embrasse et te remercie.
>L’oeil vagabond:
Ce petit poème me rappelle le thème du poète que tu développes sur ton blog. Comme dirait UU, peu importe la destination, l’essentiel est d’avancer et d’aller à l’aventure des actes et des mots. C’est frais, léger, insouciant, tout comme j’aime. Bises à toi et bon week-end!
je passe juste la tête,
comme ce chemin est beau,
et qu importe au bout,
laissons le s’aborder,
avec grace et beauté,
lui donner tant et tant,
lui offrir le printemps,
à ce petit chemin
pur et unique et rare
sa magie de l’instant
conduit à l’absolu moment
>Annick:
Tu as tout bien vu, Annick 😉 Bises du soir.
>A tous:
Je n’ai réussi à dégager suffisamment de temps pour publier ce soir. Je préfère reporter la publication à demain soir plutôt que de faire une note bâclée. Bien à vous tous. Je vous souhaite une bonne soirée.
Ossiane
Voilà un petit chemin que je pourrais reprendre avec bonheur…sur mes deux pieds !!
chemin grillagé
chemin vers les artifices de l’homme
chemin à suivre sans détour possible.
De quelles peurs est-il protégé ?
Il paraît qu’il mène à des splendeurs,
à des caresses de rêves…
Mais alors pourquoi ce grillage ?
Il y aurait-il des cages à rêves ?
Est-ce si fragile le rêve ?
Plus loin là-bas, un portail grince
c’est celui de la vie qui s’ouvre
comme un sentier
où les pas cherchent et hésitent
jusqu’à faire confiance.
Le vrai trésor n’a pas besoin de grillage…
Catherine
Tendus vers l’azur
Chemin et tronc serpentent,
Lents et lumineux
Chemin montant
C’est qu’il est long celui de l’Empyrée
Ariane en ce labyrinthe
Cheminant et déroulant pour nous
Son fil de soie
Tisse dans l’ombre
Et la main tendue
Nous invite à la suivre sans crainte
Tout en haut la maison des Délices
Se découvrira
Telle un temple sans raison
Dominant et le lac et le jardin
Et pour récompense
Sur la table la déesse
Aura à n’en pas douter
Préparé un nectar bien frais
>MTO:
Quelle bonne nouvelle:-) Enfin sur tes deux jambes. J’espère que tu retrouves avec bonheur cette part de liberté. Bien à toi, je t’embrasse.
>Catherine:
Un beau poème hors du temps. C’est ce portail qui s’ouvre et se ferme qui t’a incité à parcourir les voies de ce chemin grillagé. Jardin d’Eden emprisonné qu’il faut protéger afin que les rêves ne s’échappent? Ouvrir la cage pour l’offrir en cadeau est le chemin de la vraie liberté. Merci Catherine pour la beauté de tes mots et de tes pensées. Un bon dimanche à toi.
>Bén:
Superbe! Belle idée que d’avoir mis en parallèle ce tronc penché vers l’avant avec la longue perspective du chemin. C’est très zen;-) Bises à toi.
>Pierre (2):
Pierre, tu me sembles bien impatient de découvrir ce lieu;-) J’espère que tu ne seras pas déçu car ne n’est pas vraiment un palais, tu sais. C’est juste un morceau de paradis végétal qui flotte au-dessus de l’eau;-) En tout cas, un grand merci pour ce joli déroulé de mots en hommage à Ariane et à son nectar capiteux. Je vais lui dire d’en mettre un peu au frais;-) Bon dimanche, je t’embrasse.
>UU:
Une réponse assez choquante et pas très satisfaisante de la part du Monde. Malheureusement, je crois que ce manque de vigilance sur le contenu des publicités touche toute la presse. Elle a du mal à survivre financièrement face à Internet, aux gratuits etc… et est prête à outrepasser certains règles éthiques. Pour ma part, UU, je ne crois pas vraiment à cette suppression de blogs sur leur liste de sélection. Je pense plutôt que c’est le fruit du hasard. Bises à toi; je vais te mettre un petit mot sur ton blog.
Je me permets de remettre le post que UU a laissé sur la note « Soie ». Je lui ai répondu ci-dessus.
Ossiane et tous les autres ayant lu ma note sur l’action collective>> Mise à jour de ma note:
http://huuan.blog.lemonde.fr/huuan/2006/10/le_monde_effron.html
Merci encore d’avoir fait ce relais.
C’était courageux vue que lemonde.fr fait payer celles et ceux qui ont fait le relais à ma note… [voir l’épilogue #1 à la fin de ma note ci-dessus]
… (…) …
>… :
hum… hum… je ne vois pas quoi te répondre mais tu es le bienvenu;-)
Superbe cet haïku
magnifique
>objectif-plume:
Merci pour ton compliment qui me touche. Il me semble que tu es déjà venu ici. Au plaisir de te revoir. Amitié.
Bonsoir Ossiane,
Un poème qui doit dater d’environ 1978…pour l’environnement !
Plainte des arbres
Où t’en vas-tu petite
Reste ici dans cette forêt
Ne t’en vas pas petite
Vois ce qu’ils nous ont fait.
Ce n’est plus qu’une forêt de misère
Après les pas des hommes
L’arbre compagnon millénaire
De ces mites les hommes.
Qu’ont t’ils fait de nos confrères
Dans ces villes de tristesse
Que le ciment ou le bitume digèrent
Pareilles à une longue messe.
Ils sont nés dans le béton
Ont grandi loin des futaies
Coincés entre deux maisons
Loin de nous, loin des forêts.
Dis à tous tes confrères
D’arrêter un peu le bras
Ce sont les arbres de leur père
Où ils ont fait leurs premiers pas.
Regarde ma sève
Je vis comme tout homme
Et j’ai donné à Eve
Ma toute première pomme.
La forêt est notre sécurité
Qu’ils ne nous abattent pas
Ils n’ont pas le droit de tuer
Pour faire place à …
Faire place à ces usines d’enfer
Où d’autres respireront leurs fumées
Et pousseront des cris de détresse
Dans des squares en béton armé.
Alors va, et qu’ils nous comprennent
Ils ont besoin de nous
Comme nous avons besoin d’aide
Allez et soignez-vous.
Un arc en ciel dans une lettre blanche…le reflet de l’Italie aux portes de Paris…émotion et tendresse sous avalanche…Ossianne…du fond du coeur je te remercie…Je t’embrasse…Pierre
>Pierre b:
Message bien reçu;-) Un peu d »Italie à mettre de côté pour les longues soirées d’hiver;-) Je t’embrasse.