Chemin

Chemin1

Chemin2

Sentier de nulle part, silence de la forêt, un portail grince.

* Lecture du Haïku Calligramme: de bas en haut.

Sentier de nulle part
Silence de la forêt
Un portail grince

* Accès à la Villa del Balbianello sur le lac de Côme. Cette magnifique villa est
située sur le promontoire de Lavedo et construite sur les ruines d’un monastère.

53 réflexions sur « Chemin »

  1. un paradis que cet endroit… le rêve de tout grand romantique! s’assoir en face du lac de côme, du lever au coucher du jour… et mourir… enfin, pas au premier coucher de soleil quand-même!
    merci de m’avoir fait découvrir ton amie Anne-Laure 🙂

  2. seuil

    garde bien tes chaînes
    entretiens tes grincements
    ton sentier mène nulle part
    je prends un autre chemin

  3. Encore merci de nous ouvrir cette porte sur ce monde ensoleillé. Juste envie de repartir en vacances maintenant, ah c’est malin 😉

    Bonne nuit à toi.

  4. Je vais …

    La grille grince et
    S’ouvre
    En grand sur le chemin
    Un arbre sentinelle immobile
    Me regarde passer
    Je vais sur le sentier :

    Il n’est pas de bonheur plus simple et plus tranquille
    D’aller sans savoir où sans but dans la forêt
    Sur un petit chemin rêveur quittant l’orée
    Pour fuir les tourbillons et le bruit de la ville

    Les frondes des fougères se courbent et saluent
    L’automne sous les pieds roule un tapis de feuilles
    Le silence du bois est une fleur qu’on cueille
    Un rayon de soleil un éclair d’absolu

    Les pensées semblent avoir les ailes des oiseaux
    Et tournent dans la tête avec des mots de vent
    Une paix profonde tel un bonheur fervent
    Rend le poids le plus lourd plus léger qu’un roseau

    Je suis sur le sentier
    Loin des portes qui grincent
    Des raisons sentinelles
    Des chemins balisés
    Je marche en liberté
    je vais

  5. Vain espoir

    Il y a longtemps
    Que je t’attends
    Au portail.
    Vain espoir.
    Tu ne viendras pas
    Pour faire le chemin
    Avec moi.

    Déjà le jour s’en va.
    Petit à petit,
    La nuit s’installe.
    Rien que les étoiles
    Pour me guider
    Les pas
    Sans toi.

    Je vais t’attendre
    Au bout du chemin.
    Mais,
    Je ne sais pas
    Si tu viendras.

    La nuit
    Le vide
    Avec moi
    Sans toi

  6. Viens Ossiane, prend moi la main et partons…

    Avant que le temps

    avant que le temps nous emporte
    pareille à la feuille morte
    avant qu’il ne soit demain
    prend-moi par la main

    courons parmi les herbes folles
    avant que nos désirs s’étiolent
    sur les chemins perdus
    qu’on n’empreinte plus

    avant que la vie se retire
    a pas feutrés de danse
    avant de refermer le livre
    sur les rêves de l’enfance

    prend-moi par la main
    avant qu’il ne soit demain

    courons sur les chemins perdus
    des sentiers du temps
    qu’on n’empreinte plus…

    nous qui sommes inconstants
    et qui nous détruisons
    inconscients et légers
    dans nos cages dorées
    comme bulles de savon.

  7. solitude

    je pensais aller vers la lumière
    et voilà que le chemin n’est plus sûr
    tout est confus tout s’obscurcit

    je pensais te trouver dans la lumière
    et voilà que l’absence est au bout
    tout est vide et solitude

    je pensais aller vers ta demeure
    et voilà que tout m’éloigne
    tu n’es pas là sur mon chemin

  8. Chemin du coeur
    au Vert d’espèrance

    Sentier dessinant la Vie
    aux pépites lumineux

    Rencontre avec Soi
    aux bulles d’Osmossiane

  9. ce petit matin, je découvre cette jolie image, et puis ton haiku, Ossiane, et puis les si jolis textes qui suivent..er de suite une pensée s’envole…

    Viens,
    Donne moi la main
    Dit l’arbre sur le chemin
    Ne crains rien
    Je suis Là
    Toujours là
    Près de toi
    Ne reste pas seul
    Fais un petit bout de chemin
    En me donnant la main
    Serre là, savoure ce partage
    Ne crains rien
    Dit la vie sur le chemin
    Donne moi la main
    Viens

  10. je suis là
    j’ai toujoujours été là
    mais j aime tant
    le chemin de l’autre fort libre
    que parfois je m’éclipse
    et peux faire peur
    mais ne crains rien
    ne doûte plus jamais
    je suis là
    éternellement
    si tu aimes notre force
    la vie qui s’en dégage
    mais surtout n’oublie pas
    jamais
    que je suis là
    que ma parole est foi
    viens et blottis toi
    nos vies une telle force

  11. « Va où je vais, le Magnifique! »
    Et le portail grinça
    S’ouvrant magiquement
    Sur un chemin montant
    Ondoyant
    Entre les arbres
    Vers le palais de le belle endormie.

  12. BALADE SUR LE

    Comme il est doux d’écouter les feuilles frémir,
    Haut ces arbres centenaires semblant sourire,
    Emouvant ces chants d’oiseaux lors de cette promenade,
    Main dans la main, les coeurs battent la chamade,
    Incroyable vision, cette villa aux mille merveilles,
    N’arrêtons pas nos pas, la vie brille sous le soleil.

    Chère Ossiane, n’as-tu pas reçu mon mail ? j’attends un OUI ou un NON, merci.
    Boudegom, magnifique !
    Michel, je t’attends…

    Je vous embrasse,
    OLIVIER

  13. Qu’il est bon de partir
    espérant revenir
    cependant que tout change
    défiant notre absence
    retour parfois trop tard
    triste comme un départ
    ainsi la nostalgie
    force de repartir

  14. J’ arpente le sentier, méditatif…
    La porte grince et s’ ouvre sur un univers d’ apparat que je ne reconnais pas…Sonnent les cloches, résonne en mon âme matines, odes, la vie des simples…
    Guidé par le chant, je passe outre le décor et retourne aux fondations de ma celule d’ antan…
    Matines, odes, prières…
    C’ est désormais de sous terre et au rythme des saisons que , à l’ unisson, s’élèveront au ciel prières d’ ermite et frémissements arborés…
    Ne vous effrayez pas si de nuit, remontent de terre des psaumes ensevelis…
    Je conserve la clef du lieu, plus jamais cette grille ne se fermera…
    Veille le passé, chante l’ instant…
    Ce que sera l’ avenir, le temps le dévoilera…
    Mutent les lieux…
    Monologuent les fantômes…

  15. Le chemin est bien plus important que la destination.
    On l’oublie particulièrement de nos jours.
    Société de l’instantané, de la vitesse.
    Où bien peu de gens s’arrêtent
    Pour prendre le temps
    De sentir ou cueillir
    Les fleurs le long de leur chemin.

    Une illustration poétique de ma pensée, avec un poème d’Antonio Machado, poète espagnol.

    Caminante, son tus huellas
    el camino, y nada mas;
    caminante, no hay camino,
    se hace camino al andar.
    Al andar se hace camino,
    y al volver la vista atrâs
    se ve la senda que nunca
    se ha de volver a pisar.
    Caminante, no hay camino,
    sino estelas en la mar.

    Voyageur, ton chemin est l’empreinte de tes pas,
    et rien d’autre;
    Voyageur, il n’y a pas de chemin,
    c’est en avançant que l’on trace sa route
    et, en regardant en arrière, on peut voir la voie
    sur laquelle on ne marchera pas deux fois.
    Voyageur, il n’y a pas de chemin,
    mais un sillage dans la mer.

    Pour en savoir plus sur ce poème
    [en espagnol]
    http://babelnet.sbg.ac.at/Carlitos/escenario5/poetas/machado/mach-caminante.htm

    Pour en savoir plus sur Antonio Machado
    [en français]
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Antonio_Machado

  16. Annick>> merci ;o)
    Quand je l’avais lu il y a quelques années, j’avais commencé tout juste à faire mon « chemin »… Et il m’avait beaucoup marqué, au point qu’il ressurgit spontanément aujourd’hui grâce à l’évocation d’Ossiane.

    Bon ouikende à toi et à tous les autres…

  17. coucou uu,
    bon week à toi aussi…
    mon souci est, que je lis, et ma mémoire, youpsssss, elle oublie…le texte..
    cela me donne envie d’ouvrir un cahier, avec des beaux textes,
    celui là sera le premier…
    merci encore à toi pour ton partage,
    et puis aussi, évidemment à Ossiane, qui nous libère de l’espace, une petite clairière à nous au milieu de la forêt, pour nous rencontrer et nous serrer la main…doux et léger week, pour toi, Ossiane..

  18. >A vous tous:
    Très belles contibutions aujourd’hui souvent émouvantes. Je ne pourrais vous commenter qu’en fin d’après-midi. N’hésitez surtout pas à vous commenter entre vous si vous en ressentez l’envie. Je vois que ça a déjà commencé;-) A tout à l’heure.

    Ossiane

  19. Avoir à faire la distinction
    perdue éperdue perdrix
    des symboles et des bois
    quand les chansons de nos amis
    enferment le désir de se taire
    dedans.

    Toujours à la même
    fraternité merveilleuse
    avancer sa douleur
    comme on tourne les pages
    des paupières brûlées d’amour.

    Petite fenêtre du deuil
    et des mémoires faciles…

    Et les voyageurs gardent le souvenir
    enfin délivré. A croire la vérité
    plus innocente que réelle.
    Au loin des poteaux télégraphiques
    et la mer.

    1989

    Georges Pierre Vittorio ADORNI-SVONKASEK

  20. …En ombre de chêne sur fond de pierres croquées. En esquisse de formes éphémères découpées de filets d’anges en éclair brillance brume évaporée de sublimation condensée, se marque sur les pales châssis en terre de feu sur fond de cornes de brume, enlacé de pente glycine, en coup de crayon dessiné…

    Juste un petit texte que je préparais pour un prochain post

    Je t’embrasse et Bon début de WK

  21. Comme c’est une ébauches ;-)tu rectifiras : pierre’s croquées, cornes… vraiment désolé j’ai été trop vite, mais tu me connais ;-))

  22. Tout en haut de l’arbre
    A droite de son oeil doux
    Le visage de son ami
    Qui veille
    L’un et l’autre se serrent
    Dans l’ombre de chacun
    Et c’est fort émouvant

  23. >Camille :
    Tu te balades beaucoup la nuit toi aussi 😉
    De grands romantiques ont séjourné au bord du lac de Côme pour trouver de l’inspiration. Mais de là à y mourir… pas tout de suite 😉 Bon week-end !

    >bouldegom :
    Je me doutais que cette histoire de grincement te plairait 😉 Il n’y a pas d’autre chemin à moins de faire demi-tour boudegom 😉
    Ton deuxième poème est sans doute axé sur le calligramme qui t’inspire des pensées plus sombres sur la solitude. Il est vrai que ces forêts silencieuses peuvent soit angoisser soit apaiser. Cela dépend de l’état du moment. Merci pour ta plume sensible, je t’embrasse chaleureusement pour te détendre 😉

    >james :
    Il est bon de se blottir dans les souvenirs ensoleillés de l’été. Tu peux y voyager autant que tu veux. Pas besoin de regarder la météo. Bon voyage dans le réel pour ce week-end. A bientôt de te lire.

    >amichel :
    Voilà un poème fait pour bouldegom ! Michel, tu fais fi des portails qui grincent et plonges avec bonheur dans le silence et la fraîcheur végétale sans te demander où tu vas. Tu avances le cœur léger et saluent les fougères sur son passage. La paix entre dans ton cœur, tu vas. Ce chemin de nulle part devient un chemin de liberté. Merci pour cette belle promenade poétique insouciante. Je t’embrasse.

    >Neyde :
    Un beau poème plein d’émotion, Neyde. Le vide, la solitude, l’attente, un chemin que l’on empruntera seul. Ouverture ou fermeture. Les portes sont aussi des symboles qui déclenchent des pensées sombres. J’espère que tu vas bien tout de même 😉 Mes pensées affectueuses vers ton Brésil.

    Feu vert :
    Taux de réussite 100% . Un grand bravo pour la performance 😉

    >Sven :
    Je te prends par la main Sven et t’accompagne dans la lecture de cette poésie 😉 Merci pour cette invitation. et pour cette belle course éperdue sur le chemin du temps qui passe. Mordre la vie à pleine dents avant qu’elle ne se retire et ne pas se réfugier dans nos bulles. Plein d’émotion également dans tes mots. Ravie de ce partage. Bon week-end !

    >lilly :
    Rien ne me fait plus plaisir que de te voir dessiner ce sentier lumineux de mots plein de vie et d’espoir. Je viens à ta rencontre avec mes bulles d’Ô sur ce chemin du cœur, miss lilly rose. Merci pour la justesse de ton regard et la chaleur qui se dégage de tes mots. Baisers ossiens.

    >Annick :
    Les chemins éveillent toujours beaucoup de choses dont l’idée de partage, d’amour et de solidarité. La main tendue pour faire un bout de chemin ensemble, soutenir, rassurer. Une belle évocation, Annick dans tes deux poèmes. Je t’embrasse.

    >Pierre (2) :
    Je ne sais pas s’il y a une belle endormie mais tu devines bien l’atmosphère de cet endroit du bout du monde. C’est un peu dans cet état d’esprit que je me suis rendue là-bas 😉 Bises du soir et un grand merci pour tes mots.

    >Olivier :
    Un poème plein d’entrain et de gaieté, Olivier. Merci beaucoup pour cette douce balade poétique à faire rêver. Bonne soirée, je t’embrasse.

    >feu roméo :
    Hésitations qui nous assaillent sur le sens à donner à sa vie. Doutes sur la signification d’un départ ou d’un retour. Partir pour mieux revenir ou tristesse du retour face au changement opéré pendant l’absence. Cette évocation du retour et du départ me fait un peu penser à toi puisque te voilà revenu pour notre plus grand plaisir, enfin j’espère;-) Bien à toi Roméo, je t’embrasse.

    >Kaïkan :
    Chapeau Kaïkan pour ce superbe morceau d’écriture autour de ce chant de prière sur les terres de cet ancien monastère. Un thème souterrain qui te colle à la peau et t’inspire des pensées venues de la profondeur de la terre et du passé. Un grand bravo pour ton imagination fertile et ta belle écriture ! Bonne soirée, petite sœur des abysses.

    >UU :
    Splendide UU toute la réflexion que tu mènes en ce moment autour de ce thème du chemin. Tu en parles formidablement bien tout comme ce beau poème de Machado. Il y a comme des correspondances entre nos deux blogs en ce moment. J’invite d’ailleurs les visiteurs à aller te lire car tu y accomplis le voyage poétique émouvant de ton retour vers ton pays natal le Vietnam. Je te suis avec beaucoup d’attention et d’émotion, tu sais ;-). Bises vers toi et poursuis ce chemin de délivrance avec sérénité.
    http://huuan.blog.lemonde.fr/huuan/

    >adjaya :
    Un bon condensé. Il y a effectivement un peu de tout cela dans cet endroit. Mystère et ambiguité planent sur ton joli haïku.. Un grand merci à toi. Bon week-end !

    >brigetoun :
    Merci pour ce haïku optimiste. Une belle façon d’illuster ce chemin de lumière avec le verbe « filer ». Bon week-end, Brigitte, je t’embrasse.

    >Fugitive :
    Tu as une façon bien particulière de t’emparer de cette photo. Le paysage mouvant s’impose à toi et tu ne peux le maîtriser. Un très bel haïku une fois de plus. Je t’embrasse et te remercie.

    >reflex :
    Je ne me souviens plus le nom de cet arbre mais c’est vrai que c’est lui qui m’a accroché le regard avec les douces ombres qui parcourent le tronc. Au premier plan, il permet de donner de la profondeur à la photo avec ce sentier qui file au loin. Tu as raison de souligner l’aspect « choix à faire » en parlant des chemins. Merci pour ton passage, reçois mon amitié.

    >Bruno :
    Je suis très honoré que tu me fasses cadeau de ces mots à peine posés sur tes pages. C’est vrai que ces mots esquissés à la manière d’un croquis s’adaptent bien à la note. Je parie que tu as commencé à prendre tes cours de dessin 😉 Un grand merci, un bon WK, je t’embrasse.

    >Annick :
    Deux yeux dans les arbres, je les vois maintenant 😉 Il s’en passe des choses dans cette forêt;-) Merci à toi, bonne soirée.

  24. Je suis l’arbre au bord du chemin
    Mes branches jouent avec le soleil du matin,
    Filtrent la lumière et couvre la route secrète,
    Ombragée, sinueuse, méconnue, elle est ainsi faite,

    Je suis l’arbre qui contemple les humains,
    Qui marchent à la rencontre de leur destin !
    Leurs pensées montent, volent vers moi,
    De leurs doutes je suis le muet témoin.

    Mon amie la porte s’ouvre doucement,
    Pour laisser passer ceux aux pas lents,
    Ces humains qui savent lentement marcher,
    Sur eux-même se recentrer , la nature contempler

    Le chemin se fait en marchant,
    J’aime être l’arbre témoin, l’arbre des serments,
    L’arbre qui protège les pas,les pensées d’enfant petits et grands
    L’arbre qui veille sur tout et sur tous, silencieusement…

    Bises Yo-cox
    http://photo-passion.blogspot.com/

  25. Promontoire des délices

    A force de prières
    D’ascèses et de maturations
    Le jardin d’Eden est reparu.
    Ossiane l’a rencontré
    Au Lavedo
    L’austère monastère d’hier
    Mué en une demeure princière.

    Plus que le Palais
    Le jardin m’attire
    Jardins des Hespérides
    Jardin des tentations.
    Nous l’avons vu hier.
    De terrasses en terrasses
    Il s’étage et se coule jusqu’au lac.
    Deux portes – débarcadaires discrets –
    Attendent incognito les visiteurs
    De ce lieu
    Voué aux plaisirs des yeux et des sens.

    Mais aujourd’hui
    De la terre ferme
    Ossiane sous les traits d’Ariane
    Nous en montre le chemin
    Et nous prend par la main.
    Suivons-la.
    Il mène au Paradis.

  26. >Yo-cox:
    Quel beau poème, yo-cox! Je crois que tu es fin prête l’initiative que je relancerai quand je serai plus disponible car en ce moment je suis très bousculée. C’est une bonne idée de t’être focalisée autour de cet arbre protecteur et contemplateur des humains qui marchent sur ce chemin ainsi que sur cette porte qui ne s’ouvre que pour les sages. Ca me plait beaucoup car tes mots sont pleins de bon sens et de tranquilité. Bien à toi, yo-cox, tu es définitivement intronisée;-) Bon week-end et merci.

    >Pierre (2):
    Tu l’as bien compris; ces jardins à venir m’ont complètement conquise;-) Ce fut pour moi le jardin des délices visuels et artistiques à cause de son architecture, de la paix, de la beauté et la fraîcheur qui y règnent. On dirait que tu y es allé;-) Merci beaucoup pour ce beau et long poème qui sert donc d’entrée en matière à une petite visite que je déclinerai par thèmes et en plusieurs fois. Je veille à ne pas vous lasser, tu sais;-) Bonne nuit à toi, je t’embrasse.

  27. pour vous, un texte que j’ai commencé
    à écrire sur
    http://antiblouz.blog.lemonde.fr/
    et que j’ai retravaillé…

    ………………………….

    Chemin de la Merlière

    Le chemin prend sa virée
    Là où le cœur battait si fort
    Lorsque dans la nuit noire
    Il fallait chercher le pain
    Chantant à tue-tête
    Pour étourdir les oreilles
    Chasser les mystères cachés
    Derrière le vent des platanes

    Le chemin passe devant le lavoir
    Entouré de murmurantes ruisselles
    Qui ne retient plus l’eau de source
    Et qui se laisse chaque fois envahir
    Par les ronces les orties et pissenlits
    Où se perd toujours l’unique ballon
    Quand l’aboiement rustique du chien
    Fait prendre la poudre d’escampette

    Le chemin s’enroule autour du tilleul
    Dont les racines offrent le temps d’une pause
    Le loisir des bavardages hasardeux
    Les fourmis y élisent domicile
    Et mettent fin par leurs cheminements
    A la halte nappée de senteurs sucrées
    Près de la grange débordant de paille dorée
    Gardée par les charrues et autres vestiges

    Le chemin longe les enclos
    Des ânes des vaches ou des chèvres
    A l’affût du sel de nos mains tendues
    Gris doux blanc noir ou fauve
    Au tableau s’ajoute les senteurs de crottin
    Et les pieds égrènent ces traces semées
    Tout au long des touffes de sauge bleue
    Abritant en bouquets les pucerons mielleux

    Le chemin va plus loin
    Là où grandit l’étendue de maïs
    Qui secoue ses feuilles élancées
    Accompagnant le bruit de l’air
    Séchant ses épis au chant du grillon
    Qui masque les volte-face en sourdine
    Des lièvres des chevreuils et leurs biches
    Des faisanes dorées et des rongeurs de nuit

    Le chemin grimpe aux grottes idylliques
    Où sont gravées les cœurs improbables
    Portant les signes des rendez-vous
    Du temps des parenthèses floues
    Et où s’accumulent le sable doux
    Remplissant chaque été les bacs à jeux
    De toute une vallée de jardins
    Aidée par des vieux en brouette

    Le chemin pousse jusqu’à la masure
    Où le pisé et les pierres laissent deviner
    Les vestiges de vies passées
    Enrobées du parfum des violettes
    A l’ombre du souvenir d’un verger
    Le temps pris pour mêler patiemment
    Les pétales blanches ou mauves
    Reste toujours du temps gagné

    Le chemin traverse le sous-bois
    Et se retrouve près du château des rois
    Celui qui a deux ou trois tours
    Qui n’a vu à ce jour âme qui vive
    Tout au long des quatre de nos saisons
    Gardant ses volet fermés à la curiosité
    Mais se laissant emporter dans les rêves
    Prêt à être occupé par l’édit de l’enfance

    Le chemin peut rebrousser chemin
    Et conduit qui veut bien l’aventure
    Au pays d’un autre palais idéal
    Celui d’un marcheur de campagne
    Cueillant chaque jour dans sa besace bleue
    Les pierres de mollasse lentement sculptées
    Aux tours de coquillages de mers reculées
    Mêlant avec passion les traces d’humanité

    Le chemin peut prendre la traverse
    Pour venir en détours jusqu’à nous
    Il se charge des parfums de poésie
    Il se plaît au jeu de la cachette
    Où les trésors enfouis par la vie
    Sont à rechercher avec persévérance
    Pour faire pétiller la braise gardée
    Dans le secret des corps et des cœurs

    bouldegom
    20.05.06

  28. Je la savais abandonnée
    Sur le chemin, mes pensées j’ai semé
    Deux piliers avec une couronne ciselée
    L’entrée d’une forêt enchantée….

    Je la rêvais mystérieuse
    Silhouette diffuse et trompeuse
    L’attrait d’une ensorceleuse
    Belle, étrange et silencieuse…

    Doucement je me suis rapproché
    La bruyère et les pierres sèches j’ai longé
    Contre elle je me suis abandonné
    La maison de mon enfance oubliée….

    Par effraction je suis entré
    Portes et fenêtres depuis longtemps envolés
    J’y ai trouvé des coeurs gravés
    Les empreintes d’histoires effacées…

    Sur les marches je me suis installé
    Rêve et réalité réconciliés
    Ma vie je l’ai réinventé
    A ma mère j’ai pensé…….

  29. >boudegom:
    Un grand merci bouldegom de nous faire partager ce long chemin d’écriture dans lequel tu nous fais découvrir diverses facettes de ce mot. Chemin d’aventure, chemin en spirale, le bout du chemin, chemin grimpant, chemin de traverse, chemin du retour voilà quelques piste de cette belle quête poétique au sein de la nature. Ce poème est très différent dans sa construction et son contenu de ce que tu as fait jusqu’à présent. Chercherais-tu à explorer d’autres pistes? En tout cas bravo pour ce beau cheminement. Je t’embrasse.

    >Vi:
    Très chouette Vi. Tu dépasses le chemin du réel pour t’enfoncer sur le sentier de l’imagination intérieure. J’aime beaucoup. La bise du week-end.

    >Raphaëlle:
    Je te suis là-dessus. Ce sont ces ombres mouvantes qui m’ont attiré l’oeil. Merci à toi.

    >Pierre b:
    Contente de te revoir;-) Un superbe poème plein de nostalgie et d’émotion pour ce retour sur le chemin de l’enfance et de son paradis perdu. Tu joues habilement avec les mots et les images puisqu’on croit au début qu’il s’agit de l’être aimé. C’est un poème très cinématographique. J’imagine la caméra longer les murs, s’avancer petit à petit et pénétrer au coeur du passé. Une belle quête là aussi vers les empreintes qui marquent à jamais et permettent de construire un vrai chemin de vie. Un grand bravo à toi, c’est très beau. Bon week-end, je t’embrasse et te remercie.

    >L’oeil vagabond:
    Ce petit poème me rappelle le thème du poète que tu développes sur ton blog. Comme dirait UU, peu importe la destination, l’essentiel est d’avancer et d’aller à l’aventure des actes et des mots. C’est frais, léger, insouciant, tout comme j’aime. Bises à toi et bon week-end!

  30. je passe juste la tête,

    comme ce chemin est beau,
    et qu importe au bout,
    laissons le s’aborder,
    avec grace et beauté,
    lui donner tant et tant,
    lui offrir le printemps,
    à ce petit chemin
    pur et unique et rare
    sa magie de l’instant
    conduit à l’absolu moment

  31. >A tous:

    Je n’ai réussi à dégager suffisamment de temps pour publier ce soir. Je préfère reporter la publication à demain soir plutôt que de faire une note bâclée. Bien à vous tous. Je vous souhaite une bonne soirée.

    Ossiane

  32. chemin grillagé
    chemin vers les artifices de l’homme
    chemin à suivre sans détour possible.
    De quelles peurs est-il protégé ?
    Il paraît qu’il mène à des splendeurs,
    à des caresses de rêves…
    Mais alors pourquoi ce grillage ?
    Il y aurait-il des cages à rêves ?
    Est-ce si fragile le rêve ?
    Plus loin là-bas, un portail grince
    c’est celui de la vie qui s’ouvre
    comme un sentier
    où les pas cherchent et hésitent
    jusqu’à faire confiance.
    Le vrai trésor n’a pas besoin de grillage…

    Catherine

  33. Chemin montant

    C’est qu’il est long celui de l’Empyrée

    Ariane en ce labyrinthe
    Cheminant et déroulant pour nous
    Son fil de soie
    Tisse dans l’ombre
    Et la main tendue
    Nous invite à la suivre sans crainte

    Tout en haut la maison des Délices
    Se découvrira
    Telle un temple sans raison
    Dominant et le lac et le jardin

    Et pour récompense
    Sur la table la déesse
    Aura à n’en pas douter
    Préparé un nectar bien frais

  34. >MTO:
    Quelle bonne nouvelle:-) Enfin sur tes deux jambes. J’espère que tu retrouves avec bonheur cette part de liberté. Bien à toi, je t’embrasse.

    >Catherine:
    Un beau poème hors du temps. C’est ce portail qui s’ouvre et se ferme qui t’a incité à parcourir les voies de ce chemin grillagé. Jardin d’Eden emprisonné qu’il faut protéger afin que les rêves ne s’échappent? Ouvrir la cage pour l’offrir en cadeau est le chemin de la vraie liberté. Merci Catherine pour la beauté de tes mots et de tes pensées. Un bon dimanche à toi.

    >Bén:
    Superbe! Belle idée que d’avoir mis en parallèle ce tronc penché vers l’avant avec la longue perspective du chemin. C’est très zen;-) Bises à toi.

    >Pierre (2):
    Pierre, tu me sembles bien impatient de découvrir ce lieu;-) J’espère que tu ne seras pas déçu car ne n’est pas vraiment un palais, tu sais. C’est juste un morceau de paradis végétal qui flotte au-dessus de l’eau;-) En tout cas, un grand merci pour ce joli déroulé de mots en hommage à Ariane et à son nectar capiteux. Je vais lui dire d’en mettre un peu au frais;-) Bon dimanche, je t’embrasse.

    >UU:
    Une réponse assez choquante et pas très satisfaisante de la part du Monde. Malheureusement, je crois que ce manque de vigilance sur le contenu des publicités touche toute la presse. Elle a du mal à survivre financièrement face à Internet, aux gratuits etc… et est prête à outrepasser certains règles éthiques. Pour ma part, UU, je ne crois pas vraiment à cette suppression de blogs sur leur liste de sélection. Je pense plutôt que c’est le fruit du hasard. Bises à toi; je vais te mettre un petit mot sur ton blog.

  35. Je me permets de remettre le post que UU a laissé sur la note « Soie ». Je lui ai répondu ci-dessus.

    Ossiane et tous les autres ayant lu ma note sur l’action collective>> Mise à jour de ma note:
    http://huuan.blog.lemonde.fr/huuan/2006/10/le_monde_effron.html

    Merci encore d’avoir fait ce relais.
    C’était courageux vue que lemonde.fr fait payer celles et ceux qui ont fait le relais à ma note… [voir l’épilogue #1 à la fin de ma note ci-dessus]

  36. Bonsoir Ossiane,

    Un poème qui doit dater d’environ 1978…pour l’environnement !

    Plainte des arbres

    Où t’en vas-tu petite
    Reste ici dans cette forêt
    Ne t’en vas pas petite
    Vois ce qu’ils nous ont fait.

    Ce n’est plus qu’une forêt de misère
    Après les pas des hommes
    L’arbre compagnon millénaire
    De ces mites les hommes.

    Qu’ont t’ils fait de nos confrères
    Dans ces villes de tristesse
    Que le ciment ou le bitume digèrent
    Pareilles à une longue messe.

    Ils sont nés dans le béton
    Ont grandi loin des futaies
    Coincés entre deux maisons
    Loin de nous, loin des forêts.

    Dis à tous tes confrères
    D’arrêter un peu le bras
    Ce sont les arbres de leur père
    Où ils ont fait leurs premiers pas.

    Regarde ma sève
    Je vis comme tout homme
    Et j’ai donné à Eve
    Ma toute première pomme.

    La forêt est notre sécurité
    Qu’ils ne nous abattent pas
    Ils n’ont pas le droit de tuer
    Pour faire place à …

    Faire place à ces usines d’enfer
    Où d’autres respireront leurs fumées
    Et pousseront des cris de détresse
    Dans des squares en béton armé.

    Alors va, et qu’ils nous comprennent
    Ils ont besoin de nous
    Comme nous avons besoin d’aide
    Allez et soignez-vous.

  37. Un arc en ciel dans une lettre blanche…le reflet de l’Italie aux portes de Paris…émotion et tendresse sous avalanche…Ossianne…du fond du coeur je te remercie…Je t’embrasse…Pierre

  38. >Pierre b:
    Message bien reçu;-) Un peu d »Italie à mettre de côté pour les longues soirées d’hiver;-) Je t’embrasse.

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