Haïkus et calligrammes, rêverie sur le monde… le voyage imaginaire d'Ossiane
Paroles
* Lecture du Haïku Calligramme: centre, gauche, droite, centre.
L’Arbre des Songes
Sur le Chemin de la Nuit
Raconte sa Vie.
42 réflexions sur « Paroles »
Paroles
Hautes perchées,
Donnent envie de bondir
les entendre
nous chuchoter
leurs secrets
d’arbres sages
abimés de gui
enviés;
Hop !
Merci encore Ossiane
J’aime tant ce blog…:)
*****************************
Flou du tout ou tout flou
On s’en fout !
Qu’ils s’en aillent
Ces rameaux de corail
Qu’il s’estompent
E t qu’on se trompe !
A nous l’imagination
Les dérives et les sensations
Les jeux d’interprétation
Et les querelles sur ces plantations.
A nous les rêves différents
Les souvenirs, et nos référents.
Quelle joie ce partage !
Une, deux, trois images…
Il ne raconte pas SA vie
Mais celle de celui qui le lit
La voici cette nuit
J’y écris
Chaque branche est un destin
Que l’on peut briser d’une main
Chaque tronc est un choix
J’en ai tout plein moi !
Chaque tâche est une expérience
Chaque sabre une prise de conscience
************************************************
Coma
——-
Après le choc brutal
J’entrais dans l’autre monde
Ni jour ni soir
Un ciel entre deux ombres
Une route étroite
Bordée d’arbres maigres et nus
Où pendaient des morves de nuit
En crépon noir
Le silence était grand
Reposant
Autant qu’un rêve de musique
Dont les notes d’encre
Semblaient posées
Sur la portée du temps immobile
Entre les branches effilées
Des arbres sombres
Personne à l’horizon
Venu de très loin
Du fond des brumes
A peine perceptible
Le diapason d’un cœur qui bat
La seule âme qui vive
Et qui s’avance
Sur un chemin étrange
Vers quel destin
La rencontre d’un ange
Ou l’éclat du soleil
Au réveil
———–
Quand tomba une voix
Comme un caillou
Dans l’eau dormante
La vision se brouilla
La voix dit : « Il vit »
« Il est dans le coma »
—————
L’arbre des songes avec ses quelques points noirs et ses zones d’ombre, ses branches fragiles qui construisent pourtant ensemble une vision solide. Un arbre de songes au bord d’un chemin qui nous mène vers une réalité que nous rêvons, que nous recherchons. Mais le vent passe entre ses branches et emmène avec lui nos songes et nos rêves… Biz
« L’arbre des songes
sur le chemin de la nuit
raconte sa vie »
calligramme
je le ressens au matin et pas sur le chemin de la nuit
Dans le petit matin
l’arbre en hiver émerge de la brume.
Les rêves noirs s’accrochent encore aux branches
Dans la lumière naissante
peut-être que de timides rayons de soleil caresseront les bourgeons qui s’entrouvent lentement
ou peut-être que la lumière sera grise,
mais les bourgeons s’ouvriront quand même
chemin de vie
tes paroles
noires de suie
chargées de loess
ou d’eau claire
laissent en moi
en avant première
des traces de doigts
Il en a vu des saisons l’arbre des songes, et c’est au printemps qu’il laisse le soin de parler aux bourgeons.
Amitiés
Aubade
**************************************
Sur le ciel étalé à ses pieds
Il avait voulu aller
Comme sur du gazon bleu
Dès le premier pas
Il avait été englouti
Tel le faucon absorbé par l’infini
Enguirlandé, en bord de route,
Tel un sémaphore,
L’Arbre de Paroles
Dans la nuit fait des signes.
Qui aguiche-t-il?
Qui attend-t-il?
Qui s’arrêtera pour l’aventure,
Au tournant de l’envie?
Effervessence noire
Se dresse en ton écorce miroir
Et se nidifie dans l’espoir
D’atteindre sa céleste gloire !
Ossiane>> Es-tu sûre que c’est l’heure du songe nocturne qui approche ?
Peut-il en être autrement ?
Soleil levant ou bien soleil couchant…
La confusion des deux est source d’un grand vertige.
Mais qu’il est bon parfois de ne plus avoir la notion du temps.
On l’oublie trop souvent dans nos sociétés modernes au diapason des sonneries multiples et variées qui hantent nos oreilles délicates.
Bizz à toi, candide et amichel ! ;o)
Sur le chemin de la Vie,
Le gui ravit
L’arbre songeur.
bien naturellement 😉
>Avanaé :
Toute fraîche Avanaé ce matin 😉 Hop ! Je te vois sautiller de branche en branche pour essayer de capter ces secrets chuchotés. Merci pour tes ricochets de mots. Je t’embrasse.
>GOUMY :
Pas mal du tout ce poème tout fou sur le flou de ma deuxième image 😉 Flou d’ailleurs que je trouvais un peu trop flou d’ailleurs. Mais puisqu’il te sert de tremplin pour laisser vagabonder ton imagintaion, je le laisse 😉 Merci beaucoup pour ces rêves et parcelles de joie déposées sur les branches de cet arbre. Belle journée.
>amichel :
Je ne m’attendais à cette entrée dans le coma 😉 Félicitations pour cette idée originale et la façon dont tu t’en est emparée. Quel monde étrange et reposant ! Entre la vie et la mort. Le silence. Des notes de repiration accrochées dans les branches. Un rêve de musique suspendu au son d’un cœur qui bat jusqu’au moment où la vie reprend son cours. Belle fin. Merci Michel pour ce poème d’un autre monde. Je t’embrasse.
>Zebu32 :
Tu transposes l’arbre des songes dans la vie de tous les jours avec ses zones d’ombre. Tu as bien su utilisé la présence de ce chemin de vie. J’aime également la façon dont tu fais intervenir le vent. Malgré les espoirs déçus et les accidents de la vie, la force de vivre est là, toujours plus présente et l’arbre est toujours debout. Merci beaucoup. Je t’embrasse.
>Candide :
Lumière de l’aube incertaine entre soleil timide ou ciel bas. La vie de cet arbre continue à bourgeonner. Il est vrai que la deuxième image et le calligramme font davantage penser à une ambiance de matin. J’ai volontairement inversé la zone jaune par rapport à la photo pour donner l’illusion d’entrer dans un autre monde, celui des songes. La photo a été prise à la tombée de la nuit. Ca ne me dérange pas que vous ressentiez les choses autrement. Bien au contraire. J’aime bien laisser planer un peu d’ambiguïté pour vous permettre d’alller plus loin. Merci beaucoup Candide; je te souhaite une bonne journée.
>Bouldegom :
Superbe ce petit poème. Très simple en apparence, il dit beaucoup de choses. J’aime bien les images charbonneuses et limpides que tu as utilisées pour exprimer les traces de ces paroles. Merci beaucoup; belle journée.
>Guillaume :
Contente de te revoir. Un peu de rêve printanier après les derniers évènements étudiants qui t’ont beaucoup accaparé 😉 Merci pour ce passage de relais entre les songes et le printemps. Il fait un peu comme toi cet arbre, non ? Merci, je t’embrasse.
>Patricio :
Etonnante aubade avec le ciel de gazon bleu ! Qui est ce « il »? L’arbre ou un promeneur solitiare qui se fait happer à jamais par la lumière bleue. On se sent aspiré vers l’infini dont tu parles. Merci Patricio pour cette aubade un peu étrange 😉
>Pierre (2) :
L’arbre des songes transformé en arbre à paroles. C’est une belle image aussi et plus vivante puisque cet arbre esseulé s’agite pour se faire remarquer et trouver de la compagnie. Le petit osier d’en face lui fera peut-être un signe. Merci Pierre pour ta visite. Belle journée dans ta prairie.
>Lyriann :
C’est la première fois que tu laisses un poème, je crois 😉 Ce que tu as ressenti est bien exprimé. Beaucoup de choses dites en peu de lignes. C’est une bonne idée de parler d’effervescence noire pour symboliser ces boules de gui et ces multiples branches ramifiées. J’aime aussi ce que tu dis à propos de cette écorce et de cette nidification qui vont permettre à l’arbre de grandir. Merci beaucoup, Lyriann. Je te souhaite une bonne journée.
>UU et Carpofolio:
Je ne vous oublie pas; je reviens tout à l’heure… pause déjeuner oblige;-)
ben voilà, ça m’arrive encore une fois ! C’est comme quand on fait la queue pour une expo en fin de journée et que la sécurité vous arrête en vous disant : « Désolé monsieur, il faudra revenir demain parce que nous avons atteint la capacité maximale d’accueil de l’exposition et le musée va fermer dans quelques minutes ». héhé ;o)
Bon appétit cela dit… ;o)
>UU :
C’est terminé, je suis à toi 😉 Désolée de t’avoir laissé sur le bord du chemin. Non, non, ce n’est pas un musée ; il n’y a pas le limite de capacité d’accueil et c’est ouvert 24h sur 24 😉 Cependant, quand je réponds, j’ai besoin d’un certain temps 😉 Tu sais bien ce que c’est avec ton blog … Tu me taquines 😉
Pour moi, il s’agissait du songe nocturne mais j’étais influencée car je connaissais le moment de cette photo. Tu évoques l’ambiguïté dont je parlais précédemment. Entre soir et matin, perte de repères et voyage dans l’autre monde. Je suis ravie que tu aies éprouvé ce grand vertige apaisant, toi qui vis dans un univers professionnel très calibré. Merci d’être venu. Je ne t’ai pas négligé et t’ai bien répondu 😉 Je t’embrasse.
>Carpofolio :
Ce n’est pas souvent que tu laisses un poème. Merci. J’espère que l’arbre est content de cette présence mais ce n’est pas si sûr car cette plante a une fâcheuse tendance à profiter des autres. Mais peut-être faut-il comprendre la phrase avec l’autre signification du verbe « ravir = voler ». Merci pour ta visite. Bonne après-midi.
Bien évidemment que je te taqUUines ! ;o) Loin de moi l’idée de trouver ta contrée bloguesque inhospitalière ! ;o)
Bonsoir ossiane,belle photo et surtout belle interprétation de cet arbre « des songes », il est pour moi l’expression du chemin de la vie parsemé d’embûches avec ces points noirs qui pevent faire basculer d’un coté ou de l’autre!
bonne soirée
martine
Motus.
La nuit
emprunte le chemin des songes
elle réveille la vie,
tous les arbres meurent
à quoi bon
raconter sa vie
j’ai bien ouïe lire
que le chemin de la nuit
comme le chemin du jour
ne mènent qu’à l’arbre des songes
les paroles ne raniment pas l’arbre de vie
Elle est belle ta photo; moins sombre que celle d’hier qui m’a plus inspirée dans ma nouvelle voie de poète !!
Bises à toi
Judith
>Martine:
Bonsoir, ravie de te revoir sur ces terres 😉 Tu as la même approche que Zebu32. On peut bien sûr évoquer ce chemin de vie. Les chemins sont toujours très porteurs de sens. Ca me fait plaisir que cette photo te touche tant. Bonne nuit et merci.
>Dominique:
Tu dois trouver qu’on est trop bavard;-)) Chut! Je me tais; je te laisse rêver…
>Kalima:
Bonsoir, je te souhaite la bienvenue. Merci pour ce premier poème sur l’interaction entre les songes et la vie. Je t’invite à nous rejoindre. Au plaisir de te lire à nouveau.
>Bouldegom:
Merci pour cette autre approche sur l’utilité de la parole. Dans mon esprit, je jouais sur les deux sens. Parler mais aussi s’exprimer par la forme des ramifications des branches. Bien à toi. Bonne nuit.
>Judith:
C’est un peu voulu le choix de cette plus grande clarté. Et ce poème que tu devais trouver? Il est tombé à l’eau 😉 Bises de nuit.
Tes paroles dans l’ombre
Dans le flou
Dans la nuit
Tes paroles éclatées
Ta tête contre les murs
Quand personne ne veut comprendre
Tes paroles en chant d’oiseau
En battements d’ailes
Pour dire oui.
Et moi, sur l’arbre, perchée
À guetter ton effort
À comprendre tes flous
À chasser le silence
À t’aider
Toujours plus haut
Toujours plus loin
Et je songe
À tes paroles claires :
Tes gestes, tes voyelles et tes images
Quand soudain je comprends tout.
Alors nos sourires remplacent nos paroles
Une victoire n’est jamais floue.
Catherine
peu m’împorte le regard des arbres
c’est maîn dans la maîn
peu m’împorte la pluîe du guî
c’est notre chemîn
peu m’importe qu’îl soit sî long
c’est notre demaîn
>Catherine:
Finalement, ce flou qui me gênait un peu te sert point de départ et de point d’arrivée. Le flou de l’incommunicabilité. La persévérance pour essayer de comprendre et le soutien pour pouvoir aller plus loin. Enfin, l’aboutissement vers une parole compréhensible qui amène un sourire complice. Une grande victoire. Merci Catherine pour ce poème qui essaie d’apporter la clarté. Je t’embrasse.
>Annick:
Pas de promeneur solitaire sur ce chemin mais un couple qui avance droit devant sans se soucier du regard des autres. Un couple à la quête de son avenir peut-être… Ces accents circonflexes qui parsèment joliment ton poème ont sans doute une signification. Petits sourires à l’envers ou petits chapeaux de soleil? Toi seule le sait … Merci Annick pour cet autre regard qui n’a pas été évoqué. Je t’embrasse.
Pousser les volets:
flou
le paysage dans les brumes du levant
fantômatiques
collines, arbres, vignes maisons au loin
et soudain un chant d’oiseau traverse la nuit et le regard accroche la dernière étoile
c’est le matin
L’arbre dans le flou
Gui parasite
Le tronc donne les branches
phylogénèse
Quelle branche sommes nous?
Sommes nous la branche et le gui?
Capables d’épuiser l’arbre?
Notre capacité de destruction…
mélangée aux bourgeons de vie
solitaire je sgraffite
une ligne incertaine
sur la carte à gratter
enduite de noir opaque
La mort du jardinier n’est rien qui lèse un arbre. Mais si tu menaces l’arbre, alors meurt deux fois le jardinier.
(Antoine de Saint-Exupéry)
bonne journée Ossiane
>Candide:
Quelle forme de si bon matin! Et toujours ce flou qui semble te donner des ailes en écriture. Superbement décrite cette petite scène fantômatique du matin quand on ouvre ses volets. Un dernier regard aux étoiles. Tu as dû l’observer souvent.
Intéressante réflexion sur le mode d’évolution des espèces. Tout comme les arbres, l’espèce humaine créatrice de vie est capable de l’anéantir quand elle est là. Les hommes ont cependant la faculté de réfléchir et de pouvoir corriger le tir. Ce parasite qu’est le gui ne peut se développer que de cette manière sinon il meurt. C’est un combat sans merci pour la survie. Merci Candide pour ces poèmes qui interpellent. Bises de midi.
>Bouldegom:
Tu es sans doute partie de la deuxième image pour écrire ce petit poème empreint de tristesse. Peu de mots mais un contenu fort et sensible. Tu as inventé le mot « sgraffiter » dont les sonorités évoquent beaucoup de choses. Carte à gratter comme au Loto dans l’espoir d’orienter sa vie, graffitis, scarification … Voilà ce que ça m’évoque. Ligne hésitante dans l’opacité de la vie mais qui va finir par prendre de l’assurance. Félicitations. J’aime beaucoup.
>Gérard:
Merci pour cette citation que je ne connaissais pas. On assiste toujours à des massacres d’arbres. Les raisons qui conduisent à de tels gestes sont parfois très opaques et disproportionnées. Rentabilité, paresse de les entretenir, que sais-je? On a vraiment des doutes sur l’utilité de ces décisions qui défigurent le paysage. Bonne journée, Gérard.
bonjour, je découvre ce joli blog, mais la teneur très poétique des commentaires me complexe….donc,….je regarde….et reste prudemment à la prose…l’arbre de vie et ses parasites, on se trompe, le gui n’étouffe pas, ne fait pas crever l’arbre, il s’en accommode, l’accueille
ton second cliché m’évoque une lourde chaleur, quand tout est dense, proche du mirage, immobilité, on cligne les yeux
Entre chien et loup, je me couche tout contre lui et écoute battre nos sangs
>Les yeux ouverts:
Une drôle de coincidence ton pseudo;-) Bonjour, je te souhaite la bienvenue. Il est vrai mon blog a beaucoup de commentaires poétiques mais il accueille volontiers toutes sortes de contributions. Ne sois pas intimidée, personne ne te jugera. Je ne suis pas une experte en gui et je veux bien te croire sur la relation que l’arbre et le gui tissent ensemble;-) J’ai toujours entendu dire que cette plante est un parasite et que si on ne l’enlève pas, les arbres finissent par mourir. Ce que tu ressens sur la deuxième image, je l’ai voulu et tu l’as bien perçu. C’était ma façon de passer dans le royaume des songes 😉 Merci pour cette première visite qui je l’espère sera suivie d’autres. Au plaisir de te lire à nouveau.
>Kaïka:
Bonsoir, toujours pas réussi à me dégager du temps pour aller te déposer un petit commentaire. Ca va venir;-) Quelle belle phrase tu as déposé! Peu de mots mais bien choisis et très évocateurs. Merci beaucoup Kaïkan. Bonne soirée.
Bonsoir Ossiane,
Juste un petit coucou ;
Je viens souvent sur ton blog chaque jours mais je ne trouve pas d’inspiration pour écrire quelque chose. Donc je me contente d’admirer et de lire les toujours aussi nombreux commentaires.
>Michel (2):
Un petit coucou de nuit à toi aussi. Je sais que tu es très présent et que tu es fidèle à ce blog et je t’en remercie. Cette série n’est pas facile. J’ai un peu de mal aussi;-) Donc pas d’inquiétude. Ce n’est pas si simple de faire un commentaire intéressant. Ca te fait une petite pause;-) Tu peux tout aussi bien dire un bonjour en passant. Bien à toi.
N’hésite pas d’accompagner ta visite des expérimentations musicales (combinables ou non)à bord du Kaïkan
Bienvenue à toi
Je n’ai pas eu de chance. J’ai essayé d’aller chez toi en pleine nuit mais ton site était incaccessible. Ce n’est pas la première fois que ça m’arrive. Sinon, je suis tes conseils.
Entre l’idée et le mot
il y a plus que nous ne pouvons comprendre.
Il est des idées qui n’ont pas de mot.
La pensée , perdue dans les yeux d’une licorne,
apparait de nouveau dans le rire du chien…Holan
Turlupinude nocturne.
Des ingrédients plein partout
à la remontée du tronc, des branches et des branchioles,
les lucioles guident le passeur vers d’authentiques rémiges.
Passé de mise
ou roucoulement entre chien et loup,
le gui se rit en lenteurs idoines vers le clair affront émis par le suçon terminal du soleil.
.
Non:ne dis rien!
Imaginer ce que dira
Ta bouche voilée
C’est l’entendre déjà.
C’est l’entendre bien mieux
Que tu ne le dirais.
Ce que tu es ne vient pas affleurer
Parmi les phrases et les jours.
Tu vaux bien mieux que toi.
Ne dis rien :sois!
Grace du corps dénudé
Qui non visible se voit Pessoa
Très bel haîku, Ossiane
Paroles qui se livrent
Et qui me délivrent
Sur le livre du temps
Je tourne la page
La noirceur est laideur
Ma plume se fait légère
Au clair de la lune
Mon ami pierrot
Fait le beau
La phrase est belle
Le contenu moins aigre
La vie se déplie
En de courbes sinueuses
Je recouds, une à une
Les pages noires du sacrilège
Finie cette époque de fiel
De mon histoire
J’ai tant hâte de goûter le miel
Qui refleurira dans ma mémoire!
Paroles
Hautes perchées,
Donnent envie de bondir
les entendre
nous chuchoter
leurs secrets
d’arbres sages
abimés de gui
enviés;
Hop !
Merci encore Ossiane
J’aime tant ce blog…:)
*****************************
Flou du tout ou tout flou
On s’en fout !
Qu’ils s’en aillent
Ces rameaux de corail
Qu’il s’estompent
E t qu’on se trompe !
A nous l’imagination
Les dérives et les sensations
Les jeux d’interprétation
Et les querelles sur ces plantations.
A nous les rêves différents
Les souvenirs, et nos référents.
Quelle joie ce partage !
Une, deux, trois images…
Il ne raconte pas SA vie
Mais celle de celui qui le lit
La voici cette nuit
J’y écris
Chaque branche est un destin
Que l’on peut briser d’une main
Chaque tronc est un choix
J’en ai tout plein moi !
Chaque tâche est une expérience
Chaque sabre une prise de conscience
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Coma
——-
Après le choc brutal
J’entrais dans l’autre monde
Ni jour ni soir
Un ciel entre deux ombres
Une route étroite
Bordée d’arbres maigres et nus
Où pendaient des morves de nuit
En crépon noir
Le silence était grand
Reposant
Autant qu’un rêve de musique
Dont les notes d’encre
Semblaient posées
Sur la portée du temps immobile
Entre les branches effilées
Des arbres sombres
Personne à l’horizon
Venu de très loin
Du fond des brumes
A peine perceptible
Le diapason d’un cœur qui bat
La seule âme qui vive
Et qui s’avance
Sur un chemin étrange
Vers quel destin
La rencontre d’un ange
Ou l’éclat du soleil
Au réveil
———–
Quand tomba une voix
Comme un caillou
Dans l’eau dormante
La vision se brouilla
La voix dit : « Il vit »
« Il est dans le coma »
—————
L’arbre des songes avec ses quelques points noirs et ses zones d’ombre, ses branches fragiles qui construisent pourtant ensemble une vision solide. Un arbre de songes au bord d’un chemin qui nous mène vers une réalité que nous rêvons, que nous recherchons. Mais le vent passe entre ses branches et emmène avec lui nos songes et nos rêves… Biz
« L’arbre des songes
sur le chemin de la nuit
raconte sa vie »
calligramme
je le ressens au matin et pas sur le chemin de la nuit
Dans le petit matin
l’arbre en hiver émerge de la brume.
Les rêves noirs s’accrochent encore aux branches
Dans la lumière naissante
peut-être que de timides rayons de soleil caresseront les bourgeons qui s’entrouvent lentement
ou peut-être que la lumière sera grise,
mais les bourgeons s’ouvriront quand même
chemin de vie
tes paroles
noires de suie
chargées de loess
ou d’eau claire
laissent en moi
en avant première
des traces de doigts
Il en a vu des saisons l’arbre des songes, et c’est au printemps qu’il laisse le soin de parler aux bourgeons.
Amitiés
Aubade
**************************************
Sur le ciel étalé à ses pieds
Il avait voulu aller
Comme sur du gazon bleu
Dès le premier pas
Il avait été englouti
Tel le faucon absorbé par l’infini
Enguirlandé, en bord de route,
Tel un sémaphore,
L’Arbre de Paroles
Dans la nuit fait des signes.
Qui aguiche-t-il?
Qui attend-t-il?
Qui s’arrêtera pour l’aventure,
Au tournant de l’envie?
Effervessence noire
Se dresse en ton écorce miroir
Et se nidifie dans l’espoir
D’atteindre sa céleste gloire !
Ossiane>> Es-tu sûre que c’est l’heure du songe nocturne qui approche ?
Peut-il en être autrement ?
Soleil levant ou bien soleil couchant…
La confusion des deux est source d’un grand vertige.
Mais qu’il est bon parfois de ne plus avoir la notion du temps.
On l’oublie trop souvent dans nos sociétés modernes au diapason des sonneries multiples et variées qui hantent nos oreilles délicates.
Bizz à toi, candide et amichel ! ;o)
Sur le chemin de la Vie,
Le gui ravit
L’arbre songeur.
bien naturellement 😉
>Avanaé :
Toute fraîche Avanaé ce matin 😉 Hop ! Je te vois sautiller de branche en branche pour essayer de capter ces secrets chuchotés. Merci pour tes ricochets de mots. Je t’embrasse.
>GOUMY :
Pas mal du tout ce poème tout fou sur le flou de ma deuxième image 😉 Flou d’ailleurs que je trouvais un peu trop flou d’ailleurs. Mais puisqu’il te sert de tremplin pour laisser vagabonder ton imagintaion, je le laisse 😉 Merci beaucoup pour ces rêves et parcelles de joie déposées sur les branches de cet arbre. Belle journée.
>amichel :
Je ne m’attendais à cette entrée dans le coma 😉 Félicitations pour cette idée originale et la façon dont tu t’en est emparée. Quel monde étrange et reposant ! Entre la vie et la mort. Le silence. Des notes de repiration accrochées dans les branches. Un rêve de musique suspendu au son d’un cœur qui bat jusqu’au moment où la vie reprend son cours. Belle fin. Merci Michel pour ce poème d’un autre monde. Je t’embrasse.
>Zebu32 :
Tu transposes l’arbre des songes dans la vie de tous les jours avec ses zones d’ombre. Tu as bien su utilisé la présence de ce chemin de vie. J’aime également la façon dont tu fais intervenir le vent. Malgré les espoirs déçus et les accidents de la vie, la force de vivre est là, toujours plus présente et l’arbre est toujours debout. Merci beaucoup. Je t’embrasse.
>Candide :
Lumière de l’aube incertaine entre soleil timide ou ciel bas. La vie de cet arbre continue à bourgeonner. Il est vrai que la deuxième image et le calligramme font davantage penser à une ambiance de matin. J’ai volontairement inversé la zone jaune par rapport à la photo pour donner l’illusion d’entrer dans un autre monde, celui des songes. La photo a été prise à la tombée de la nuit. Ca ne me dérange pas que vous ressentiez les choses autrement. Bien au contraire. J’aime bien laisser planer un peu d’ambiguïté pour vous permettre d’alller plus loin. Merci beaucoup Candide; je te souhaite une bonne journée.
>Bouldegom :
Superbe ce petit poème. Très simple en apparence, il dit beaucoup de choses. J’aime bien les images charbonneuses et limpides que tu as utilisées pour exprimer les traces de ces paroles. Merci beaucoup; belle journée.
>Guillaume :
Contente de te revoir. Un peu de rêve printanier après les derniers évènements étudiants qui t’ont beaucoup accaparé 😉 Merci pour ce passage de relais entre les songes et le printemps. Il fait un peu comme toi cet arbre, non ? Merci, je t’embrasse.
>Patricio :
Etonnante aubade avec le ciel de gazon bleu ! Qui est ce « il »? L’arbre ou un promeneur solitiare qui se fait happer à jamais par la lumière bleue. On se sent aspiré vers l’infini dont tu parles. Merci Patricio pour cette aubade un peu étrange 😉
>Pierre (2) :
L’arbre des songes transformé en arbre à paroles. C’est une belle image aussi et plus vivante puisque cet arbre esseulé s’agite pour se faire remarquer et trouver de la compagnie. Le petit osier d’en face lui fera peut-être un signe. Merci Pierre pour ta visite. Belle journée dans ta prairie.
>Lyriann :
C’est la première fois que tu laisses un poème, je crois 😉 Ce que tu as ressenti est bien exprimé. Beaucoup de choses dites en peu de lignes. C’est une bonne idée de parler d’effervescence noire pour symboliser ces boules de gui et ces multiples branches ramifiées. J’aime aussi ce que tu dis à propos de cette écorce et de cette nidification qui vont permettre à l’arbre de grandir. Merci beaucoup, Lyriann. Je te souhaite une bonne journée.
>UU et Carpofolio:
Je ne vous oublie pas; je reviens tout à l’heure… pause déjeuner oblige;-)
ben voilà, ça m’arrive encore une fois ! C’est comme quand on fait la queue pour une expo en fin de journée et que la sécurité vous arrête en vous disant : « Désolé monsieur, il faudra revenir demain parce que nous avons atteint la capacité maximale d’accueil de l’exposition et le musée va fermer dans quelques minutes ». héhé ;o)
Bon appétit cela dit… ;o)
>UU :
C’est terminé, je suis à toi 😉 Désolée de t’avoir laissé sur le bord du chemin. Non, non, ce n’est pas un musée ; il n’y a pas le limite de capacité d’accueil et c’est ouvert 24h sur 24 😉 Cependant, quand je réponds, j’ai besoin d’un certain temps 😉 Tu sais bien ce que c’est avec ton blog … Tu me taquines 😉
Pour moi, il s’agissait du songe nocturne mais j’étais influencée car je connaissais le moment de cette photo. Tu évoques l’ambiguïté dont je parlais précédemment. Entre soir et matin, perte de repères et voyage dans l’autre monde. Je suis ravie que tu aies éprouvé ce grand vertige apaisant, toi qui vis dans un univers professionnel très calibré. Merci d’être venu. Je ne t’ai pas négligé et t’ai bien répondu 😉 Je t’embrasse.
>Carpofolio :
Ce n’est pas souvent que tu laisses un poème. Merci. J’espère que l’arbre est content de cette présence mais ce n’est pas si sûr car cette plante a une fâcheuse tendance à profiter des autres. Mais peut-être faut-il comprendre la phrase avec l’autre signification du verbe « ravir = voler ». Merci pour ta visite. Bonne après-midi.
Bien évidemment que je te taqUUines ! ;o) Loin de moi l’idée de trouver ta contrée bloguesque inhospitalière ! ;o)
Bonsoir ossiane,belle photo et surtout belle interprétation de cet arbre « des songes », il est pour moi l’expression du chemin de la vie parsemé d’embûches avec ces points noirs qui pevent faire basculer d’un coté ou de l’autre!
bonne soirée
martine
Motus.
La nuit
emprunte le chemin des songes
elle réveille la vie,
tous les arbres meurent
à quoi bon
raconter sa vie
j’ai bien ouïe lire
que le chemin de la nuit
comme le chemin du jour
ne mènent qu’à l’arbre des songes
les paroles ne raniment pas l’arbre de vie
Elle est belle ta photo; moins sombre que celle d’hier qui m’a plus inspirée dans ma nouvelle voie de poète !!
Bises à toi
Judith
>Martine:
Bonsoir, ravie de te revoir sur ces terres 😉 Tu as la même approche que Zebu32. On peut bien sûr évoquer ce chemin de vie. Les chemins sont toujours très porteurs de sens. Ca me fait plaisir que cette photo te touche tant. Bonne nuit et merci.
>Dominique:
Tu dois trouver qu’on est trop bavard;-)) Chut! Je me tais; je te laisse rêver…
>Kalima:
Bonsoir, je te souhaite la bienvenue. Merci pour ce premier poème sur l’interaction entre les songes et la vie. Je t’invite à nous rejoindre. Au plaisir de te lire à nouveau.
>Bouldegom:
Merci pour cette autre approche sur l’utilité de la parole. Dans mon esprit, je jouais sur les deux sens. Parler mais aussi s’exprimer par la forme des ramifications des branches. Bien à toi. Bonne nuit.
>Judith:
C’est un peu voulu le choix de cette plus grande clarté. Et ce poème que tu devais trouver? Il est tombé à l’eau 😉 Bises de nuit.
Tes paroles dans l’ombre
Dans le flou
Dans la nuit
Tes paroles éclatées
Ta tête contre les murs
Quand personne ne veut comprendre
Tes paroles en chant d’oiseau
En battements d’ailes
Pour dire oui.
Et moi, sur l’arbre, perchée
À guetter ton effort
À comprendre tes flous
À chasser le silence
À t’aider
Toujours plus haut
Toujours plus loin
Et je songe
À tes paroles claires :
Tes gestes, tes voyelles et tes images
Quand soudain je comprends tout.
Alors nos sourires remplacent nos paroles
Une victoire n’est jamais floue.
Catherine
peu m’împorte le regard des arbres
c’est maîn dans la maîn
peu m’împorte la pluîe du guî
c’est notre chemîn
peu m’importe qu’îl soit sî long
c’est notre demaîn
>Catherine:
Finalement, ce flou qui me gênait un peu te sert point de départ et de point d’arrivée. Le flou de l’incommunicabilité. La persévérance pour essayer de comprendre et le soutien pour pouvoir aller plus loin. Enfin, l’aboutissement vers une parole compréhensible qui amène un sourire complice. Une grande victoire. Merci Catherine pour ce poème qui essaie d’apporter la clarté. Je t’embrasse.
>Annick:
Pas de promeneur solitaire sur ce chemin mais un couple qui avance droit devant sans se soucier du regard des autres. Un couple à la quête de son avenir peut-être… Ces accents circonflexes qui parsèment joliment ton poème ont sans doute une signification. Petits sourires à l’envers ou petits chapeaux de soleil? Toi seule le sait … Merci Annick pour cet autre regard qui n’a pas été évoqué. Je t’embrasse.
Pousser les volets:
flou
le paysage dans les brumes du levant
fantômatiques
collines, arbres, vignes maisons au loin
et soudain un chant d’oiseau traverse la nuit et le regard accroche la dernière étoile
c’est le matin
L’arbre dans le flou
Gui parasite
Le tronc donne les branches
phylogénèse
Quelle branche sommes nous?
Sommes nous la branche et le gui?
Capables d’épuiser l’arbre?
Notre capacité de destruction…
mélangée aux bourgeons de vie
solitaire je sgraffite
une ligne incertaine
sur la carte à gratter
enduite de noir opaque
La mort du jardinier n’est rien qui lèse un arbre. Mais si tu menaces l’arbre, alors meurt deux fois le jardinier.
(Antoine de Saint-Exupéry)
bonne journée Ossiane
>Candide:
Quelle forme de si bon matin! Et toujours ce flou qui semble te donner des ailes en écriture. Superbement décrite cette petite scène fantômatique du matin quand on ouvre ses volets. Un dernier regard aux étoiles. Tu as dû l’observer souvent.
Intéressante réflexion sur le mode d’évolution des espèces. Tout comme les arbres, l’espèce humaine créatrice de vie est capable de l’anéantir quand elle est là. Les hommes ont cependant la faculté de réfléchir et de pouvoir corriger le tir. Ce parasite qu’est le gui ne peut se développer que de cette manière sinon il meurt. C’est un combat sans merci pour la survie. Merci Candide pour ces poèmes qui interpellent. Bises de midi.
>Bouldegom:
Tu es sans doute partie de la deuxième image pour écrire ce petit poème empreint de tristesse. Peu de mots mais un contenu fort et sensible. Tu as inventé le mot « sgraffiter » dont les sonorités évoquent beaucoup de choses. Carte à gratter comme au Loto dans l’espoir d’orienter sa vie, graffitis, scarification … Voilà ce que ça m’évoque. Ligne hésitante dans l’opacité de la vie mais qui va finir par prendre de l’assurance. Félicitations. J’aime beaucoup.
>Gérard:
Merci pour cette citation que je ne connaissais pas. On assiste toujours à des massacres d’arbres. Les raisons qui conduisent à de tels gestes sont parfois très opaques et disproportionnées. Rentabilité, paresse de les entretenir, que sais-je? On a vraiment des doutes sur l’utilité de ces décisions qui défigurent le paysage. Bonne journée, Gérard.
bonjour, je découvre ce joli blog, mais la teneur très poétique des commentaires me complexe….donc,….je regarde….et reste prudemment à la prose…l’arbre de vie et ses parasites, on se trompe, le gui n’étouffe pas, ne fait pas crever l’arbre, il s’en accommode, l’accueille
ton second cliché m’évoque une lourde chaleur, quand tout est dense, proche du mirage, immobilité, on cligne les yeux
Entre chien et loup, je me couche tout contre lui et écoute battre nos sangs
>Les yeux ouverts:
Une drôle de coincidence ton pseudo;-) Bonjour, je te souhaite la bienvenue. Il est vrai mon blog a beaucoup de commentaires poétiques mais il accueille volontiers toutes sortes de contributions. Ne sois pas intimidée, personne ne te jugera. Je ne suis pas une experte en gui et je veux bien te croire sur la relation que l’arbre et le gui tissent ensemble;-) J’ai toujours entendu dire que cette plante est un parasite et que si on ne l’enlève pas, les arbres finissent par mourir. Ce que tu ressens sur la deuxième image, je l’ai voulu et tu l’as bien perçu. C’était ma façon de passer dans le royaume des songes 😉 Merci pour cette première visite qui je l’espère sera suivie d’autres. Au plaisir de te lire à nouveau.
>Kaïka:
Bonsoir, toujours pas réussi à me dégager du temps pour aller te déposer un petit commentaire. Ca va venir;-) Quelle belle phrase tu as déposé! Peu de mots mais bien choisis et très évocateurs. Merci beaucoup Kaïkan. Bonne soirée.
Bonsoir Ossiane,
Juste un petit coucou ;
Je viens souvent sur ton blog chaque jours mais je ne trouve pas d’inspiration pour écrire quelque chose. Donc je me contente d’admirer et de lire les toujours aussi nombreux commentaires.
>Michel (2):
Un petit coucou de nuit à toi aussi. Je sais que tu es très présent et que tu es fidèle à ce blog et je t’en remercie. Cette série n’est pas facile. J’ai un peu de mal aussi;-) Donc pas d’inquiétude. Ce n’est pas si simple de faire un commentaire intéressant. Ca te fait une petite pause;-) Tu peux tout aussi bien dire un bonjour en passant. Bien à toi.
N’hésite pas d’accompagner ta visite des expérimentations musicales (combinables ou non)à bord du Kaïkan
Bienvenue à toi
Je n’ai pas eu de chance. J’ai essayé d’aller chez toi en pleine nuit mais ton site était incaccessible. Ce n’est pas la première fois que ça m’arrive. Sinon, je suis tes conseils.
Entre l’idée et le mot
il y a plus que nous ne pouvons comprendre.
Il est des idées qui n’ont pas de mot.
La pensée , perdue dans les yeux d’une licorne,
apparait de nouveau dans le rire du chien…Holan
Turlupinude nocturne.
Des ingrédients plein partout
à la remontée du tronc, des branches et des branchioles,
les lucioles guident le passeur vers d’authentiques rémiges.
Passé de mise
ou roucoulement entre chien et loup,
le gui se rit en lenteurs idoines vers le clair affront émis par le suçon terminal du soleil.
.
Non:ne dis rien!
Imaginer ce que dira
Ta bouche voilée
C’est l’entendre déjà.
C’est l’entendre bien mieux
Que tu ne le dirais.
Ce que tu es ne vient pas affleurer
Parmi les phrases et les jours.
Tu vaux bien mieux que toi.
Ne dis rien :sois!
Grace du corps dénudé
Qui non visible se voit Pessoa
Très bel haîku, Ossiane
Paroles qui se livrent
Et qui me délivrent
Sur le livre du temps
Je tourne la page
La noirceur est laideur
Ma plume se fait légère
Au clair de la lune
Mon ami pierrot
Fait le beau
La phrase est belle
Le contenu moins aigre
La vie se déplie
En de courbes sinueuses
Je recouds, une à une
Les pages noires du sacrilège
Finie cette époque de fiel
De mon histoire
J’ai tant hâte de goûter le miel
Qui refleurira dans ma mémoire!
Magnifique!