N’oubliez pas de cliquer sur la photo pour découvrir l’affiche de l’exposition.
* Lecture du Haïku Calligramme: oeil, corps.
De son Oeil Ouvert,
Il Sème à l’Infini
Ses Fleurs de Pensées.
* Une petite exception à la règle pour cette note. La photo et la sculpture que je vous présente ne sont pas de moi mais de Virginie Ducoulombier. Alors pourquoi les présenter? C’est tout simple. Virginie ou Virgile pour les visiteurs de son blog A quelques blouzes de chez moi, m’a contacté en me disant qu’elle avait baptisé sa statue « L’oeil ouvert ». D’où mon idée de l’inviter pour vous présenter la chronique savoureuse de son quotidien sur son blog, les beaux portraits au pastel de gens qu’elle croque dans le métro ainsi que ses sculptures. De plus, elle a le plaisir de vous inviter à son exposition « Accrochages » qui aura lieu du 4 au 18 mars à Sarcelles. Vous trouverez toutes les informations ci-dessous dans le carton d’invitation et en cliquant sur la photo pour découvrir l’affiche de l’exposition. Si vous voulez en savoir plus sur Virginie, allez lire son portrait en trois notes sur Profil.
Voici comment Virginie se définit:
J’aime « les gens »… Jeune, je ne les aimais pas. Pas du tout. J’en avais peur, et surtout, j’avais peur de devenir « comme eux », vieille, laide, grincheuse, amère, aigrie, ronchon… Je n’ai commencé à les aimer que quand j’ai compris que les gens, c’était moi… Et que si moi, je changeais, « les autres » seraient transformés par mon regard… Et ça a marché.
Je suis une buveuse d’atmosphère, pas vraiment une dessinatrice. Je suis une sorte d’instinctivaine ou d’àpeuprètiste, je sens, je prends, la réussite dépend plus de la qualité du branchement que d’un savoir… En fait, quel savoir?… Il y en a tant… Et de toutes sortes… Comme les gens…
Qu’est-ce que je cherche à dire, à donner, à montrer à travers ces dessins?… Fresque de la vie d’une madame tout le monde en banlieue parisienne?… Regard aimant posé sur l’humain trop humain?… Façon de lutter contre la violence, la torture, le racisme, les préjugés, le mépris, la bêtise?… Une façon d’apprivoiser la vie que je vis ?
Quand on jette un oeil, il faut surtout garder l’autre.
On y perd sa tête. Le corps attrape la coloricelle.
Les bésicles mon coco, c’est pas autour du cou que ça se porte! Sur le nez!
Houle de cristal
——————-
Jeter un œil
Pour ne pas perdre la vue
Œil pour œil
En des rencontres inattendues
Penseur penché sur le miroir
Du temps de nos vies
Voir la comédie du monde
Et glisser sur la vague
Des odyssées ordinaires
Qui roule en silence
Bonheurs et misères
Secrets criés et cris secrets
Visages fatigués
Visages illuminés
Qui déferle et qui passe
Et nous laisse l’écume des jours
Vague danse
Vigilante solitude multiple
Tous les autres en soi
Vagabondages inédits
Vague errance
Désir de voyages sans frontières
Vaguelance du soir
A la recherche d’inconnu
Chevauchée du ressac
De réseaux de lumières
Mouvance immobile
Voyance du hasard
S’aventurer sans se perdre
Garder l’œil ouvert
Et le cœur en alerte
Rendre ce qu’on à regarder
Avec les intérêts
Semer au grand vent
Les graines de pensées
Et les fleurs découvertes
Comme un enfant
Qui souffle en riant
Sur une ombelle des champs
Par un hublot de verre
Se plonger dans la houle
Des rêves éveillés
Fascinante, cette sculpture. Un oeil absent et pourtant présent. Un oeil suggéré qui pénètre au plus profond de nous. En fait, l’oeil devient pensée…
voilà l’homme avec son miroir
il se penche pour voir
le reflet de ses ombres
que dessine la loupe
en dessous de l’eau claire
vigilance de la femme de chair
postée au chevet de la terre
parfois le corps décharné
comme une crevette molle
la main de la voisine
pour retenir l’épaule
regard perdu des vieux
sur le déséquilibre
le mouchoir sur le nez
pour masquer la misère
le visage à l’envers
avec un cri muet
la silhouette noire
qui tire le rideau
c’est un théâtre off
où les pensées s’étripent
la tête comme une enclume
il va frapper son front
les veines de sa peau
sont bleues de meurtrissures
le corps se contorsionne
pour libérer la fleur
c’est la quête infinie
de son alter ego
Magnifique mise en valeur de ma sculpture (terre et papier)par Ossiane … « Oeil ouvert, en hommage aux caresses d’Ossiane sur ce qui est… Son oeil de « faiseuse d’or » transforme les petits riens qui nous entourent en fragment de vie d’une étonnante richesse…
On pense que notre regard est trop petit pour pouvoir changer les choses mais il a bien de l’importance : tout réside dans la présence de ce regard absent. Biz à toi et bonne journée.
je trouve que cette sculpture est un très bel hommage à ce blog très « spécial ». Bravo Virginie.
» vieille, laide, grincheuse, amère, aigrie, ronchon… »
heureusement que la vision de la vieillesse a évoluée…,Tatie Danièle,c ‘est juste bon pour faire un film.
« La jeunesse est le temps d’étudier la sagesse, la vieillesse est le temps de la pratiquer. »
Jean-Jacques Rousseau
Ecrivain et philosophe suisse
Né à Genève le 28 juin 1712
Décédé à Ermenonville le 02 juillet 1778
Le silence des borgnes
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Me regarderais-j’ai à oeil ouvert
A travers la lucarne de mon esprit
Chercherais-je à me faire éblouir
Par mes propres reflets
Le destin se tait
Il n’a que faire de mes interrogations à la noix
Curieux « mélange » : dureté de la sculpture et douceur du dessin.. contraste.
l’un et l’autre se complétant..
l’homme a levé son derch
il tourne autour d’la chose
il oriente la loupe
pour voir ce qui lui plaît
légèreté de l’être
lesté par la sagesse
son existence flotte
dispersée par du vent
sa pensée est confuse
mais advienne que pourra
Perdre la tête en regardant le monde…
Magnifique photo de cette splendide sculpture !
La position du corps , les couleurs …tout m’embale !
Et combien je me reconnais dans le cheminement de Virginie .
Comme elle , j’ai mis toute ma vie à apprendre que la sévérité envers les autres est une grande erreur , que la beauté est même dans ceux que je rejetais , que le bonheur peut être trouvé avec tous .
Je n’ai pas encore terminé cet apprentissage !!!!!
L’union de deux grandes blogueses ! Hélas, je ne serait pas présent à Sarcelles…
Elle est magnifique cette statue
Le penseur ?
Ou le sans peur
dans le fromveur?
>Merbel :
C’est rare de te voir rôder sur les blogs à cette heure-ci 😉 Il a peut-être un œil au beurre noir, ce pauvre homme. Au moins, on ne peut pas dire que tu aies les yeux dans ta poche. Merci de nous faire partager ton humour corrosif 😉 Bonne journée.
>amichel :
Ca saute aux yeux que tu as vu beaucoup de choses dans ce hublot de verre ! Super le jeu de mots de ton titre. C’est une bonne idée d’avoir surfé sur cette « Vaguelance » pour évoquer toutes les visions, les visages et voyages que nous renvoie ce miroir. Ce mot inventé m’a été soufflé par Virginie 😉 Très jolie deuxième partie également avec ces graines de pensées qui volent au vent. Tu es vraiment dans le ton du haïku. J’aime beaucoup cette houle de rêves éveillés. Merci beaucoup de nous immerger dans ce beau voyage poétique. Bises cristallines.
>Zebu32 :
Je te suis bien sur ce que tu dis. Tu résumes de jolie façon et en quelques mots ce que j’ai ressenti aussi. Merci pour ton œil sensible. Belle journée. Je t’embrasse.
>Boulegom :
Merci beaucoup pour cet étonnant poème pas très facile à commenter toutefois car tu y mêles pensées intérieures et forme de la statue;-) Tu t’attaches à décrire les corps décharnés, les regards perdus, la misère qui hantent cette loupe. Un théâtre d’ombres qui explique ce corps bleui de meurtrissures. Un douloureux face à face avec soi-même pour trouver son autre soi. La quête de tout être humain. Bonne après-midi. Bises chaleureuses.
>Virginie :
Merci de préciser les matériaux de ta statue. Je n’avais pas pensé au papier mais plutôt à une armature en fer pour faire tenir le tout, non ?
Je ne sais ce que tu vas penser de toutes ces contributions. Elles vont sans doute t’interpeller. Pourras-tu nous dire un jour à quoi tu avais songé en créant cette sculpture ?
Je suis contente d’avoir fait ce partage avec toi. J’espère que ton expo aura du succès. Continue à nous régaler de tes chroniques pleines d’humour et d’émotion. Je les déguste chaque jour comme un carré de chocolat 😉
Merci également pour ton œil plein de tendresse à mon égard. Ca me touche beaucoup. Que ces petites particules dorées parsèment nos deux blogs des mille et un éclats de la vie. Je t’embrasse.
>Joanna :
Bonjour Joanna 😉 Merci pour cette réflexion. C’est aussi la conjonction des regards et de toutes les énergies qui permettent faire bouger les choses. Je ne sais pas si j’ai bien exprimé ce que tu voulais dire. Bonne après-midi.
>Emma :
Tu veux dire quoi par « spécial » ;-))
>Francis :
Merci grand sage Francis pour ces belles pensées. J’aime bien la phrase de J.J Rousseau. Va lire Virginie, tu verras qu’elle est tout le contraire de cette description ronchon;-) Merci, je t’embrasse.
>Patricio :
Beaucoup de questionnements sur soi dans ce poème. Je vois cela d’une manière positive. Se poser des questions est une façon de se chercher et peut-être de se trouver. Il n’y a pas forcément de réponse à attendre du destin. Merci pour ces réflexions, Patricio. Bonne fin de journée.
>Véronique :
Contraste aussi car nous étions deux à faire cette note. J’ai fait un dessin léger car j’étais dans mes pensées qui s’envolaient 😉 Merci, je t’embrasse.
>Bouldegom :
Cett fois-ci, cet homme ne subit plus son sort mais il choisit ce qui lui plait. Il embrasse la vie en toute insouciance car il connaît la sagesse et se laisse porter par ses désirs. J’aime bien cette façon de voir les choses. On se sent tout léger. Merci pour tes beaux poèmes. Tu fais preuve d’une grande imagination. Bises.
>Fabienne :
Bonjour, je t’ai reconnue 😉 Elle est loin l’époque où tu venais avec Fred de M. Je viens de voir que tu viens d’ouvrir ton blog. Alors je te souhaite bon vent. Ne perds pas trop la tête tout de même car de temps en temps on a besoin qu’elle soit sur les épaules 😉 Merci, je t’embrasse.
>Jean :
Quel enthousiasme et belles pensées ! Tu tires toujours des leçons pleine de sagesse de ton apprentissage de la vie. Merci pour ton regard. Je t’embrasse.
>Guess Who :
Merci Tiago. Bonne semaine.
>Salade :
Sur le coup, ton commentaire m’a laissé dubitative car je ne voyais pas ce qu’était le fromveur 🙂 Mais, j’ai fini par trouver que c’est une des passes les plus dangereuses du monde dans la mer d’Iroise en Bretagne http://perso.wanadoo.fr/fromveur/fromveur.htm
Merci beaucoup, c’est bien vu et bien trouvé 😉 Je t’embrasse.
Assi pour mieux se poser ?
Il regarde le monde FROID comme s’il n’était pas concerné
Lui qui voulait pouvoir comprendre le monde de loin de très loin comme au microscope !
Lui qui croyait avoir cassé sa chaine humaine , la chaine qui le relie aux autres hommes
Il a beau analyser le miroir de ses pensées.
A regarder les autres , c’est lui qui s’observe
Ce qu’il voit le bouleverse
Comme intrigué par lui même
Un anneau de chaine à son cou lui rappel
Que c’est ce regard CHAUD et humain qui l’enchaine au monde
Et qui tourne dans le vide des ces pensées indéfiniment…
La folie des hommes est aussi la sienne
Il n’y a rien à comprendre.
S’il s ‘est assis c’est pour ne pas tomber !…
Oui c’est bien cela que je voulais exprimer comme idée 😉 C’est comme le sourire : on pense que cela n’est pas grand chose mais si tout le monde se mettrait à sourire, le monde serait bien plus agréable il me semble. En clair, un petit rien peut faire beaucoup de choses. Biz et bonne soirée
>Virgile:
Très bien Virgile, ton texte qui s’interroge sur les motivations et le pensées de cet homme assis. C’est à la fois bien écrit et émouvant. Cet être froid découvre qu’il a des sentiments; il réalise qu’il appartient à la chaîne humaine sans pouvoir s’en défaire. Abasourdi par cette révélation, sa tête tourne au risque de tomber. Merci beaucoup Virgile pour ta prose poétique. Bises vers La Réunion.
Les Contemplants
——————–
Ils jettent un oeil ouvert sur le miroir du temps
Pour trouver les signes d’un feu dans leur errance
Où ils réchaufferont leur âme en confiance
Entrant dans le cercle avec le cœur battant
Chacun sera libre d’inventer son printemps
De boire à la source d’où tous les mots s’élancent
D’y laisser quelque trace ou passer en silence
A midi à minuit qu’importe le moment
Que le jour se lève que brillent les étoiles
Fidèle au rendez vous ils entrent dans la toile
Pour chercher dans les autres un visage de soi
Peu importe les noms ce sont les Contemplants
Qui sans se voir vraiment se connaissent pourtant
Visiteurs que jamais l’œil ouvert ne déçoit
Et sa tête n’est plus qu’un oeil.
Il ne pense plus
Il regarde
Il observe
Il ouvre l’oeil
Et il reçoit
L’évidence
Que tout est là
Dans la beauté du monde
Dans le détail
Qui s’offre à lui.
Catherine
Coucou !
un petit passage-éclair après une absence à mes « fenêtres »…
Pas encore eu le temps de me remettre à flots des créations et commentaires…
Mais…
>amichel
Je suis très touchée de ton poème sur ce mot qui m’est venu pour nous, hôtes du blog d’Ossiane…
Merci pour tes mots
après les dinosaures et quelques pachydermes
l’avenir serait il a un homme cyclope
la tête réduite à la contemplation
poursuivant son marché
s’accomodant des sens
c’est peut être bien
e.t.psalmodiant
e.t.maison
Non, non, non, c’est pas du tout ça ! Virgile c’est une menthe à l’eau un soir de juillet, c’est une pile de draps à la lavande, c’est un rayon de soleil et un rayon de lune qui tricotent une écharpe, c’est un jupon en broderie anglaise déchirée, c’est un bonbon au miel qui colle aux doigts. Non ?
Ossiane, je n’ai que survolé ton blog qui a l’air d’une grande richesse. J’adore la longue liste de catégories aux titres simples. J’avais parié (et j’ai perdu) qu’il n’y avait qu’un article dans chacune, je trouvais une belle idée de créer une catégorie pour chacun. Mais c’est encore plus riche que je ne pensais. Merci !
On peut aussi y voir un sexstant, dans l’océan rugissant, hurlant de métal.
Sculpture Vaguelance
Toute la souplesse de l’onde
Toute l’acuité de la flèche.
Oeil, corps, on ne sait.
Les deux plutôt comme les deux blogs conjugués.
Le regard penché (on pense à Rodin) sur le hublot ouvert sur le monde, si étrange ce monde, qu’il capte l’attention, attire , monopolise, cristallise le regard.
Magnifique occasion de porter ses pas
« A quelques blouzes de chez moi »,
C’est tout à côté,et
A Sarcelles.
l’homme se gondole
traité de la clé à mollette
de l’utilisation détournée
d’un objet existentiel
qestion subsidiaire
pozzo ou lucky
qui contemple la montre
en attendant godot
j’abjure la double déraison
Quelques idées inspirées par cette statue :
Rêve étrange mais agréable,
Songe coloré,
Homme, femme ou robot ?
Vue sur un autre monde,
Homme / femme penché sur sa minuscule vie,
Moment de réflexion, d’interrogation,
Une fontaine et un bassin très petit dans lequel des petites lettres porte-bonheur ont été jetées,
Géographie et cartographie corporelle colorée,
…
Le « (Penseur) Visionnaire de Véronique » !
…
Chères Ossiane et Virginie,
Il est des plus logiques que deux si grands et beaux talents se réunissent !!!
Ossiane, merci pour tes mots sur mon blog, ta gentillesse est grande !!!
Virginie,
Ta sculture « l’oeil ouvert » m’interpèle… Sans tête… Et l’oeil ouvert… Voilà une subtilité qui me trouble !!
Merci aussi pour tes mots !!
merci pour ton talent !!
Bonne chance pour l’expo !!
Je vous embrasse talentueuses artistes,
OLIVIER
>amichel :
Merci beaucoup Michel pour ce beau poème; il m’a beaucoup touché. La belle statue de Virginie jette ce clin d’œil émouvant à tous les Contemplants de ce blog ainsi qu’à Bén qui est à l’origine de ce mot et qui doit voir avec plaisir qu’il est repris par nous. J’ai lu ton poème le cœur battant en découvrant ton printemps de mots. J’aime les belles images que tu associes autour de cet espace virtuel dans lequel les Contemplants se croisent sans se voir. Les mots sont les liens qui nous relient chaque jour autour de ce miroir. Bises contemplatives et admiratives.
>Catherine :
La tête du penseur est devenue un œil mais le corps est toujours là. Contempler et respirer la beauté du monde qui s’offre à nos yeux pour mieux s’en imprégner et peut-être changer notre regard. Merci beaucoup Catherine pour ton œil pensant. Bises affectueuses.
>Bén :
Coucou, je crois comprendre que tu es revenue de Genève 😉 Prends ton temps tout de même mais on t’attend 😉 J’ai ressenti la même chose que toi par rapport au poème de amichel. Bises vers tes fenêtres.
>Bouldegom :
Je ne sais pas si tu l’as voulu mais ton poème forme une sorte de voile. Vaste question. J’aime bien cette comparaison avec un cyclope. En revanche, je ne vois pas ce que tu veux dire avec e.t. maison. Pardonne-moi Bouldegom mais j’ai trop peur de déformer ce que tu as voulu dire. Je t’embrasse.
>Jacotte :
Bonjour, je te souhaite la bienvenue. Tu sembles bien connaître Virgile/Virginie 😉 Je suppose que tu réagis au commentaire précédent. Quel joli portrait tu fais d’elle ! C’est très poétique aussi. Cette vision correspond davantage à l’impression qu’on a en lisant ses chroniques de famille. Mais c’est tout de même elle qui a fait cette statue 😉 Qu’a-t-elle voulu nous dire ?
Merci beaucoup pour tes remarques à propos de ces catégories. J’ai hésité à me lancer là-dedans car j’en ai beaucoup et peut-être un peu trop mais j’ai envie de donner différents chemins de traverse à L’Oeil Ouvert. Au plaisir de te lire à nouveau. Bien amicalement.
>Nicolas Hublot :
Bonjour, on ne se connaît pas mais je dois dire que tu fais très fort puisque ton pseudo s’adapte à la photo et à ton commentaire 😉 En tout cas, je te souhaite la bienvenue et te remercie pour cette entrée en matière rugissante bien loin du Penseur 😉 Cette image de sextant hurlant dans la tempête est très bien vue. Sans doute une tempête intérieure. Merci beaucoup Nicolas. A bientôt, j’espère. Amitié.
>Pierre (2) :
Merci beaucoup Pierre pour cette belle description ondoyante dans laquelle les différentes parties du corps se mêlent et ne font qu’un tout. Il reste ce regard qui capte les humeurs du monde dans cette fenêtre. Amusante cette association de blogs 😉 Je sens que tu as bien accroché et tu iras voir l’expo de Virginie, non ? Bonne fin de journée; je t’embrasse.
>Bouldegom :
C’est vraiment sympa tout ce que vous pouvez voir dans cette statue 😉 Je note qu’au fil des commentaires, on va de plus en plus vers le métal. Merci pour cet amusant poème dada et ce clin d’œil à cette pièce existentialiste. Voici un lien intéressant qui décrypte cette pièce. http://jiheraim-cyberland.chez-alice.fr/2-ressourceslettres_explic/6-exp-godot.htm
>Brecht :
Bonjour, je te souhaite la bienvenue. J’ai un peu de mal à décrypter ton message. Peux-tu préciser ta pensée ? Sinon, c’est un plaisir de re recevoir ici. Bien amicalement.
>Michel (2) :
J’aime bien la façon dont tu nous fais découvrir l’échelonnement de tes pensées sous forme de questions. C’est spontané et juste à la fois. Jolies images que cette fontaine dans laquelle on jette ses vœux ou ce corps carthographié. Finalement, la statue de Virginie provoque beaucoup d’ interrogations. C’est tout l’intérêt d’une création artistique. Elle ne laisse pas indifférent et se prête à de multiples regards qui se croisent ou convergent. Merci beaucoup Michel pour ce moment de réflexion. Bises pensives.
>Olivier :
Contente de te voir arriver tout feu tout flamme après ce qui vient de t’arriver, mon pauvre Olivier. Si quelques mots peuvent aider à passer une épreuve, il me semble tout naturel de t’épauler comme je peux. Difficile d’effacer la douleur bien sûr. Essaie toutefois de préserver en toi les bons souvenirs que tu as. Merci pour tes mots chaleureux. Je t’embrasse affectueusement.
Quelle présentation fine et intelligente…Bravo. Hélas, rentrée dans ma Bretagne ensoleillée après Marseille et Paris…Sarcelles est de nouveau très loin… Bonne succès pour ton expo Virginie.
Cette oeuvre est étrange. Le jeu des matières est plein de lumière…
Merci à tous pour ces étonnants commentaires pleins de richesses et de poésie… toutes ces évocations me laissent rêveuse… et reconnaissante! Bonne soirée!
>MTO:
Toujours en vadrouille Marie-Thérèse mais pas au bon moment 😉 Il faudrait faire une expo virtuelle, Virginie car je ne pourrai pas te voir non plus;-) Bises.
>Virginie:
Tout le plaisir a été pour nous. C’était une façon originale d’aborder la sculpture en poésie. Je te souhaite un franc succès pour ton expo. Tu auras certainement plein de copains blogueurs de Paris qui viendront te voir. Bien à toi. Je t’embrasse.
J’aime ce photo, c’est diffèrent et les couleurs sont belles. Le poème marche bien avec le photo. La figure est interessante.
L’expo, ça a été un moment extraordinaire, d’une richesse incroyable! Il y aura un mot sur l’expo demain sur L’expo était extraordinaire. Demain il y aura le point dessus sur http://www.ekologik.com/
Bonne soirée!
Virginie
Bon, c’est un peu cafouilleux, mon texte!… Le trouble du soir!
Je vais essayer de retrouver Virgile-Virginie, si jamais ossiane tu peux m’envoyer son mail. Si elle est toujours en région parisienne, je pourrai aller voir ses expos.
Vieille
C’est pour pouvoir enfin botter les fesses
À ces vieillards qui nous on dit
Que nos vingt ans, que notre jeunesse
Étaient le plus beau temps de la vie
C’est pour pouvoir enfin botter le cœur
À ceux qui nous volent nos nuits
Ces maladroits qui n’ont que leur ardeur
Croulants qui n’ont que leur ennui
C’est pour cela, jeunes gens
Qu’au fond de moi s’éveille
Le désir charmant
De devenir vieille
C’est pour pouvoir un jour enfin leur dire
À celles qui me jugent avec fureur
“Pauvres grognasses”, c’est pour pouvoir vous dire
“Je vous pardonne votre laideur”
C’est pour pouvoir leur dire à ces matrones
Qui mille fois m’ont condamnée
“Comment voulez-vous que l’on vous pardonne
Vous qui n’avez même pas péché”
C’est pour cela, jeunes gens
Qu’au fond de moi s’éveille
Le désir charmant
De devenir vieille
C’est pour pouvoir au jardin de mon cœur
Ne soigner que mes souvenirs
Vienne le temps où femme peut s’attendrir
Et ne plus jalouser les fleurs
C’est pour pouvoir enfin chanter l’amour
Sur la cithare de la tendresse
Et pour qu’enfin on me fasse la cour
Pour d’autres causes que mes fesses
C’est pour cela, jeunes gens
Qu’au fond de moi s’éveille
Le désir charmant
De devenir vieille
C’est pour pouvoir un soir oser lui dire
Que je n’ai bu qu’à sa santé
Que quand j’ai ri, c’était de le voir rire
Que j’étais seule quand j’ai pleuré
C’est pour pouvoir un soir oser lui dire
Un soir, en filant de la laine
Qu’en le trompant, mais ça, oserai-je le dire
Je me suis bien trompée moi-même
C’est pour cela, jeunes gens
Qu’au fond de moi s’éveille
Le désir charmant
De devenir vieille
Jacques Brel