N’oubliez pas de cliquer sur la photo pour découvrir le panorama dans son ensemble.
* Lecture du Haïku Calligramme: droite, gauche, centre, gauche.
Rais de Lumière,
Entrailles de la Terre
Soleil de Verre.
L'Oeil Ouvert : photo et poésie
Haïkus et calligrammes, rêverie sur le monde… le voyage imaginaire d'Ossiane
Un cri rouge ondulait autour des lèvres
Et les larmes de la petite fille mutilée
Sillonnaient le sang
Dessinant à jamais les barreaux d’une prison
Où on lui interdisait d’être femme.
Un jour,
elle prendrait les rais de lumière de ses larmes
pour dire NON
Et dans leurs reflets lumineux
Elle porterait l’espoir
De toutes les petites filles à naître
Dans ces terres de tradition
Où la vie viendra de la révolte des femmes.
Catherine
Les sandales d’airain
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L’amour rassemble
La haine divise
Les quatre éléments
Eau feu terre air
Composent l’univers
Empédocle
Le philosophe d’Agrigente
« L’un et le multiple
Se métamorphosent
Eternellement l’un en l’autre »
Sauta dans l’Etna
Pour se purifier à son feu
Dans les entrailles de la terre
Le volcan rejeta ses sandales d’airain
Pourquoi choisir
L’entaille rubescente
Le poignard de la flamme
Pour en finir avec la vie
Et le viol de l’amour
Par la haine sauvage ?
Que reste t-il de nos bêlantes espérances
De l’orgueil de nos sciences :
Deux sandales d’airain
Sur le bord d’un volcan
Message à la postérité
D’une sagesse antique
Ou rires sardoniques des Dieux ?
Hölderlin Nietzsche
Poète et penseur d’exception
Ont aimé Empédocle
La folie leur ouvrit
L’invisible monde
Leur cœur au bûcher d’amour
S’est consumé
La mort fut leur consolatrice
Les volcans sont terribles
Mais l’ont voit pourtant
Sur leurs flancs de cendres
S’épanouir des vignes
Le sang de la terre
nous fait vivre
le vent des cîmes
nous fait vivre
l’eau des mers
nous fait vivre
et le feu de nos coeurs
mais pour combien de temps ?
Le soleil de verre qui embrase et attise les passions, des rais de lumières qui réchauffent l’âme et le coeur, et nous voilà aux entrailles de nous-mêmes. Biz
Des mitres et des turbans
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Bien drapé dans ta douceur
Te croirais-tu sous la protection du Pape
Ou sous la menace du Ku Klux Klan
Qui se profilerait entre les plis de ton confort
Quel bonheur ou grand malheur contribuerais-tu à couver
Sans chercher à le savoir
Bonjour,
Toujours un souffle, une risée de rève……
M….aiscommentfaistu
E…..ncoreunbeaujour
R……écompensesnous
C…ontemplateursdoux
I…….nitiatricedor
Les plis tectoniques glissent les uns sur les autres ; au fond rougeoient les entrailles de la terre. A peine, et sereinement, l’ombre portée d’un pli, sur la colline au-dessus, offre sa crête sur le profil de verre. Pourtant, elle tourne. Et que les voeux de Catherine puissent se réaliser !
RAIS filtrant par une jalousie
LUMIÈRE tamisée, escamotant l’intimité au regard indiscret
ENTRAILLES… cœurs palpitants et flamme amoureuse
TERRE de lumière, terre d’accueil et de tendres retrouvailles
SOLEIL de vitrail, inondant de douceur les souffles mêlés
VERRE… en marquise protégeant le nid d’amour
Très beau Haïku calligramme avec ses rouges, oranges et sa grande netteté. Une vision très différente de la photo.
Des couches géologiques,
une montée magmatique,
une apparence énigmatique…
Après la beauté et la délicatesse de la plume, nous voici dans un nouveau genre qui a lui aussi tout son charme.J’aime beaucoup cette couleur chaleureuse et ce jeu d’ombres.
Amitiés
Martine
Cela faisait bien longtemps , que je n’étais venue me perdre avec délices ici…C’est agréable aussi de revenir après une absence , les plumes sont formidables , on croirait parfois des nageoires , c’est extraordinaire , comme ce blog porte bien son nom !
>Catherine :
Il semble que ce poème se soit imposé à toi tout de suite. C’est sans doute ce sombre calligramme qui t’a guidé. Je suppose que tu veux parler de l’excision. Ces barreaux noirs empêchent les femmes de vivre leur féminité; cette dominante rouge traduit leur souffrance. C’est une belle image d’imaginer ces barreaux en rais de lumière qui exprimeraient ce NON. Ton cri est vraiment émouvant, Catherine. Merci beaucoup, je t’embrasse.
>amichel :
Deux poèmes aujourd’hui ! Tu nous gâtes, Michel 😉 Je t’ai sans doute donné un peu de fil à retordre avec mon calligramme un peu obscur 😉 Mais tu parviens à produire une belle éruption de poésie et de réflexion autour d’Empédocle et Nietzsche, l’amour, la haine et les quatre éléments. Tu m’impressionnes ! Merci beaucoup, Michel ; je t’embrasse du fond du cratère.
http://clg-anne-frank.scola.ac-paris.fr/contenu_sommaire/pedagogie/PHYSIQUE/histoire%20des%20sciences/empedocle.htm
>Zebu32 :
Te sentirais-tu plus à l’aise avec cette lumière intérieure qui nous baigne 😉 Je pensais un peu à cela également dans mon calligramme. Merci à toi. Belle journée.
>Patricio :
C’est bien vu ces références au Pape et au Ku Klux Klan. Cette forme pointue peut en effet évoquer ces coiffures. Dans la douceur de ce confort, ton idée me glace un peu le sang. Merci et bonne après-midi.
>Dominique : Homme ou femme ?
Bonjour, il me semble qu’on s’est déjà croisés, non ? Merci beaucoup pour ce joli poème plutôt dédié à L’Oeil Ouvert ; il me touche. Faire rêver est en effet l’objet de ce blog. Tu es le bienvenu ; reviens quand tu voudras. Bien amicalement.
>Bén :
Ton poème me touche beaucoup. Tu as repris chaque mot du calligramme pour lui adjoindre ta vision intime d’une relation amoureuse. Beaucoup de chaleur, de tendresse et de délicatesse dans les mots que tu as choisis pour décrire cette liaison. Félicitations. Continue à rêver de ton deuxième étage. C’est l’air de la montagne qui transporte ainsi ;-)) Bises.
>JPB :
Nous voici de retour vers le feu intérieur du volcan. Plis tectoniques. C’est tout à fait le bon terme que tu utilises 😉 Ce que tu ressens est bien décrit. Moi qui avais hésité à suivre cette piste… Merci beaucoup de ta visite. Que le volcan soit avec toi ! Amitié.
>Michel (2) :
Merci beaucoup pour ton appréciation. Je suis bien loin en effet de l’idée de départ mais pourtant je n’ai suivi que ma première impression qui tournait autour de cette cavité que je voyais en creux. On aurait pu aussi y voir une statue, une tour gigantesque ou tout autre chose. Bonne soirée. Je t’embrasse.
>Martine :
C’est un choc certain 😉 J’ai pourtant essayé de faire une transition dans le passage de couleurs et l’apparition de bandes dans la note précédente 😉 Tu as tout deviné, on passe dans une autre dimension 😉 J’espère qu’elle te plaira. Bises chaleureuses.
>Avanaé :
Je ne t’ai pas oubliée, il m’arrive de passer chez toi 😉 C’est très gentil d’être venue me livrer tes impressions après cette interruption. Ton commentaire me rassure et me fait plaisir. La porte est ouverte ; tu es la bienvenue avec la fraîcheur de ton regard. A bientôt. Je t’embrasse.
Doux bayadère en camaïeu sur cette surpiqûre oranger,
de quoi faire rêver un créateur de haute couture…
lumière mandarine sous la toile où la nuit ne veut pas s’immiscer
les canisses irradiés n’atténuent pas l’incandescence
la brise soulève la trame en pointillés
une ombre-portée se dresse comme une lame et déchire les faisceaux
l’arc et sa flèche surgissent en ombre chinoise
Chaleur de la flamme, chaleur de la couleur, chaleur du ton
>MTO:
J’ai pris le dictionnaire :-)) Je suis très honorée que ça te fasse penser à un si beau tissu. Merci.
Bayadère: tissu aux rayures multicolores.
Complément du dictionnaire…rayures placées sur le biais du tissu…. dixit MTO
>Bouldegom: masculin ou féminin?
Tu sais que tu as du talent pour décrire toutes ces perceptions visibles ou invisibles. Finalement, je ne sais pas trop si tu es parti de la photo ou du calligramme. J’ai le sentiment qu’il y a un peu des deux à cause de l’évocation des pointillés. Félicitations, c’est très bien senti. Bonne nuit et merci.
>Hello Véronique:
C’est en effet une des dominantes de cette photo. J’espère que ça te plait. Bises chaleureuses;-))
merci de m’avoir accueillie
je me suis laissée guider par la photo pour tenter l’expression première
je reviens à la photo et au caligramme qui est une forme concise que je découvre
je crois que nous nous sommes retrouvées dans la lumière et la transparence
je n’ai pas plongé dans les entrailles de la terre
je découvre maintenant la richesse des textes des participants et suis admirative de la diversité des expressions mais constate aussi que des invariants se dégagent
certainement ce qui constitue notre humanité
je suis heureuse d’être arrivée jusqu’à vous
>Bouledegom:
Je suis très contente que tu sois parvenue jusqu’à nous. Je comprends mieux ton cheminement pour décrire ce que tu as vu. Les commentaires qui sont écrit sont riches, variés, émouvants. Si tu as envie d’écrire, d’éprouver des émotions et de partager ces sensations avec d’autres visiteurs, tu es tombée au bon endroit. Au plaisir de te lire à nouveau. Amitié poétique.
JPB m’a volé mon commentaire moi qui ai suivi une formation à base de tectonique, de plis, de couche, de Terre, de volcan, de collines. Moi qui apprend aujourd’hui aux autres les quatre éléments et leur interaction qui leur explique que « pourtant elle tourne » malgré ce que les obscurs en retiennent, malgré les souffrances des femmes,les barreaux des prisons, malgrè les caprices des entrailles et les blessures que l’humanité lui inflige.
encore une fois Catherine et amichel sont très forts mais ils sont rejoints par des challengers, j’aime bien la fin du premier poême de amichel qui montre que sur les cendres jaillit la vie comme sur les pentes du Vésuve où pousse la vigne.
Bonjour Ossiane ,
Tu joues avec le feu , fais attention ça brûle !!
J’attends la suite pour avoir une idée plus précise du sujet, comme ces points de suspensions qui sont sur la photo me le suggèrent.
A bientôt donc .
Bonne journée Eric
Voilures voilages voyages ancrages
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Dérivant vers la Mecque
Revenant de la Mer des Epices
Approchant le sol de Mars
Pénombre du store
Sur le sol en grès
De la chambre en été
Envie de soulever le pan du rideau coton piqué, rayé du soleil d’été
Envie de découvrir les coeurs et les corps qui se donnent, chantant comme le cristal
Envie de ressentir dans cette toison d’ombre fendue, l’émoi qui tremble, la vie qui palpite et coule en lave de flammes
>François:
Pauvre de toi! JPB est arrivé avant ;-)) Ca ne t’empêche de continuer à nous informer sur les possibles éruptions volcaniques de France et de blog ;-)) Comme toi, j’ai bien aimé cette dernière strophe de Michel. Bonne journée. Bises tectoniques ;-))
>Eric:
Joli commentaire plein d’humour;-) Pointillés, points de suspension, points d’exclamation peut-être;-) Merci d’être venu. Amitié.
>Patricio:
Quelle voilure! Merci de nous emmener en voyage exotique et spatial au travers des lamelles de store. Tout près et si loin à la fois entre imaginaire et réalité. Bises voilées.
>Merbel:
On quitte l’espace et la mer pour entrer dans la pénombre d’une chambre. Torpeur de l’été, bourdonnement d’abeilles, rideaux tirés, étreinte passionnée. C’est très bien vu. Merci beaucoup Merbel pour cette évocation enflammée de l’amour. Bises cristallines.
foc aux embruns de soleil couchant gonflé par un bel alizé
belle fin de journée à tous
Mystère que cette photo, où j’apprécie les couleurs, devine un assemblage de tissus, mais où je ne reconnais pas beaucoup les entrailles de la Terre. Du moins pas encore….
Alors, j’attends impatiemment la suite de la collection !
>Bén:
Superbe vision qui n’a pas été évoquée. On y croit! Belle association d’idée entre les embruns et le soleil couchant. Merci Bén. Bonne nuit dans tes montagnes.
>Annie-Claude:
Tu n’es pas obligée d’y voir quelque chose de réaliste;-) Tu peux très bien te laisser bercer par la composition et les couleurs. J’espère que la suite sera à la hauteur. Bises de la métropole.
cravate sur chemise rayée
fente ouverte sur un autre tissu
chambre drap de coton rouge
impeccable
repassé
frais
se glisser dans les draps propres qui ont séché dehors et sentent la nature….
oh la la il y a longtemps que je ne repasse plus les draps!
Un mur
Rouge d’un cri
Un mur
Où la faille s’ouvrait doucement
À force de lumière.
Un Mur
Trop rouge
Un mur
Trop douloureux
Le béton armé
Crie rouge
Le béton armé
Crie attention
Mais le soleil s’en fout
Il brille au creux de l’espoir
Sous le relief du désespoir
Il est la flamme
Qui brûlera le mur.
Le mur de Berlin
Etait rouge aussi
Du sang de ceux qui avaient dit NON
Mais à force
Il a bien fini par exploser
Catherine
>Candide:
Seyants, frais, odorants, proprets, sont tes mots sur le linge et les vêtements. On a envie de les porter:-) Une bonne idée que tu as eue là! Bonne nuit dans tes draps non repassés; je t’embrasse.
>Catherine:
Les couleurs rougeoyantes et les rayures de cette photo t’évoquent des choses douloureuses. Cri de révolte et de souffrance, enfermement, impuissance. Faille du mur, lueur d’espoir. Si je rentre dans ta vision, je ressens ce que tu veux dire au niveau de ce béton armé. Ta description est bouleversante. Merci beaucoup Catherine pour ce cri plein d’attente. Bises apaisantes.
Un cri rouge ondulait autour des lèvres
Et les larmes de la petite fille mutilée
Sillonnaient le sang
Dessinant à jamais les barreaux d’une prison
Où on lui interdisait d’être femme.
Un jour,
elle prendrait les rais de lumière de ses larmes
pour dire NON
Et dans leurs reflets lumineux
Elle porterait l’espoir
De toutes les petites filles à naître
Dans ces terres de tradition
Où la vie viendra de la révolte des femmes.
>soukaina:
Bonjour et bienvenue sur le blog. Merci pour ce très beau poème plein de révolte et de souffrance. La photo que je propose sert formidablement bien ton propos. Bien à toi. Au plaisir de te lire à nouveau.
catherine et soukaina….même révolte…même espoir…