19 réflexions sur « Eclats »

  1. éclats de voix dans ma mémoire éparpillés,
    quand vient le silence.
    Silence!
    quelqu’un chuchote…

  2. Enlisements
    ——————

    La mer brouille le rivage
    Et déchire en mille morceaux
    La page d’écritures des sables
    La mémoire des jours s’éparpille
    Comme des certitudes qui s’effritent
    Dans l’eau les traces de nos pas s’enlisent

    La plage des amours d’été
    Eclate et se décompose
    Miroirs brisés de l’inconstance
    Eclats d’un puzzle dispersés
    De bonheurs éphémères
    Et d’immortels serments tôt oubliés

    Aux cimaises des côtes normandes
    L’océan offre un tableau abstrait
    Où le ciel apporte sa touche
    Avec ses doux reflets bleutés
    Dans l’eau flottent des bouts de rimes
    Pour un poème à déchiffrer

    Corps de vent et de terre mouillée
    Qui avec la vague conversent
    Ensembles désaccordés des éléments
    Parcelles que le regard rassemble
    Pour les recomposer
    Et retrouver l’originelle entente

    Le temps de vie est ainsi fragmenté
    La clepsydre se vide
    Et nos souvenirs éclatés
    Baignent dans l’eau de la mémoire
    Ils crèvent un moment la surface
    Et peu à peu s’effacent

    Ô vaste mer des origines
    Qui de boue nous a façonnés
    Quelle nostalgie te taraude
    Pour modeler sur l’estran
    Dans les sables mouvants
    Les ombres qui t’ont échappé

  3. C’est fabuleux tous ces regards que tu nous offres sur une même chose.
    Selon le point de vue, l’éclairage, le grossissement….
    Un tronc d’arbre avec de la mousse peut devenir pays merveilleux si on en regarde une toute petite parcelle. Un animateur nature faisait regarder les enfants à travers un tuyau de carton pour délimiter un espace et on partait au pays des elfes, des fées, des lutins…

    Promenades à toute heure du jour entre Sangatte et le Blanc-Nez…. avec cette magie des traces éphémères laissées par la mer et le vent sur le sable, la lumière changeante… de l’or comme sur la photo d’aujourd’hui au sombre, petit vent de crainte dans le noir, ombres qui s’approfondissent dans la nuit tombante, les creux plus accentués, l’eau plus froide….

  4. Après le village des sables, la mégapole 😉

    Je pars pour le « grand Nord », à proximité de Paris.
    J’essaierais de garder un oeil ouvert…

    Bises et à bientôt

    « Qui voit le ciel dans l’eau voit les poissons dans les arbres. »
    [Proverbe chinois]

  5. Respiration! Joie!
    La mer est revenue
    Balancement
    Avec le ciel en prime!

    La mer est revenue.
    Que nos corolles s’ouvrent.
    Que nos amours commencent.
    La mer fertile est revenue.

  6. Une photo où je vois l’actualité d’hier et de ce week-end. Toutes ces molécules qui se baladent… Ces microbes qui pourrissent notre sang…
    N’oublions pas !! sortons couverts pour éviter les Eclats d’une bombe intérieure.
    Combattons ces gênes qui bouffent nos enfants !!
    Croyez-moi c’est un beau combat !!
    Souriez à la vie et aux gens qui vous entourent !!
    Comme est ouvert ce magnifique blog d’Ossiane !!
    Je t’embrasse,
    Très bon week-end !!
    OLIVIER

  7. Effectivement en regardant de plus près , ces ondulations ressemblent à des cheveux qui tombent du ciel . ton calligramme le représente superbement.
    Merci encore .
    Amitiés
    Eric

  8. Cette photo est vraiment captivante, presque hypnotique.

    On peut la regarder comme on regarde un image en 3 dimensions, comme si l’oeil faisait la mise au point au délà de la photo…

    Blogodir – Annuaire et hébergement de blogs.

  9. >Christine:
    Tu as tout à fait bien saisi ce que j’ai voulu montré. Je vois ces paillettes dorées flotter dans l’espace. Merci pour ce joli regard. Bises du ciel.

    >davidh: Très belle et sensible interprétation qui est plus de l’ordre des sensations que de la représentation visuelle. Ton profil musical y est peut-être pour quelque chose 😉 Merci beaucoup ces éclats de sons. Amitié.

    >Michel:
    D’après ton titre, j’espère que tu ne vas pas t’enfouir dans le sable;-)
    Eclats de mots, éclats de miroir, éclats de joie, éclats de vie, éclats de mémoire. Quel formidable tableau abstrait tu as peint avec tes vers et tes rimes! Belle page d’écriture qui éclate pour se transformer en un superbe puzzle à reconstituer et à comprendre. Tu ne t’es pas enlisé du tout et tu nous as fait vibrer très fort. Bien à toi, fulgurant poète de la mer. Je t’embrasse bien fort.

    >Candide:
    Merci de comprendre ma démarche. J’espère que ces angles différents ne lassent pas trop. J’ai toujours un peu de mal à apprécier comment tout ceci est reçu.
    Ta description de la photo est très belle. Tu mêles subtilement le visuel au ressenti. La chaleur de l’or s’oppose à la froideur du petit vent de crainte dans le noir. C’est très joliment dit. Tu sembles bien connaître ces plages du nord pour en parler ainsi. Merci beaucoup pour tes riches et précieux commentaires. Bises de l’ouest.

    >Fred de Toulouse:
    Effectivement, à moment donné, j’ai failli emprunter la piste de la mégapole ou celle des trainées de lumières urbaines qu’on aperçoit sur les photos satellite.
    Tu sais, j’ai déjà vu des poissons dans les arbres 🙂 Va voir là. https://blog.ossiane.photo/2005/04/reflets_1.html
    Bon séjour dans le grand nord et engrange de belles découvertes. Bises stellaires.

    >Pierre (2):
    Je te sens très heureux de ce retour qu’on peut croire à jamais perdu. La mer va retouver sa compagne et la rendre féconde. J’imagine que dans des temps très reculés la disparition incompréhensible de cet élément devait paraître inquiétante. Merci pour cette respiration joyeuse. Bises salines.

    >Olivier:
    Perception plus dramatique de ces parcelles éparpillées. Bien évidemment, les éclats de cette bombe intérieure (c’est très bien formulé) frappent notre coeur. Il est bien triste de constater que plus de 20 ans après, il faille plus que jamais appeler à la vigilance. Ton coeur est grand ouvert également. Bises chaleureuses. Bon week-end.

    >Eric:
    Oui pourquoi pas des cheveux dorés. Je pensais davantage à des traînées lumineuses vues du ciel. Merci d’être venu. Je t’embrasse.

    >Au webmaster de Blogodir:
    Tu t’intéresses donc à ce qui se fait sur ce blog; c’est sympa. J’adhère tout à fait à tes impressions. Bel oeil sensible. Reviens quand ça te fait plaisir. Bien amicalement.

  10. Mes yeux perdus dans l’océan que sont les tiens,
    En partance au pays de ton coeur amoureux,
    A la recherche de tes mots bleus silencieux,
    Ces douceurs de l’âme qu’une pudeur retient.

    Mes points de suspension dorés vers ton azur,
    En rêve vers le grand concerto de ta voix,
    Sur la page empreinte de tes larmes de joie,
    Ces douces vibrations où naissent les mots purs.

    Mes espoirs étoilés plongés au fond de toi,
    En voyage vers les flux de ton émotion,
    Là, où souhaite t’étreindre mon coeur vermillon
    Doucement en te disant apprivoise-moi.

    Mes désirs dans l’éclat de tes mots de l’ailleurs,
    En rimes sur tes poèmes de l’ineffable,
    Comme un océan qui vient recouvrir le sable,
    Cette quiétude vers notre prochain bonheur.

    Catherine

  11. Doux rivages : quiétude…
    Pas le moindre signe de vent sur ces photos de rivages.
    Ce n’est pas comme ce jour en Bretagne où nous sommes pris entre 2 bourrasques de vent très violents (165 km heure à la Ponte du Raz)
    Pour répondre à ta question de mardi, je me trouve près de Brest.
    Et effectivement, j’ai perdu notre reporter enquêtant sur la disparition de Flora, Jane.
    Jane quand reviendraz-tu pour nous compter d’autres aventures ?
    Flo

  12. C’est un astronome qui fait des conférences dans les grandes villes possédant un observatoire. Toutes les nuits, il fait les mêmes observations, raconte les mêmes anecdotes, répond aux mêmes questions…
    Il en a un peu marre, et en parle à son chauffeur alors qu’ils se rendent à la ville suivante.
    Le chauffeur lui répond que, de son côté, lui aussi en a un peu assez de conduire. Alors l’astrophysicien lui dit:
    – Écoutez Roger, depuis le temps que vous m’écoutez faire mes conférences, vous connaissez le topo par coeur: Je vous propose que l’on échange les rôles demain; vous ferez la conférence, et moi je conduirai la voiture. Comme personne ne me connaît dans la prochaine ville, tout se passera bien.
    Le chauffeur qui est un passionné d’astronomie est d’accord.
    Le soir venu, le chauffeur remplace l’astronome au pied levé. Il décrit brillamment les constellations et reçoit un tonnerre d’applaudissement à la fin de son exposé. Vient ensuite la traditionnelle séance de questions.
    Une main se lève:
    – Qui a découvert Uranus?
    – C’est William Herschel, répond le chauffeur
    Une autre main et une autre question:
    – Et qui a découvert Pluton?
    – Quelqu’un qui s’appelait Clyde Tombaugh, répond le chauffeur qui savait ça aussi.
    Enfin, du fond de la salle, une question est posée:
    – Pourriez-vous nous dire les avantages et les inconvénients entre le modèle d’instabilité par accroissement du disque et celui par pulsation, pour ce qui concerne l’explication des explosions des étoiles à cataclysme variable?
    À ce moment, le conférencier marque une pause, respire un grand coup, puis soupire bruyamment et dit enfin:
    – Je suis surpris que vous me posiez une question d’une telle simplicité. Pour vous montrer comment tout cela est vraiment trivial, je vais laisser mon chauffeur y répondre à ma place.

  13. Pour me faire pardonner le post précédent… De qui est-ce,chère Océane enchanteresse ?

    La mer est un gisant;gémissent au secret

    Les vents en éole captifs;

    Des pointes seules du trident Neptune sur les vastes

    Ondes fait courir un frisson;

    L’éclat blanc de la plage étincelle de mille

    Petits reflets de soleil vif.

  14. >Jo:
    J’ai pris le chemin de l’eau
    Tes canards font des ronds dans l’eau.
    Merci petit Jo,
    Ton poème est très beau.
    A cette heure, tu fais dodo.

    >MTO:
    Que cette phrase est poétique! J’aime beaucoup. Merci, je t »embrasse.

    >Catherine:
    Je suis sans voix devant ces points de suspension. La force de ce poème est à la fois dans ce désir de contact qui se manifeste à l’égard de cet autre et la retenue ou la pudeur de trop en dire de peur de briser un fragile lien. Tes mots sont très émouvants. Merci beaucoup, je t’embrasse bien fort.

    >Bén:
    Coucou;-))

    >Flo:
    Heureuse de te revoir;-) Tu habites donc tout au bout de cette magnifique région. Quel beau spectacle, ce devait être! Je pense que Jane reviendra lundi. Elle te manque 😉 Bises et merci de ta visite.

    >Oléod:
    Quelle surprise de te revoir;-) Amusante ta blague spatiale. Je suppose que tu as vu l’espace intersidéral dans la photo;-) Pour ce qui est de ce très beau poème sur la mer, il est de Fernando Pessoa. Enfin, je voudrais te dire qu’il n’y a pas de problème pour poster des poèmes d’écrivains au contraire mais je tiens à ce que tu mettes le nom de l’auteur à la fin du poème. Normal et logique, non? Dans cette configuration, tu seras complètement pardonné ;-)) Bien amicalement.

  15. Ossiane, j’ai juste oublié de dire que je soutiens la note d’Olivier.
    La lutte contre le sida, le téléthon, c’est important. ça sert à tout le monde. Certes on attend que l’état soit plus actif, mais il y a urgence et dans l’urgence…
    Des milliers d’enfants attendent, des milliers de familles espèrent.
    L’espérance n’est pas toujours vaine, j’espère très fort pouvoir en témoigner bientôt, on est sur la bonne voie.
    Pardon Ossiane si je dévie de ton thème mais la vie est la plus belle poésie qui soit !
    Bises d’espoir
    Catherine

  16. >Catherine: Il n’y aucun problème pour dériver de mon thème. Au contraire, la note d’Olivier s’en est inspiré pour en parler. J’espère que dans ma réponse, on a compris que je soutenais cette cause.

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