Lecture du Haïku Calligramme: diagonale, horizontale, verticale
Eperon de pierre
les heures s’effilochent
un phare dans la nuit
◊ Tout là-haut, à Saignon…
L'Oeil Ouvert : photo et poésie
Haïkus et calligrammes, rêverie sur le monde… le voyage imaginaire d'Ossiane
Lecture du Haïku Calligramme: diagonale, horizontale, verticale
Eperon de pierre
les heures s’effilochent
un phare dans la nuit
◊ Tout là-haut, à Saignon…
Le fanal
Effiloche les heures
Tout là-haut à Saignon
Un signal
Et le n s’efface
Et tout là-bas à Saïgon
S’envole mon cœur
De cigale
Où la haine s’efface
Car bientôt au Vietnam
Je nourrirai les mânes
De tous mes ancêtres
Je voudrais déjà y être
On n’y voit plus guère.
Les nuages passent.
Enfin la lumière!
La nuit allume le jour
Voie des perles de lettres
Le reverbère envoie
L’or sur des paroles
qui sèment des étoiles
The night turns on the day
Love is in the air
« La cinquième planète ne contenait qu’un réverbère et un allumeur de réverbère … «
« Marie croise le regard du mystérieux passager : un monde inconnu s’ouvre à elle. Elle traverse l’océan, se noie dans l’eau noire et accoste en rivage inconnu.
Il croise les doigts : elle imagine ces mains rudes maniant les cordages, arrimant les voiles, larguant les amarres.
Il regarde derrière lui : elle le voie guettant les vents alizés, surveillant la vague.
Elle serait son phare, elle l’écouterait des nuits entières.
Elle serait son île dans la tourmente, elle saurait comprendre sa peine. »
Merci encore et toujours Ossiane, por ces merveilleux voyages
Bonne journée à tous
C’est un matin ou le ciel est clair…pas de bougies pas de réverbère…pas de chemins à tatons …pour quitter l’édredon….C’est un matin ou les baisers glissent dans la lumière..ou le coeur se niche dans l’atmosphère…serrure et fermeture éclair…C’est le matin des gris déchirés et des voutes embrasés…qui vous montre le passage…fils de soie tracés par les ailes d’un avion…orangers qui vous offrent leurs couleurs…On oublie la longue cheminée d’une usine crachant sa fumée…et les embouteillages que provoquent les quatre roues et leurs équipages…Et les minutes s’ effilochent…laissant s’envoler les secondes…les premières et les marches arrière… On rêve en passant du présent au passé…du passé à demain…sur un volant que l’on effleure à peine…Pas besoin de passerelle pour voir les baisers se glisser dans la lumière…
Je viens de chez Pierre qui nous parle dans sa note du jour de « L’eau et les songes » de Bachelard… en exergue de ce livre il est écrit une phrase de Mallarmé : « Aidons l’hydre à vider son brouillard » … je trouve qu’elle sied bien à ta note du jour…
Belle journée Ossiane
Un brûlot dans le ciel
pour éclairer la nuit
en chasser les cauchemars.
Images et calligrammes superbes, Ossiane.
Sa lanterne
En plein ciel
Se la serrer buller
Ne jamais la lâcher
Cette pierre précieuse
Qui donne flamme à l’âme
Sa goutte de nectar
Pleine de vie de douce
Un baiser en plein ciel
De lumière
En plein ciel
La lumière
belle journée d’avant printemps, qui avance son pas, et mmmmhhh, apporte tant de merveilles…
complice de la nuit
phare à l’entrouvert de l’oeil
c’est ma belle amie
Notre flambeau
En lumière
De notre rencontre
Lumineuse
De temps
Je t’aime
et voilà que je pense à Mary Poppins et aux aristochats !!! (vieille comme je suis)… imaginaire d’enfant mais aussi image phare portant la symbolique de la lumière.
Enfoncée dans le mur de nuages,
Je cherche une fragile lumière.
Je l’atteins seulement dans le bleu du rêve.
Cela n’a pas chômé depuis ma dernière visite ! J’ai un coups de coeur particulier pour cette composition-ci ! J’aime beaucoup la lueur qui s’en dégage !
Une trés bonne semaine, à bientôt Ossiane
Dans les vapeurs de la terre ,la nuit fait son nid à la lueur de sa lampe de chevet
_____
Océan de brume
Dans le bleu du firmament
Un moment phare
___
Merci Ossiane pour cette image dans la nuit bleue du Luberon et cette façon un peu différente et sensible d’approcher cette région, j’aime beaucoup. Comme le disait Le profeseur Pastoureau d’après Dominique Simonnet
« Apprenez à penser en couleurs, et vous verrez le monde autrement ! »
Emma, à toi les Aristochats
à moi, Peter Pan.
Les nuits bleues de Provence
où dansent les soleils de Van Gogh.
BLEU BLEU BLEU….
Le ciel est tout bleu !!
eeeeeeeeeeeeeeeeee
Ils avaient signalé
Une étrange lueur jaune
Un peu éloignée
Sur le fond sombre
De la nuit étoilée
Mille yeux à facette
Par la lumière attirés
Se rallient au fanal
Reluisant… et fatal
Oh douce lueur
Qui attire,
Qui fascine,
Qui ensorcelle…
Moustiques
Et autres papillons nocturnes….
Précipitation accélérée
Vers cette chaleur inespérée,
Très vite, très vite,
Rien ne devant…
Leur échapper !
Et c’est collés à la vitre
Du réverbère esseulé
Que se termine la nuit
Des insectes ailés !
eeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee
Biseeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeees de Christineeeeeeeeeeeeee
Très bonne idée Ossiane d’avoir appelé cette note Signal qui n’est en fait que le sens de Saignon (Signum) ce petit village où tu te promenais une nuit de février.
____
de Maxime Le Forestier même si cela ne se passe pas à Saignon
C’est une maison bleue
Adossée à la colline
On y vient à pied, on ne frappe pas
Ceux qui vivent là, ont jeté la clé
On se retrouve ensemble
Après des années de route
Et l’on vient s’asseoir autour du repas
Tout le monde est là, à cinq heures du soir
San Francisco s’embrume
San Francisco s’allume
San Francisco, où êtes vous
Liza et Luc, Sylvia, attendez-moi
Nageant dans le brouillard
Enlacés, roulant dans l’herbe
On écoutera Tom à la guitare
Phil à la kena, jusqu’à la nuit noire
Un autre arrivera
Pour nous dire des nouvelles
D’un qui reviendra dans un an ou deux
Puisqu’il est heureux, on s’endormira
San Francisco se lève
San Francisco se lève
San Francisco ! où êtes vous
Liza et Luc, Sylvia, attendez-moi
C’est une maison bleue
Accrochée à ma mémoire
On y vient à pied, on ne frappe pas
Ceux qui vivent là, ont jeté la clef
Peuplée de cheveux longs
De grands lits et de musique
Peuplée de lumière, et peuplée de fous
Elle sera dernière à rester debout
Si San Francisco s’effondre
Si San Francisco s’effondre
San Francisco ! Où êtes vous
Liza et Luc, Sylvia, attendez-moi »
___
une vague bleue,
le ciel, la terre mêles,
jouant avec les tons comme un jaspe
liquéfié,
ont englouti, avalé
l’armature –
reste le fanal vainqueur,
la lanterne flottante
Merci Ossiane pour ce message bleu…
Bleue
La vie peu à peu endormie
Respire au rythme apaisé de la vallée
Aux mille étincelles tombées en léthargie.
Lentement , grain à grain le chapelet de brume
Rend les horizons incertains.
Ciel ! Un fanal
Traverse nos pensées d’hier à demain.
L’espoir dressé comme une lueur
A compter le bleu profond des heures
Enveloppe d’arrondis le roc assourdi.
Du blanc, perle à perle
Chuinte le train de nuages…
Il s’en va sur l’écharpe de brume
Réveiller le chant de la nuit étoilée.
Jaune sodium comme le sel du grand large pour assaisonner une côte pas trop déchiquetée,
Pas une banale lampe à l’air qui attend les tempêtes ou encore convoque les naufrageurs aux festins jusqu’à pas d’heure, les chapardeurs et les
malins qui n’hésitent pas dans leurs coups de mains,
Un réverbére sans gazogéne (pas un rêve berbére) qui tente de concurencer la lune sans se décontenancer et lance des cris barbaresques en guise de bienvenue sans essuyer de déconvenues
Un Lamparo qui voudrait encore s’enfoncer dans la brume… pour écorner les encornets et décorer de ses reflets… les flux oisifs tandis que dans le filets… la longue traque pourrait commencer,
Un lamparo désemparé… qui partirait à la dérive… sans pouvoir rejoindre la moindre rive… pas du côté de Lampedusa… où pourtant il y a aussi des personnes à sauver,
Lampadophore qui pourrait encore porter plus loin les Lumières d’un siècle s’affaiblissant à mesure que passent les ans
La lanterne du ciel
Tu me la tiens tes mains
Dis quand la revoyure
J’ai hâte de la lumière
Comme un phare des nuages
Qui brille dans un ciel bleu
Et me donne à ma vie
Le sens du bel aimé
laisse ton écharpe
de Gibraltar à Saïgon
les monts ont le blues
marin aux pieds bleus
tes mains caressent son fard
odeurs de diesel
aux confins des rêves et des cauchemars
une lueur rassure dans la houle du soir
Ultime rempart contre la nuit noire
bonne soirée à chacun
Lumière, ô lumière
Papillon, beau papillon
Une vie, un phare
Joli Phil alba Ton haïku est phosphorescent dans ce soir pré-printanier où tout le jour les papillons ont dansé dans le jardin et capté la lumière intense du soleil.
ô fécondité de la lumière et immensité de la nuit
.
Bonsoir à tous 😉
>jean , Saignon te fait t’envoler si loin 😉 Merci à toi.
>Pierre Gagné, drôle d’ambiance ce soir-là comme tu l’as bien compris 😉
>lou, ton évocation est belle 😉
>Pas de quoi Jos 😉 Un plaisir de te voir t’évader en belle poésie 😉
>pierre b, tu connais bien ces levers à tâtons et ces embouteillages. Dire que tu as pensé ce beau texte en conduisant 😉
>maria, j’ai en effet lu le texte de Bachelard chez pierre ; c’est un grand penseur et pierre aussi d’ailleurs, tant pis si je me répète 😉 Quant à la phrase de Mallarmé, elle ilustre bien cette photo. Cette hydre a plané toute la journée sur le paysage 😉
>cher pierre, compliment renvoyé pour tes deux poèmes ; ambiance fantastique ce soir-là 😉
>annick, on ne voyait qu’elle par-dessus le paysage endormi 😉 Très jolis poèmes !
>duboisaymé, la nuit complice, oui c’était ça 😉
>Et le parapluie ;-)) Au contraire Emma, les images ne sont-elles pas là pour nous faire rêver de présent, de passé et de futur 😉
>Sophie, un joli poème sensible ; oui le bleu du rêve, c’est bien ça 😉 Merci à toi !
>Coucou Gwen 😉 On bosse dur, tu sais ; on ne s’arrête jamais 😉 Merci pour ton impression ; un cadre inahbituel pour ce réverbère qu’on voit davantage dans les villes.
>monique, Pastoureau est sur ma table de chevet 😉 En plus, tu as débusqué mon parallèle entre Saignon et signal 😉 Et justement pas loin de là, il y a une petite maison aux volets bleus. Il faudra que tu essaies de la retrouver quand tu y retourneras 😉
>Pauvres insectes, c’est souvent ainsi que ça se termine pour eux, christineeeee mais là aucun car il faisait si froid (en-dessous de zéro) 😉
>Tu m’impressionnes toujours avec ta façon bien à toi d’approcher mes images 😉 Chapeau bas !
>maïté, un grand bravo, quel talent et inspiration dans ta plume ! J’aime ton idée de chapelet associé au nuage et au temps qui passe.
>Thierry, pas de lune ce soir mais ton approche est bien vue. Ces villages haut perchés servaient d’observatoire pour se protéger des ennemis.
>le sid, un sacré rebond par rapport au poème de jean 😉
>marc, je suis contente de t’entendre parler ainsi de cette image. Je sens les choses de cette façon aussi 😉 Bonne fin de soirée.
>La lumière pour guide et bouée de sauvetage, tes mots sont bien sentis. Merci Phil 😉
>oui regard, ce qui fait tourner le londe est ici à nos pieds. Ombre et lumière sont inséparables;-)
Le lien de Nath ici
http://photoeil.canalblog.com/albums/deserrances/index.html
Le beau poème d’Annick sur Joséphine
https://blog.ossiane.photo/2009/03/13/breche/#comments
Amitiés de la nuit noire vers vous 😉
.
Bonjour à tous dans ce soleil sur fond bleu.
___
Là haut sur le toit du monde
A la lueur d’un réverbère
Plonger dans l’océan de nuit
Dans les profondeurs de la solitude
Où le silence règne en maître
Goûter les bienfaits d’un bain nocturne
Frissonner de plaisir
Savourer par tous les pores du corps
L’immense bien-être du soir.
____
le réverbère de l’empire des lumières.
http://kalafudra.files.wordpress.com/2009/02/rene_magritte_l_empire_des_lumieres_1954.jpg
Continents migrateurs
des massifs en partance
nuages
envahissant le ciel
versants
disparaissent l’un après l’autre
dans la brume
Mille activités
Loin de tes douces lumières
Loin m’emmenèrent
Donc me revoilà
Effleurant du bout des doigts
Les couleurs ici contées
Pascal
De la brume
Jolie dévoile
Un faisceau
La nuit sur le Haut -Mont
L’oiseau s’envole solitaire
Un chatoiement lumineux guide son envol
Tu es là
J’attendais un signal
un geste ou un appel
Je longeais le canal
En suppliant le ciel
Je n’vis point l’écriteau
J’imaginais ma belle
Mon dieu ! quel rateau !
J’vous dis pas la gamelle !
Depuis ce jour critique
Je regarde en avant
C’est p’têt moins romantique
Mais j’ai gardé mes dents
Pour dire vrai, je voulais écrire quelque chose de triste ou de mélancolique et les bêtises m’ont rattrapé (comme souvent)
et merci de tes mots qui me rient, rachel, que je lis,
avant de me mettre en route pour aller chercher mon fils et l’amener à la gym,
et puis, j’en profite, pour te dire combient triste et beau, ton texte, il y a quelques soirs.. MERCI.
Signal sans passage comment s’en frayer un justement sans s’effrayer
quand la mer démontée finit en piéces détachées…de tout (hommage à Desproges)
quand l’amer démontré vous conduit à l ‘aversion (quelle version au fait)
quand l’horizon disparait et que fusionnent les points
Signe pas banal qui jamais ne se fane, mais quand la faune aqatique tique comme un clapotis saisissant
Signe pas fatal mais pas loin du foetal entre écoute atténuée et amortissement sourd
Signalement pas totalement dénué d’intérêt qui paie le capital
et des émoluements comme autant d’assauts répétés (combien de fois)
Mer blafarde dont le fardeau terrible use encore tant et étend pour le compte les audacieux
Dans ce paysage bleu de nuit
J’allais hésitante au devant d’un poème
Dans l’éclair d’un faisceau de lumière
Les mots enveloppés de brume
De leurs sons étouffés gagnaient l’horizon
Pour se perdre dans les nuages
Et sur ma feuille blanche
Ne restait qu’une trace d’écume
Et une profonde tristesse.
Ce fond bleu et cette lumière dans la nuit me parlent Ossiane.
Je rentre de Lille, avec mes frère et soeurs on a accompagné ma mère en fin de vie.
Ma mère, ma main qui caressait ton front était-elle encore lumière dans ta nuit, était-elle encore un peu de chaleur pour toi?
Après ces mois difficiles tu es partie dans tes habits bleus préférés.
Depuis hier tu reposes près de ceux que tu aimes qui sont partis avant toi.
Tu restes petite lumière allumée dans mon coeur
Des biseeeeeeeeeeeeeeeeeeees….
Pour candide :
…Petite lumière au coeur
Jamais ne s’éteint…
La mienne doit avoir une mèche très longueeeeee…
Christineeeeeeeeeeeeeeeeeeeee
Difficile de ne pas être émue par les mots de Candide et ceux de Christine qui a vécu la même situation il y a peu de temps.
Merci Annick pour tes mots. Te lire est un réel réconfort car tu es toujours fidèle au poste (un peu comme un phare dans la nuit ma foi).
Douces pensées vers toi Candide, attentive toujours aux paroles des autres
Que cette lumière d’Ossiane , ce phare dans la nuit , éclaire ton coeur de notre amitié compatissante , car ta peine est la nôtre aussi
Des pensées vers toi, candide, cela doit être si douloureux de vie, de tenir une main chère qui s’éteint et de ressentir sa lumière nous gagner à jamais….
Cela doit êtresi impossible d accompagner un être cher dans ses derniers instants, quel cruel de vie..
Si la lumière n’existait pas, jamais, on vivrait que dans le noir, sans rien, ou en voyant bien plus peut être des beautés cachées et en perdant de vues des beautés superficielles,
comme cela serait triste pourtant, il me semble, une vie sans lumière, que dans le noir,
mes pensées ce soir, vers ceux qui traversent des moments douloureux…
Très touché candide
avec toi en pensée
la flamme vacille
sans lumière aucune couleur
aucune vie pas même une fleurs!
et que serait notre horizon; alors !
sans mouvement aucune obscurité
aucune aurore ni même d’été
serais ce que l’on nomme éternité
fadaise; l’éternité c’est l’amour
que l’on à reçu au long des jours
flambant inextinguible pour toujours
Très émue par tes mots Candide, c’est bien d’avoir pu être près d’elle, il y en a tant qui partent seuls, toutes mes pensées vont vers toi et tes frères et soeurs, c’est vraiment une épreuve très douloureuse, que celle de voir partir sa maman et de se sentir, comme je le disais à Christine, il n’y a pas si longtemps, quelque part des orphelins de l’amour.Que nous tous ici soyons pour vous une petite lueur de réconfort, nous vous embrassons.