* Lecture du Haïku Calligramme: centre, gauche, droite.
Atomes de Vie,
Chemins de l’Invisible
Regard vers l’Infini.
* Deux clins d’oeil amicaux à deux nouveaux venus et à leur belle écriture.
Le premier sera pour Sylvie et son blog « De tout et de rien« .
Le second sera pour Bruno Prat et son blog poétique.
* Prochaine publication mardi soir à minuit
Petit poucet rêveur
Vers de terre ou vers à soie
Marqua de sa douce lenteur
La pierre fossile à fleur de paroi
atomes de vie
écorces d’agrumes
pamplemousses roses
et citrons confits
papaye translucide
tant de douceurs
où la vie s’emmielle
sucrant les chemins
de plaisirs indicibles
donnant au regard
le goût de l’infini
Pierre taillée
Quartz ramifié
Viens vite parer
Le cou de ma dulcinée
Accourres donc à mon appel
Sa peau de miel
Pleine de langueurs
N’attendra pas une heure
Tiens, Bouldegom, nous voilà réunis par le miel. C’est étrange et marrant de voir qu’il nous a tous les deux été inspiré par des photos qui en sont pourtant bien loin!
L’Infime révèle
L’Embryon où fleurit la
Musique des Sphères.
A l’Etincelle
Des parures du Monde
Goûte l’instant.
Le fruit s’épanouit
Sous la noce des fractales
Nectar de cristal.
Dans cet iris
Le ressens-tu ?
On est félin pour l’autre.
(inspiré de la 3ème photo, fasciné par cet Oeil fauve)
après une finale éprouvante …je m’éclipse
http ://perso.orange.fr/ sciences-et-enseignement/Pages/oeuvres.html
R. RAYNAL (un scientifique poète)
Les nostalgies de la matière
L’esprit avide de savoir inverse les changements
dans la quête étonnantes des ailleurs révélés
interroge la matière, mémoire et souvenir
sur les étranges aurores par delà la lumière
dans des temps reculés, engloutis
dans les terres vierges ouvertes aux calculateurs
le chiffre parle en sa voix rauque
Défi est lancé a travers les étendues…
ici était la chose, dite singularité
lorsque ici et quand n’existaient pas encore
ni encore d’ailleurs car le temps était à naître
tel n’est pas le bon mot pour l’inexistence
l’atemporalité attend son découvreur
Ce fut donc la rupture, brisures symétriques
dans un univers sombre qui tenait dans la main
règne de l’énergie, matière en gestation
des forces insoupçonnées empêchent le solide
rien n’est encore quand vient l’affrontement
l’univers se dévore, ivre d’existence
et sur ses cendres froides nous nommons: matière
liberté est alors donnée à la lumière
mesure inaltérable
entraînant l’intelligence par de la l’apparence
tromperie des sens par trop délimités
Réalité complexe en symboles abstraits
simplicité absente, ici est l’expérience
Confrontation muette de l’être et de l’étant
A l’horloge du temps
Le Big bang
La Matière :
Faut-il rire avec Démocrite
Ou pleurer avec Héraclite
Comprendre avec Lucrèce
Venue de poussière d’étoiles
La vie dans l’infini
A surgi des atomes
D’un univers à naître
Au cœur de l’invisible
quelle image encore, quel haïku, quels textes qui suivent…
et ce sujet: LA VIE,il me rend tout chose depuis toujours…
je reste muette dans l’instant,
« j’aime tant serrer la vie dans sa beauté, la caresser de mes mains douces, l’embrasser dans ses douceurs, l’emmener tout au fond de mon coeur, l’envelopper dans de la gaze rare, la laisser flotter de vapeurs liberté, la naviguer en goutelettes d’eau si pure, la contempler de mon regard si tendre, la frôler de l’orteil pour ne pas l’abîmer, en prendre soin de ces tites gouttes de vie, ces fruits mûrs, ces graines de vie miraculeuses… »
j’ai la gorge serrée, des vapeurs nostalgiques, mais cela va passer, « aujourd’hui » est si magique..les quatre photos si différentes, je pense que ma plume se laissera san doûte aller pour chacune d’elle..ah mince, du vague à l’âme ce matin, je t’embrasse, Ossiane, ton album si délicat, ton haïku subtil, et les textes toujours si jolis.. donnent tant envie de vous rencontrer tous et se laisser vivre l’instant de nous…belle journée à toi et à vous tous….
je laisse aller ma plume à ailes pour se donner à la première photo quand elle se laissera faire et poser sur écran…je t’embrasse tendrement..
amichel me donne le vague à l’ême, c’set si fooooooort.. merci à lui vivement…
planète en feu
vue du haut de l’espace
parcelle de terre brûlée
enflammée de forêts
rougies par la braise
rivière de nacre fondue
trouverais-tu ma maison
dans cette fournaise
c’est si joli à vivre bouldegom…
et les larmes du phoenix.. si belles..sans gouttes de larms, hein? que de belles perles de vie….!!hein??
Bonbons cristallisés
Que l’on voudrait goûter ?
Berlingot de velours,
Sucrée saveur du jour ?
Succulente crème glacée
Douce, aromatisée ?
Caramel si fondant
Qui reste sous ma dent ?
Que nenni.
Simplement, la Vie.
Atomes de Vie: tous ces i du haïku que Rimbaud voyait rouges!
I comme I vresse de l’ I nnomé
I mmersion dans le brasier de la création
I naltérabilité de connaissances
I ncarnation de la matière en fusion
Cristallisation de nos rêves.
Le soleil en copal c’est la terre que l’on mange
Une sucrerie de gemmes qui n’a pas trouvé de mots
Comme une ancestrale lumière dans la grotte des ombres
Une encre pour l’écriture sacrée des diadèmes des sages
….Pour des livres ou des lèvres où chaque lecture est un baiser
Bruno(2)
PS : Merci pour ton clin d’œil, je te souffle en retour ce baiser
Peu de temps pour laisser un com…
je cède la place à Honoré…
« Pour moi, la solitude est comme ce morceau d’ambre au sein duquel un insecte vit éternellement dans son immuable beauté. »
H. DE BALZAC, Albert Savarus
Et puisque décidément, pour moi, « Matière » de l’Oeil ouvert appelle en moi des souvenirs d’ambre…
Voici, André..
« Seule, de mots heureux, faciles, transparents,
Elle [la Poésie] sait revêtir ces fantômes errants :
Ainsi des hauts sapins de la Finlande humide,
De l’ambre, enfant du ciel, distille l’or fluide,
Et sa chute souvent rencontre dans les airs
Quelque insecte volant qu’il porte au fond des mers;
De la Baltique enfin les vagues orageuses
Roulent et vont jeter ces larmes précieuses
Où la fière Vistule, en de nobles coteaux,
Et le froid Niémen expirent dans ses eaux.
Là les arts vont cueillir cette merveille utile,
Tombe odorante où vit l’insecte volatile;
Dans cet or diaphane il est lui-même encor,
On dirait qu’il respire et va prendre l’essor. »
A. CHÉNIER, Poèmes, L’Invention
>Guillaume :
Merci beaucoup Guillaume pour ces deux poèmes tout droit sortis de ta plume à quelques minutes d’intervalle. Tu as vraiment laisser vagabonder ton imagination. J’aime beaucoup ton histoire de petit poucet rêveur ainsi que ta poésie sur le bijou déposé sur la peau de miel. Tu nous emmènes très loin des profondeurs 😉 Bien à toi, ; je t’embrasse.
>Bouldegom :
Toi aussi, tu nous emmènes vers un autre monde. Pêché de gourmandise 😉 Ces cristaux de miel font effectivement penser à ce monde plein de délices. Tu en parles bien.
De ce monde si doux, tu passes à un univers de braise en vue aérienne. Les questions que tu poses en fin de poème donnent toujours beaucoup de poids à tes mots. Merci beaucoup. Bises sucrées.
>Les larmes du Phoenix :
Une production poétique très variée autour de ces quatre haïkus. La naissance, le goût de l’instant, le fruit, le regard avec cette bonne touche d’humour 😉 Merci beaucoup pour cette imagination fertile. Bien à toi.
>amichel :
Je vois que ta soirée a été rude 😉
Merci d’amender le sol de l’Oeil Ouvert d’un poème que je ne connaissais pas. La science serait donc un bon point de départ pour rêver.
Je te remercie également pour ta composition. Une belle façon de décrire ce Big bang de façon simple et poétique. Bises d’un trou noir.
>Annick :
Moi aussi, je t’embrasse. Pas de vague à l’âme, Annick mais des vagues d’émotions toutes simples qui doivent te rendre sereine. Ne te laisse pas gagner par la tristesse. Une belle journée à toi.
>La suite des commentaires, un peu plus tard…
.
.
Dans la cour du pensionnat c’est la fête du fondateur de l’ordre religieux.
Toutes les filles ont droit à un sucre d’orge
pour adoucir quoi?
La cassonnade et le sucre candi de mon enfance….
la cassonnade sur les crêpes et le pain perdu de ma grand mère
le sucre candi à croquer comme des bonbons…
C’est la récolte des betteraves dans l’humidité et la pluie de là haut
les routes glissent
mauvaises odeurs en passant près de la distillerie
et que sont devenues les sucreries?
image 1
La larme de la vie
A creusé un sillon
image 2
Vers des petits cristaux
Des douceurs bien sucrées
image 3
Les cristaux sont de miel
Tous dorés et croquants
image 4
Cristal de VIE
Dans son essence
Devant ce cristal
De VIE
Je crois
J’en bois
Je croque
Ce miel
A la fois
Croquant dévoilant
Gouteux suave ruban
Dans cette pupille
L’or de ton éclat brille
Au cœur du siamois
Dans la seconde verse
Ta lumière jaillissante
Aux chants du monde
rectification
Dans la seconde sème
Ta lumière jaillissante
Aux champs des mondes
ambre pâte de coing
et tutti frutti
je t’ai annoncé
un vin de pêche
et je t’offre
de la confiture
douce tartine
au point d’écoeurer
le vin de pêche
reste au frais
Héritière de la nuit des temps
Symbole lumineux de l’émotion trancsendée
Résine pleurée, déversée, ensevelie
Tu opères ta métamorphose sous terre
A l’ abri des regards…
Les alluvions bercent ton sommeil
Ils te polissent, te caresent, te solidifient pour mieux te rendre au monde…
Une nuit pour toi?
Des milliards d’années…
Tu emprisonnes parfois dans ta genèse l’un ou l’autre insecte, l’un ou l’autre végétal et lui offre en sépulture un linceul de lumière…
Tu as cotoyé les plus grands : Homère, Pline, Aristote
Tu chuchotes à l’ oreille d’ Hildegarde
Tu nous réjouis aujourd’hui encore de ta mémoire révélée…
La lumière se plaît à te pénétrer et à rebondir sur tes veines immortalisées, sillons de larmes enivrantes…
Tu irradies de ce feu intense et intime qui forge le sage…
Comme un étendard de l’espoir et de la générosité retrouvée…
la dernière image m inspire plus…
la tite
perle de vie
glisse sur le suc
prend son sac à dos
en remonte
souffle
puis dévale
tout ce miel solidifié
et termine sa chûte
dans un bol de miel
tout chaud sucré
que l’étoile de la vie
délaie tout tendrement
en laissant la tite perle
se reposer
se laisser agiter
en douceurs par cette étoile
de l’infini
silencieux
MATIERE…
A réfléchir.
J’avais lancé un cri,
Personne n’a réagi,
Je m’incline devant les érudits.
Chère Ossiane, merci pour tout.
Belle semaine !
Bises pleines de matières,
OLIVIER
olivier, que vous parliez de votre cri resté seul, pas entendu, me fait mal…comment se peut il qu on puisse passer à côté d un cri sans l entendre..je suis allée sur votre site sportif..bel honneur que votre site pour eux…bien à vous..belle journée..
et sur l image de Ossiane..
doré
orangé
mauve
chaleur
et dans le creux
intimité
vapeur
lumière
intensité
LA VIE
la chaleur fraiche,
infimes apparences
la vie congelée
Chère Annick,
mon blog n’est pas seulement sportif, même peu. Même ds la note sur AMELIE se trouve un acrostiche. Vous y trouverez bcp de sujets très différents.
Quand à la personne sous pseudo « erudits » sur mon blog est priée de se présenter. Lorsque j’écris, je ne me cache pas derrière un pseudo.
Désolé, Ossiane pour cet aparté.
oui, olivier, vous avez raison, j’ai toujours tendance à parler au présent, et dans le présent c’était sportif..
et j ai apprécié fort l acrostiche sur AMELIE..bonne journée..
>Mahika :
Bonjour Mahika, je te souhaite la bienvenue avec ce premier poème très gourmand, ma foi 😉 Merci beaucoup pour cette contribution. Au plaisir de te revoir ici.
>Pierre (2) :
Six « i ». Ca fait pas mal pour un poème 😉 Bonne idée de clin d’œil à Rimbaud. Cette lettre est très présente dans tous les mots qui touchent à des notions abstraites. Ton poème est très bien vu et tu parviens à réunir 3 « i » dans le mot « cristallisation » qui convient parfaitement aux dernières photos. Merci à toi. Bises cristallines.
>Bruno (2) :
Belles déclinaisons en prose ou sous forme de haïkus qui mélangent sucre et pierre précieuses, ombre et lumière, regard doré. J’ai une petite préférence pour le haïku qui fait allusion au siamois. Je suppose que tu es parti de la peinture.
Merci pour tous ces beaux mots ainsi que pour ce retour. Bonne après-midi.
PS : copal = résine d’arbres tropicaux
>Bén :
L’ambre, une belle pierre dorée chargée de symboles.
Une citation de Balzac qui en dit long sur son sentiment sur la solitude.
Même chose pour le poème de Chénier qui magnifie cette pierre qui emprisonne à jamais des insectes. Merci beaucoup Bén, pour toutes ces contributions extérieures. Je découvre et c’est très bien ainsi… Bises safran.
>Candide :
Voilà que ressurgissent des souvenirs d’enfance très forts au travers de cette pierre. Aspect, goût, odeurs qui rappellent de bons moments mais aussi la mélancolie de certains. Merci de nous faire partager ces tranches de vie qui te sont sans doute proches. Belle après-midi..
>Annick :
Merci Annick pour tous ces poèmes. Je constate que c’est la vie qui irrigue tous tes mots plein de douceur miéllée. Ton dernier poème est amusant avec ces pentes dévalées ; il est plein de fraîcheur aussi. Bonne journée.
. >bouldegom :
Je vois que tu restes sur ton idée de sucré mais avec l’humour en plus 😉 Merci.
>Kaïkan :
Waouh ! Quel beau morceau d’écriture ! Vu ce que tu peins et ce que tu dessine, ça ne m’étonne pas que ces photos t’aient inspiré cette réflexion poétique autour du monde souterrain et de la résine, réceptacle d’insectes et de lumière depuis des milliards d’années. Merci beaucoup Kaïkan de nous faire partager ton talent. Je t’embrasse.
>Olivier :
Pas facile de cerner ce qu’est cette matière pour moi non plus, Olivier. Tu as sans doute remarqué que plus j’avance dans mes notes, plus je m’éloigne de mon petit coin de terre ferme. Pour ma part, je pense à la matière du Big bang (l’infiniment grand) mais aussi à matière de l’infiniment petit comme ces petits cristaux de pierre qui condensent des milliards de particules eux aussi.. Relis le poème de amichel, il en parle très bien. Ton poème est vraiment un cri du cœur. J’espère y avoir répondu un peu. D’autres mieux placés que moi pourraient compléter. Merci pour ta visite Olivier. Je t’embrasse et souhaite un bon après-midi.
>Brigetoun :
Toi aussi tu penses à cet emprisonnement. J’aime bien ton expression de « chaleur fraîche ». Merci pour ce haïku . Je t’embrasse.
Dissection anatomique
****************************************************************
Quel étudiant en médecine n’a pas cassé
Sa lame de bistouri
En l’enfonçant maladroitement et sans pitié
Dans la chair cristallisée
D’un cadavre congelé
Le travail pratique d’anatomie terminé
Nous partions en bande boire une bière bien glacée
Et manger un sandwich de gigot au piment assaisonné
Pour tester notre résistance au dégoût
Pari de potaches pour surmonter l’épreuve
Geste expiatoire pour laver la faute du tabou malmené
Nous bravions les convenances
Et nous forgions une personnalité de fer
Voilà quelques tranches de vie frigorifiées
Enregistrées dans ma mémoire
Je ne sais que faire d’elles
Faites d’elles ce que vous voudrez
Ou poursuivez votre chemin sans les regarder
Dans le magma primitif
Tout droit sorti du bing bang
Se coulent mille ruisseaux
D’atomes de feu.
Une étincelle et tout vacille:
Autour d’une poussière
Je ne sais d’où venue,
Des cristaux ruissellent
Se figent et s’agglomèrent.
Par pans entiers
La matière naît
Et craque dans son manteau trop étroit
Et se fragmente.
Sous la lumière crue
D’un premier jour,
La féerie s’allume.
On n’attend plus que la vie,
L’océan, la terre et les oiseaux
Et le brin d’olivier.
la vie vole et court
dans un reflet de cristal,
matière insondable
Fruits étincelants de la terre nourricière
Vous voilà délivrés de l’ère glacière
Par la tectonique ou une âme aventurière
Vos plus beaux éclats paraissent à la lumière.
Minérales rodoudous de l’éternel
Nées à d’abyssales profondeurs de roches qui se pressent,
Se broient, se fusionnent et se caressent,
Vous émerveillez nos enfantines prunelles
De kaléidoscopes et d’arlequinades
Pour lesquelles se font tant de sérénades.
A vos balcons, on s’agenouille
Pour des reflets d’âme et d’azur
Réels ou mystiques, bien plus purs
Que ceux de la houille !
Alors que l’on pensait les courbes divines,
Vos formes anguleuses,
Irrationnelles et rugueuses,
Limpides ou sybillines,
N’ont pas à envier la rondeur insipide
Des bulles d’eau de vide.
Je sais Ossiane, tu aimes plus que tout les bulles d’Ô, les courbes, les rondeurs mais il le fallait…:-)
ossianah , je te suis , alain
L’ambre doré m’est bénéfique. Tes photos aussi. Merci Ossiane
N
Nervure cristal
Nature au microscope
Nuance dorée
Bergamote suave
Ambre douce
Gelée de poire
Rêves cristallisés…
encore un peu pour la route…
je reprendrais bien aussi
de ce pain d’épices moelleux
trempé dans le jus de framboises
les poètes ne sont pas des enfants sages
pourquoi ont-ils si souventle coeur volage?
les poètes ne sont pas simples érudits
pourquoi ont-ils souvent le coeur un peu meurtri?
les poètes ne sont pas indispensables
mais font chanter ma vie
N
Noble matière
Nouveauté des créateurs
Narcisse brillant
===========================================================
Nautile voyageur
Navisphère céleste
Nébuleuse pourpre
============================================================
Nacre irisée
Naissance d’une étoile
NABIS : LE TALISMAN
NABIS le groupe des Nabis sont des peintres dont le chef de file est Paul Sérusier qui a peint un tableau de petite taille ( qui se trouve au musée d’Orsay) dont les teintes jaune-orangé-bleu-vert qui s’appelle le TALISMAN (1888)
ils sont inluencés par l’art japonais, Gustave Moreau ( dont l’atelier a PARIS se visite et dont je vous recommande le détour)
bises numériques !
Bonsoir à tous les gourmands…..
>Patricio:
Ton poème est plutôt détonnant; je n’ai passé pas mon chemin;-) Evidemment quans je te relis et que je regarde les photos, j’arrive un peu à me représenter les détails de cette dissection mais je te l’avoue, j’en ai des frissons;-) C’est sans doute un des effets recherchés. Merci à toi.
>Pierre (2):
Ton poème tombe vraiment à point et est très bien écrit. Tu résumes parfaitement bien et avec simplicité ce qu’est ce fameux Big bang. J’aime beaucoup la fin qui apporte sa touche de magie sur l’arrivée de la vie. Merci beaucoup pour tes lumières poétiques et scientifiques. Je t’embrasse.
>marie.l:
J’aime bien ce que tu as saisi des photos en parlant de la vie qui court et vole. Ce sont sans doute ces lignes qui partent dans différentes directions qui t’ont inspiré cela. Ton haïku est une belle synthèse des images. Merci beaucoup.
>Alain de la communauté:
C’est gentil d’être dans mon sillage, angel.
>Fauvette:
Bonsoir;-) L’ambre est une pierre chargé de mystère.
Merci pour ce petit signe d’amitié; je t’embrasse;-)
>Jane:
Superbe toutes tes déclinaisons sur le N. J’aime bien celles sur le nautile et les Nabis. Vraiment pas eu le temps de chercher quelque chose aujourd’hui. Merci Jane pour toutes ces références picturales. Ca m’intéresse toujours beaucoup. Je ne connaissais pas ce tableau. Une bonne nuit à toi. Bises des étoiles.
>MTO:
C’est la journée des gourmands une nouvelle fois;-) Merci pour ces mots suaves qui donnent l’eau à la bouche. Bises du soir.
>Bouldegom:
Bouldegom est la championne des desserts;-) Je n’ai jamais essayé cette combinaison. Si tu as d’autres recettes…
>feu roméo:
Je te sais gré de nous ramener les pieds sur terre en parlant des poètes de cette façon-là. Finalement, ce sont des hommes comme toute le monde avec leurs qualités, leurs défauts et leurs déchirures. Merci Roméo, j’aime beaucoup.
je me permets – j’avais trop chaud pour lire les commentaires – je viens de le faire et j’ai flashé sur la cassonade de Candide et l’ambre pate de coing de Bouldegom – C’est ça
Je n’ai pas une minute à moi, pour venir écrire Ossiane…
Mais qu’est-ce que c’est beau !
Très vite je reviendrai
Catherine
>Brigetoun:
Bravo à Boudegom et Candide pour savoir aiguiser les papilles des visiteurs;-)
>Catherine:
Merci pour le petit signe, Catherine. Tu sais bien que je ne t’oublie pas. Préserve un peu ton souffle. Je t’embrasse.
Marmelade d’oranges
Miche de pain fermier
Miam sur un coin de table
Nuée d’abricots
Nectar du miel d’abeilles
Nappage sur un yahourt
l’écorché vif
l’os spongieux
imbibé de sang
le nerf élastique
la chair tuméfiée
soutine ranime
en ma mémoire
les peintres
du vivant
………………..
cf le boeuf écorché
de soutine
Dans un flash rouge folie
Perle de fleurs brille de mille feux
Figure mélancolie
Le temps est une vague
Qui emporte comme la marée
Un flux du temps qui passe
Et jamais demain ne sera comme hier
Comme l’écume de la mousse éphémère
Me transporte dans mes larmes de rêve
bises
esprit es-tu là
les yeux fouillent la matière
on y va d’abord de toute sa langue
puis on y mets tous les doigts
on y plante ses ongles limés
on fourbit toutes ses armes
on creuse allègrement là où
ça fait vraiment le plus mal
on remue le couteau dans la plaie
on gratte les croûtes avec frénésie
sous la matière encore de la matière
d’une douleur à une autre douleur
d’une meurtrissure à une meurtrissure
d’un carnage à un autre carnage
d’un charnier à un autre charnier
d’une hérésie à une autre poésie
…et enfin cette l’odeur à nulle autre pareille
s’imprégnant dans nos chairs,nos rires sans sommeils,
ainsi belle jeunesse, poignardée en plein vol
a vomi son ivresse en s’aspergeant d’alcools
» frères humains qui après nous vivez »
respectez nos dépouilles,nos lambeaux lacérés
Etoile de Terre, d’O minérales
Pierre de miel
Mémoire de Mère, de ses entrailles
Rejoint le ciel
Ossiane, souvent on colle sur la mort des images sinistres. Et l’inverse sur la vie. La première photographie a été pour moi une vue aérienne de la terre. L’aspect calcaire des autres me fit partir vers des histoires de quartz et de diamants. Je suis revenu a la première et j’ai été perturbé par cette portion au centre, qui ressemble à un monticule de sauce tomate, cette partie comme boursoufflée. C’est là où j’ai pensé au foie, au panchréas, aux poumons … Mais j’avais aussi en tête les images de résine figée et de glaciations des autres photos. Voilà probablement pourquoi cette image de dissection m’est venue. Nous n’avions aucune formation préalable, ni sur le matériel médical, ni sur le « corps » humain (sauf la théorie). Nous nous battions avec la glace pour essayer de retrouver ces muscles et ces vaisseaux que nous n’avions vus que dans des livres. C’était il y a trente-cinq ans, j’en avais dix-huit. Cette « expérience » a dû s’étaler sur deux ou trois mois. Je disais en commençant que souvent on associe la mort (et notre corps après celle-ci) à des images répugnantes. Pour une fois je pouvais raconter ce que j’ai vu, ce que j’ai senti, en m’appuyant sur de belles images. C’est toi qui nous provoques, c’est toi qui nou titilles avec tes recherches. Je ne viens pas à L’Oeil Ouvert pour m’extasier à tout prix, pour faire l’impasse sur le reste du monde et de la vie, et notamment sur mes fantasmes ou simples souvenirs. D’une certaine manière, mon texte se voulait aussi acte de reconnaissance à l’égard des professionnels de la santé (qui n’abandonnèrent pas leurs études comme moi) et qui s’occupent de nous et nous soignent.
>Annick:
Le festival des saveurs continue avec le M et le N;-) Merci Annick, mes papilles sont en éveil;-)
>Bouldegom:
Le lendemain est un autre jour avec cet écorché vif;-)Tu fais sans doute un clin d’oeil à Patricio. J’en ai la chair de poule… Bises à l’air libre;-)
>Bruno (1):
C’est un beau poème un peu mélancolique sur le temps qui passe. J’aime beaucoup ces images avec les vagues et l’écume. Malgré le superbe flash du début, je trouve que tu y donnes un regard apaisé sur la vie. Rien de plus naturel que ce flux et reflux qui fait que rien ne sera jamais comme hier. Bises marines.
>Bouldegom:
Ton poème est assez haletant car il s’enfonce de plus en plus dans les replis de l’âme. Cette recherche en profondeur pour savoir ce qu’il y a sous la matière est très humaine; elle existe au fond de chacun d’entre nous. Tu décris très bien les meurtrissures et les plaies qui jaillissent sous les croûtes. Des images dures mais qui parlent. Merci pour ces poèmes bien différents de ceux d’hier.
>feu roméo:
Pourquoi as-tu mis des points de suspension comme si c’était une suite? Ce thème de la chair ressurgit une nouvelle fois ici mais avec l’image d’une jeunesse complètement sacrifiée. Ce poème-ci est plus étrange. merci beaucoup roméo.
»frères humains qui après nous vivez »
Tu as cité la phrase de Villon dans la ballade des pendus que je vous mets en lien ci-dessous:
http://poesie.webnet.fr/poemes/France/villon/3.html
>Daniel:
Bonjour, je te souhaite la bienvenue et te remercie d’avoir entendu mon appel suite à ton mail. En tant que moissonneur de lumières dans la nature, c’est avec grâce que tu fais rejoindre le ciel et cette étoile de terre. De jolies images. Merci beaucoup et bonne journée.
>Patricio:
Ces photos sont de sacrés tremplins pour l’imaginaire;-) Ce sont donc bien ces souvenirs marquants de jeunesse qui ont remonté à la surface; je n’en étais pas sûre. Je sais aussi que tes poèmes ne sont pas gratuits. Ils émanent toujours de quelque chose d’assez fort. Je ne me souvenais plus que tu avais entamé des études de médecine. Certes, on a des clichés sur la mort ou sur la vie. La mort terrifie. Il faut une sacrée habitude ou se blinder pour parvenir à oublier ce qu’on est en train de faire avec ces gestes-là. La fougue de la jeunesse et le travail en équipe ont dû faciliter la chose.
Quant à mes photos, je ne cherche pas à imposer de point de vue. Je fais ma note avec ce que je veux faire passer bien sûr avec mon idée de voyage en continu mais je vous laisse toujours la porte ouverte. Quand je les choisis, je pense aussi à ce que chacun de vous pourrait en dire. Je suis bien sûr ravie de vous voir puiser tant de choses dans ces clichés pour pouvoir trouver ensuite votre propre forme d’expression poétique. J’aime bien ces discussions. Merci à toi. Je t’embrasse.
de rembrandt à soutine et…
s’interroger sur le corps
comme matière est récurrent
c’est une matière picturale
et poétique aussi
http://www.crdp.ac-creteil.fr/artecole/de-visu/citagiat/compare08.htm
quand les mots des autres
réveillent en vous des émotions
font naître des images
suscitent d’autres mots
c’est qu’ils sonnent juste
bien au-delà de ce que
qui peut paraître un clin d’oeil
j’appellerais ça plutôt un écho
échographie
dans un sang vif et clair
l’oeuf est bien en place
le cordon bien ancré flotte
l’écho de l’atome de vie
est un atome de lumière
clin d’oeil en retour…je m’efface
UNE IMPRESSION GOURMANDE PAR CLICHE
Nougatine
Pulpe et pépins de raisin
Blond sucre candi
Gingembre confit et son habit de cristaux
l’odeur humide des caves et les cuves de formol où attendent les corps près de la salle d’anat…
voyage sous terre mais pas vers les cavernes d’Ali Baba où brillent les cristaux en camaëu de brun doré!
plongée dans un autre monde à la découverte de merveilles d’architecture, merveilles du corps humain, des merveilles de fonctionnement sans interrogation, sur le coup, sur ce frère humain qui avant nous avait vécu!
une autre fois des carabins avaient pris des queues de souris après les dissections et les avaient mises dans les nouilles au restau U ….
c’est fort sympa de me donner à lire tous ces commentaires variés…
je rejoins patricio bien fort, j avais compris la profondeur de son texte..
J admire le milieu médical qui fait un travail bien difficile avec la chair humaine, cela doit être une dimension tellement particulière à appréhender, en tentant de rester humain, par exemple pour un chirugien..
M’étais venue cette vue de l’esprit là aussi, on peut tant voir sur une même photo..
» petit spermatozoide
tu commences le sprint des grands
à toi d’arriver le premier
pour créer un bébé, un Homme
qui au bout du compte
de l’immensité de toi
restera toujours tit Humain
limité sur la Terre
mais Tit Humain c’est déjà bien
pour tenter de vivre pour le meilleur »
« je t’embrasse Ossiane, plus le moral aujourd’hui, tant de merdums sur le dos hier, il faut un temps pour m’extraire comme je le souhaite à chaque fois.. encore merci pour ton accueil, la possibilité de pouvoir déposer un tit tas de mots de moi tous chauds…j’ai dû marcher près de 15 bornes ce mat, cela m’a rendue à moi… bisous.. des gros! »
c ‘est l image 1 qui m’a inspirée le tit texte..BISES..
UNE IMPRESSION PAR CLICHE
Gangue friable, noyau moelleux et nervure diamantine
Corolle de gélatine, petits poumons de feutrine immergés et germe dardant vers l’air et la lumière
Ecrin de cristaux pour pointe veloutée
Suspension d’or fondant
j aime bien les petits poumons de feutrine immergés.. je dis en passant.. c’est joli.. bonne soirée…
>Bouldegom:
C’est très bien toutes ces correspondances qui naissent à partir des poèmes des autres. Tout comme ces regards croisés que vous vous lancez. La peinture t’emmène vers la naissance après le passage vers la mort. Quels voyages tu nous ofres! Merci pour tout cela.
>Bén:
Ca y est tu as trouvé ton petit truc toi aussi;-) Tu n’as pas quitté le terrain de la gourmandise pour le premier cliché puis tu finis par rejoindre les poèmes anatomiques mais en plus lumineux;-) Vous vous amusez bien 😉 Merci.
>Candide:
Souvenirs de jeunesse éblouis face à la complexité du corps humain. Les carabins n’y vont pas de main morte;-) Il faut avoir le coeur bien accroché. Bonne soirée. Bises.
>Annick:
Contente que tu sois en meilleure forme! C’est sans doute à cause de cette longue marche qui t’a apporté plein d’oxygène. Merci pour ce joli petit texte sur la naissance et ce petit humain. Bisous aussi.
colonne vertébrale
d’un morceau de matière
qui tourne infiniment
tout autour de la terre
(1ère image)
la quatrième
mmh…
je peux pas résister
mmh…
du sucre doré
mmh..
qui croque
mmh
se glisse entre les dents
mmh
prolonge le bel instant
mmh..
infiniment
Mon regard est lancé par le télescope
Vers les galaxies, les étoiles, les planètes
Qui intriguaient déjà nos ancêtres bien avant Esope.
Je m’y perds, il y a tant de particules, de comètes !
J’en choisi une qui m’apparaisse bien nette.
Rouge à souhait, friable et contrastée
Elle semble par endroits du hachis Parmentier.
Des tâches sombres la parsèment
Aussi dispersées que des graines que l’on sème.
Soudain, une guirlande de lumière surgissant dans ma lorgnette
Attire tout mon attention. J’ajuste le contraste de ma lunette,
Faisant jouer pleinement l’objectif qui capture
La moindre image par sa grande ouverture.
Mais c’est une route, me dis-je !
Par quel action surhumaine, quel prodige,
M’apparaît-elle ? Par quelle action de grâce ?
Je vois là une révélation, un secret à nul autre dévoilé.
Mes paupières trésaillent. Non, c’est une limace !
Ses cornes la trahissent, elle n’est pas vraiment camouflée.
Je vois mille objets, mille formes, mille animaux
Sans comprendre que tout là haut,
Il me faut oublier mes références d’humain
Qui n’y existe pas, pour entrer dans un monde nouveau
Où tout est irréel et l’espoir n’est pas vain.
Je défaille déjà de mon traumatisme
Et m’abandonne aux confins
Du rêve, où la vie n’est pas cloisonnée telle un prisme.
Cet écrit concerne la première photo…
Bises du soir à tout le monde!
>Annick:
On peut dire que tu exploites ces photos à fond;-) Les os ou le sucre. C’est très joliment dit. Merci beaucoup.
>Guillaume:
Merci beaucoup pour ce poème intergalactique plein d’humour;-) Entre la planète rouge et la limace, il y a tout un monde;-) De la réalité à un univers imaginaire pour lequel il faut abandonner ses repères et se laisser porter par ses rêves sans entraves. La poésie permet ce voyage, Guillaume; tu le démontres ici ce soir. J’ai bien fait de mettre cette première photo car elle a permis d’élargir le champ de votre imagination poétique. Bises de la nébuleuse d’Orion.
… merci Ossiane, je suis vraiment très touchée par ton clin d’oeil …il y a des instants comme ça dans la vie où souhaitant te faire également un clin d’oeil par rapport à ma photo du pont de Cléron qui me rappelle une de tes photos, j’ouvre ton blog et voit ton si gentil hommage à mon blog … je suis sincèrement très touchée …
j’ai pensé à toi le jour où j’ai pris cette photo
… clin amical à toi Ossiane
>Sylvie:
Je pense que tu devais être en vacances quand je t’ai fait ce petit clin d’oeil de juillet. N’est-ce pas l’intention qui compte;-) Merci pour pour la délicatesse de tes mots. Je t’embrasse et espère que tu vas bien.
… j’étais effectivement en vacances Ossiane je me promenais avec mon camion à travers la France et en Belgique … et dire que j’ai râté ce si gentille, si attentionné hommage que tu m’offres ici … je vais bien et suis ravie de venir ici …
…
tout est si beau chez toi Ossiane
je vais revenir avec un haïku
à très bientôt
… doux sourires à toi